A half-century of conflict. France and England in North America. Part ...

APPENDIX. 303Pointe a Peletier, les autres vis-k-vis le corps des casernes,et le surplus au debarquement de la dite isle ; rennemy endebarquant commenga h crier ho^irrah par trois fois; ilsattacherent mgme environ 12 echelles aux embrasures afinde les escalader, mais Monsieur D'Aillebout, qui commandoita cette batterie, les rcQut a merveille ; le canon etlamousqueterie de ceux de I'isle fut servi au mieux, toutesles barques, furent toutes brisees ou coulees a fond ; le feufut continuel depuis environ minuit jusqu'k trois heures dumatin." Le dit S D'Ailleboust ainsy que les S" Duchambon, sonLieutenant, et Eurry de la Perrelle, son enseigne, etoientles premiers a monter sur les embrasures et faire feu surles ennemis pour montrer a leurs soldats I'exemple, et auxautres qui etoient avec eux a la dite batterie." Les soldats firent mSrae plusieurs fois descendre leursofficiers des embrasures, leur alleguant qu'ils ne devoientpoint ainsi s'exposer, qu'ils n'avoient qr.'k les commander etqu'ils eu viendroient a bout ; a la fin I'ennemy fut contraintde demander quartier.Les huit cents qui devoient soutenirles premiers n'oserent pas s'approcher et s'en furent : on fit119 prisonniers, plusieurs blesses sont morts la meme journee,et I'ennemy a eu plus de 250 de tu^s, noyes ou deblesses, ne s'etant sauves, au rapport de nos prisonniersqui etoient a la batterie royale, que dans deux barges quipouvoient contenir environ 30 hommes, parmy lesquels ily avoit plusieurs de blesses." L'ennemy pouvant attaquer la ville avec des bargespar le quay, j'ordonnay une estacade de mats qui prenoitdepuis I'eperon du bastion Dauphin jusques a la piece degrave, et cette estacade a ete parachevee le 11 juin. L'ennemyqui s'etoit aper^u de cet ouvrage, n'a pas cesse detirer des canons de ses batteries, sur les travaillants, maisinutilement.