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du Souvenir tranS' - Act Up-Paris

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Présentation de la 12ème<br />

Journée Internationale <strong>du</strong><br />

<strong>Souvenir</strong> Trans<br />

Historique<br />

La Journée Internationale <strong>du</strong> <strong>Souvenir</strong> Trans’ (nom original : TDOR – Transgender<br />

Day of Remembrance) commémore la mémoire des personnes trans’ assassinées<br />

en raison de leur transidentité. Elle a été instaurée en novembre en<br />

l’honneur de Rita Hester, une femme trans’ africaine américaine assassinée le<br />

28 novembre 1998. La vague de colère que suscita sa mort a donné lieu à une<br />

veillée aux chandelles le vendredi suivant (4 décembre) à laquelle environ 250<br />

personnes ont participé et qui inspira le projet web de mémorial « Rembering<br />

our deads » (www.rememberingourdead.org) ainsi que la première Journée Internationale<br />

<strong>du</strong> <strong>Souvenir</strong> Trans en 1999. Le meurtre de Rita Hester, comme la<br />

plupart des meurtres transphobes, n’a toujours pas été élucidé. Nombreux-ses<br />

sont ceux et celles qui ont disparu et dont on reste sans nouvelles depuis des<br />

mois, depuis des années.<br />

La violence transphobe aujourd’hui<br />

Aujourd’hui, 20 novembre 2010, nous commémorons avec tristesse et colère la<br />

12ème Journée Internationale <strong>du</strong> <strong>Souvenir</strong> Trans’. Les agressions transphobes<br />

sont une réalité. Le site internet Transrespect versus Transphobia 1 dénombrait<br />

en janvier dernier plus de 330 homicides transphobes dans le monde sur les<br />

deux dernières années écoulées (plus de 3 par semaine); et continue d’alerter<br />

sur la recrudescence des agressions. Ces chiffres sont en outre largement sousévalués<br />

compte tenu <strong>du</strong> grand nombre d’agressions non signalées. En France,<br />

les personnes trans’ font face à une violence quotidienne, dans la rue, sur leurs<br />

lieux de travail, et même jusque chez elle.<br />

/ DIVA, assassinée, étranglée chez elle à Saint Raphael, a été retrouvée par<br />

ses amies qui s’inquiétaient de ne pas avoir de ses nouvelles depuis plusieurs<br />

jours.<br />

/ Marizette a été retrouvée morte, attachée aux toilettes de chez elle.<br />

/ Kima s’est jetée sous une voiture, poussée au suicidée par les persécutions<br />

qu’elle a subies.<br />

Bien que toutes les personnes représentées lors <strong>du</strong> TDOR ne s’identifient pas<br />

comme trans’ (travestis-es, cross-dresser, etc.), toutes ont été victimes de violences<br />

basées sur la haine et les préjugés à l’encontre de la transidentité.<br />

Les personnes trans’ sont dans une situation de forte précarité à de multiples<br />

niveaux :<br />

/ Les opérations de réassignation sexuelle coûtent très cher, et lorsque les<br />

personnes choisissent de les effectuer à l’étranger (où les résultats sont incomparablement<br />

meilleurs) elles ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.<br />

/ L’insertion professionnelle des personnes en transition est très mauvaise en<br />

raison des discriminations à l’embauche et au manque de sensibilisation des entreprises<br />

aux questions de transidentité.<br />

/ Le corps médical est également très peu informé sur la transidentité, les professionnels<br />

de santé (et en particulier les psychiatres) sont dans une attitude<br />

de défiance et rendent difficiles et/ou retardent l’accès aux hormones et à la<br />

chirurgie, ce qui rend difficile l’intégration sociale, et donc professionnelle, de<br />

nombreuses personnes trans’.<br />

/ Le corps social (assistants sociaux, hébergements d’urgence, etc.) n’est lui<br />

aussi pas formé aux questions trans’, ce qui empêche les personnes trans’ d’avoir<br />

recours aux services sociaux.<br />

/ La difficulté (expertises, lenteurs de procé<strong>du</strong>re, ...) <strong>du</strong> changement d’état-civil<br />

et ses conséquences (inéquation entre l’apparence physique et les documents<br />

personnels – carte d’identité, carte vitale, carte bancaire, ..) est enfin un facteur<br />

considérable d’exclusion.<br />

Parmi les personnes trans’, nombreuses sont celles qui ont eu une période de<br />

prostitution dans leur vie ou qui travaillent comme prostituées. Les violences<br />

à leur encontre sont également une réalité, la pénalisation <strong>du</strong> racolage oblige<br />

les prostituées à travailler « dans l’ombre » dans des conditions précaires qui<br />

favorisent les violences à leur égard. Les travailleuses <strong>du</strong> sexe trans’ sont doublement<br />

la cible de violences, en tant que trans’ et en tant que prostituées.<br />

Nous voulons attirer aujourd’hui l’attention sur la violence transphobe. Cette<br />

violence s’exerce de manière directe par des agressions (meurtres, passages à<br />

tabac, viols de représailles, …). Cette violence s’exerce également de manière<br />

indirecte par l’exclusion des personnes trans’ qui peut con<strong>du</strong>ire à une dépréciation<br />

de soi, aux suicides et aux comportements à risques – les personnes trans’<br />

sont une des population les plus touchées par le sida.<br />

1<br />

www.transrespect-transphobia.org<br />

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