Download PDF - Robson Hall Faculty of Law
Download PDF - Robson Hall Faculty of Law
Download PDF - Robson Hall Faculty of Law
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Au-delà des nombres 45<br />
projet de loi de la sénatrice Chaput est une initiative très importante. Elle touche<br />
notamment la difficulté que comporte une approche purement arithmétique face<br />
à la prestation de services dans les communautés de langue <strong>of</strong>ficielle en situation<br />
minoritaire. » 120 Par ailleurs, il est à noter que la substance du projet de loi S-220<br />
bénéficie d’un appui sans réserve de la part des vingt-deux (22) organismes<br />
membres de la FCFA, dont la Fédération des associations de juristes d’expression<br />
française de common law 121 . Selon la FCFA, cette initiative « est un très grand pas<br />
en avant pour nous ramener à l’intention première de la Loi sur les langues<br />
<strong>of</strong>ficielles, qui est l’égalité réelle du français et de l’anglais dans la société<br />
canadienne » 122 . Toutefois cette approche ne fait pas l’unanimité 123 .<br />
D’ailleurs, en juin 2010, le gouvernement fédéral a annoncé l’élimination du<br />
formulaire long de recensement 124 , en expliquant qu’il préférait s’en tenir à<br />
l’utilisation du seul formulaire court pour le recensement de 2011. Cette décision<br />
gouvernementale a provoqué une vive réaction au sein de l’opinion publique avec<br />
plusieurs intervenants se rangeant contre celle-ci 125 . Les impacts potentiels d’une<br />
telle décision sont nombreux 126 et touchent plusieurs domaines d’activités,<br />
notamment ceux se rapportant aux langues <strong>of</strong>ficielles. Concrètement,<br />
l’élimination du formulaire long de recensement, qui comportait plusieurs<br />
questions de nature linguistique et permettait donc de tracer un portrait<br />
linguistique fiable de la population canadienne, aurait empêché la mise en œuvre<br />
du Règlement. En effet, la méthode I de Statistique Canada requiert les données<br />
portant sur la connaissance des langues <strong>of</strong>ficielles et sur la langue parlée le plus<br />
souvent à la maison, qui étaient toutes les deux glanées à partir de questions<br />
contenues seulement dans le formulaire long de recensement.<br />
Une des questions constitutionnelles fondamentales qui a préoccupé le<br />
constituant en 1867 portait sur la « représentation effective » à la Chambre des<br />
Communes de chaque région du Canada, et un vote égal pour chaque citoyen. En<br />
vertu de l’article 8 et du paragraphe 51(1) de la Loi constitutionnelle de 1867, un<br />
recensement général, faisant énumération distincte des populations du Canada<br />
120<br />
121<br />
122<br />
123<br />
124<br />
125<br />
126<br />
Chambre des communes, Comité permanent des langues <strong>of</strong>ficielles, Témoignages, 40 e lég, 3 e sess,<br />
(4 novembre 2010).<br />
Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Communiqué « 35 e<br />
assemblée générale de la FCFA : appui unanime au projet de loi de la sénatrice Chaput » (14<br />
juin 2010), en ligne : FCFA .<br />
Ibid.<br />
Voir discours de l’honorable sénateur Gerald J Comeau, Débats du Sénat, 40 e lég, 3 e sess, vol 147<br />
nº78 (14 décembre 2010) en ligne : LEGISinfo .<br />
(2010) Gaz C I, 1731.<br />
Voir par ex l’éditorial, « On Census, let’s hear from ‘ordinary’ Canadians », The Globe and Mail<br />
(17 août 2010).<br />
Voir par ex T. Grant, « Census changes to complicate central bank’s analyses, Carney says », The<br />
Globe and Mail (16 septembre 2010).