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Synthese de l'animateur
Facteurs biologiques affectant le mil
O. Sidibe
La presente session consacree aux facteurs biologiques
affectant le mil examinera cinq communications
relatives aux trois principaux domaines concernant
la pathologie, Tentomologie et la microbiologic
du sol.
La contrainte majeure au developpement de la
production du mil en Afrique de l'Ouest et en Inde
sont les maladies. Leur incidence varie selon les conditions
eco-climatiques, les regions et les annees.
Parmi les maladies les plus import antes, il faut
noter le mildiou (Sclerospora graminicola) dont
l'importance est plus grande en Afrique de l'Ouest
qu'en Inde. Avec I'introduction des hybrides en
Inde, dans les annees 1970, le mildiou et Tergot
(CJaviceps fusiformis) sont devenus des facteurs limitants
importants en milieu reel.
Apres le mildiou et Tergot, il faut souligner le
charbon (Tolyposporium penicillariae) qui est tres
important dans certaines zones agro-ecologiques
d'Afrique de l'Ouest et de l'Inde.
En Afrique australe, nos connaissances sur les
maladies du mil sont limitees. Mais compte tenu des
conditions eco-climatiques, la baisse importante des
rendements est attribuable aux parasites precites.
Dans des conditions de basses temperatures particulierement
apres la floraison, la rouille (Puccinia
purpurea) pourrait etre egalement un s6rieux probleme
en Afrique orientale et australe et en Inde.
Pour ce qui est des insectes ravageurs, leur importance
n'est plus a demontrer et tout paysan marquera
son inquietude sur les degats qu'ils causent.
Aussi bien pour les maladies que pour les insectes,
leur importance economique n'est pas encore bien
connue, mais l'incidence elevee et la nature des degats
indiquent Timportance de certains d'entre eux,
par exemple la mineuse de Tepi (Raghuva albipunctella)
et le foreur des tiges (Acigonia igncfusalis).
C'est egalement Toccasion d'attirer l'attention sur
d'autres facteurs biologiques qui reduisent considerablement
la production du mil dans nos pays. II
s'agit des mauvaises heroes, des sauteriaux, des criquets,
des oiseaux, des gerboises, des bacteries et des
virus. II est aussi necessaire de determiner Timportance
economique de chaque facteur ou groupe de
facteurs biologiques, car leur incidence varie d'une
zone agro-ecologique et d'une annee a Tautre.
Enfin, il faut noter Tutilisation des microbes des
zones de la rhizosphere en vue d'augmenter les rendements.
C'est un nouveau domaine d'investigation
pour le mil bien qu'il soit connu que certaines bacteries
du sol fixent l'azote atmospherique et les mycorhizes
augmentent la disponibilite du phosphore. Sur
ce point, il faut souligner les importants travaux
realises en Inde dont les resultats sont en cours de
vulgarisation en milieu paysan.
De meme les nombreuses etudes et recherches sur
les parasites n'ont pas permis d'elaborer des paquets
de recommandations susceptibles d'interesser le
paysan qui tiendraient compte de tous les aspects
socio-economiques et de protection des ecosystemes
et de Tenvironnement. A cet effet, Tapproche multidisciplinaire
preconisee par la lutte integree et I'intensification
de la formation et de Tinformation
donnees aux vulgarisateurs pourraient contribuer a
resoudre le probleme.
1. Directeur de recherche, CILSS, B.P. 1530, Bamako, Mali.
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