number 1 - Centre d'études et de recherches européennes Robert ...

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Abstracts – Résumés – Zusammenfassungen
Elena Calandri
The Western European Union Armaments Pool: France’s Quest for Security and
European Cooperation in Transition, 1951-1955
In France’s post war policy, the history of the plan for a European armament agency magnified the
double soul of French European integration policy and reflected the transition from the quest for security
by direct controls to economic cooperation. At the London conference of September 1954, Mendès
France’s plan for a supranational armament community, echoing ideas having been put forward since
1953, sounded as merely aiming at discriminating Germany and perpetuating its minority status. In
November, Franco-German economic cooperation agreed upon by Mendès France and Adenauer at La-
Celle-Saint Cloud, enhanced the plan’s second dimension, and led France’s allies to reconsider its economic
meaning. In winter and spring 1955, Franco-German contacts for cooperation in armaments
construction, which raised in the other European countries nightmares of a Franco-German cartel,
paralleled the conference convened in Paris to consider the case of a WEU agency for standardisation
and joint production. Although by Summer 1955 both of them had fallen short of the initial hopes, the
move toward economic cooperation had been accelerated.
❋
Le projet d'Agence européenne pour les armements met en évidence l'ambivalence de la politique
d'intégration européenne de la France. Il illustre le passage d'une politique allemande axée sur la
recherche de la sécurité par des moyens directs, vers une politique privilégiant la coopération économique.
En septembre 1954, le projet d'une communauté des armements, mis en avant par Mendès France
à la Conférence de Londres, semblait avoir pour objectif principal de discriminer la République
fédérale afin de perpétuer son statut de puissance amputée. Par contre, au mois de novembre, la coopération
économique franco-allemande, décidée par Mendès France et Adenauer à La-Celle-Saint-
Cloud, mit en évidence un second aspect du projet d'Agence, à savoir ses potentialités de coopération
économique franco-allemande. Début 1955, les contacts franco-allemands visant le développement de
la coopération en matière de production d'armements (suscitant par-là le spectre d'un cartel franco-allemand
dans les autres pays européens) se développaient parallèlement à la conférence de Paris discutant
la création d'une agence européenne pour la production et la standardisation des armements dans le
cadre de l'Union de l'Europe occidentale. En été 1955, il apparut que les deux projets avaient échoué.
Néanmoins, ils ont contribué à accélérer les projets de coopération économique.
Wolfram Kaiser
The Bomb and Europe. Britain, France and the EEC Entry Negotiations (1961-1963)
The successful conclusion of the EEC entry negotiations between 1961 and 1963 was largely dependent
on whether Britain and France would be able to reach an informal understanding about a mutually
advantageous division of political leadership within Western Europe. A possible package deal could
have involved close nuclear collaboration. However, after Macmillan had failed in 1961 to get US cooperation
for assisting the French with building up their force de frappe, the British government subsequently
never seriously contemplated making an offer for bilateral nuclear cooperation. Whatever de
Gaulle’s intentions had been it is now abundantly clear that the first British EEC application was doomed
to failure from the very beginning.
❋
Le succès des négociations engagées entre 1961 et 1963 en vue de l'adhésion de la Grande-Bretagne à
la Communauté économique européenne dépendait en grande partie de la capacité de la Grande-Bretagne
et de la France de trouver un accord informel en vue de se partager le leadership politique sur
l'Europe de l'Ouest. Un accord de ce type était susceptible d'entraîner une étroite collaboration
nucléaire entre les deux parties. Cependant, après l'échec des démarches faites par Macmillan pour
convaincre les Etats-Unis d'apporter leur aide au développement de la force de frappe française, le
Gouvernement britannique n'a jamais sérieusement envisagé d'engager une collaboration nucléaire
bilatérale avec la France. Quoi qu'il en fut des intentions du Général de Gaulle, il est certain que la première
demande d'adhésion britannique était vouée à l'échec dès le départ.