A half-century of conflict. France and England in North America. Part ...

282 APPENDIX.tout ce que les interets du Roi exigeoient. Le Ministre neI'envoyoit pas pour donner la chasse h aucun Vaisseau ennemi;charge de munitions de guerre & de bouche, sonVaisseau ^toit uniquement destine k ravitailler notre malheureusePlace, qui n'auroit jamais ete en effet emportee,si nous eussions pu recevoir un si grand secours; maisnous etions des victimes devouees h la colere du Ciel, quia voulu faire servir contre nous jusqu'k nos propres forces.Nous avons scju des Anglais, depuis notre reddition, qu'ilscommengoient a manquer de munitions de guerre, & quela poudre etoit encore plus rare dans leur armee que parminous. lis avoient meme tenu quelques Conseils pour leverle Siege. La poudre trouvee dans le Vigilant fit bientOt^vanouir cette idee; nous nous apper9umes que leur feuavoitdepuis beaucoup augmente." Je s^ai que le Commandant de cet infortun^ Vaisseaudira, pour se justifier, qu'il etoit important pour lui d'enleverle Corsaire, afin de se regler sur les nouvelles qu'ilen auroit appris. Mais cela ne I'excuse point; il s^avoitque Louisbourg etoit bloque, e'en etoit assez; qu'avoit-ilbesoin d'en S9avoir davantagel S'il craignoit que lesAnglais n'eussent 4t6 maitres de la Place, il etoit ais^ des'en instruire, en envoyant son canot ou sa chaloupe, &sacrifiant quelques hommes pour sa surety ; la batterieRoyale ne devoit point I'inquieter, nous en aurions agicomme avec le Navire Basque, dont nous facilitamesI'entree par un feu excessif. La perte d'un secours siconsiderable ralentit le courage de ceux qui avoient le plusconserve de fermet^; il n'etoit pas difficile de juger quenous serious contraints d'implorer la clemence des Anglais,& plusieurs personnes furent d'avis qu'il falloit d^s-lors demanderh capituler. Nous avons cependant tenu un moisau-delk; c'est plus qu'on n'auroit pu exiger dans I'abbatementou venoit de nous jetter un si triste spectacle.