A half-century of conflict. France and England in North America. Part ...

280 APPENDIX." Le dix-huit nous vimes paroitre un Navire, avec PavilionFran^ais, qui cherchoit a donner dans le Port. II fut reconnupour etre effectivement de notre Nation, & afin defavoriser son entree, nous fimes un feu continuel sur la BatterieRoyale. Les Anglais ne pouvant resister h la vivacitede notre feu, qui ne discontinuoit point,ne purent empecherce Navire d'entrer, qu'il leur eut ete facile sans cela de coulera fond. Ce petit refraichissement nous fit plaisir; c'etoit unNavire Basque : il nous en etoit venu un autre dans le courantd'Avril." Nous n'eumes pas le meme bonlieur pour un Navire deGranville, qui se presenta aussi pour entrer, quelques joursapres; mais qui ayant ete poursuivi, fut contraient des'echouer, & se battit long-tems. Celui qui le commandoit,nomme Daguenet, etoit tin brave homme, lequel ne serendit qu'k la derniere extremite, & apres avoir ete accablepar le nombre. II avoit transporte tous les Canons d'unmgme cote, & en tit un feu si terrible, que les ennemisn'eurent pas bon marcbe de lui. II fallut armer presquetoutes leurs Chaloupes pour le prendre. Nous avons s^ude ce Capitaine, qu'il avoit rencontre le Vigilant, & quec'etoit de ce malheureux Vaisseau, qu'il avoit apris querisle Royale etoit bloqut^e. Cette circonstance importe aurecit que je vais faire." Vous §tes persuades, en France, que la prise de ceVaisseau de guerre a occasionne la notre, cela est vraie enquelque sorte, mais nous eussions pu nous soutenir sans luisi nous n'avions pas entasse fautes sur fautes, ainsi quevous avez du vous en apergevoir jusqu'a present.II est vraique, graces a nos imprudences, lors que ce puissant secoursnous arrivoit, nous commencions k etre sans espdrance. S'ilfut entre, comme il le pouvoit, nous serions encore dans nosbiens, & les Anglais eussent ete forces de se retirer." Le Vigilant parut le vingt-huit ou le vingt-neuf de