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Au-delà des nombres 43<br />
Dans le deuxième volume de son rapport annuel 2009-2010, le Commissaire<br />
aux langues <strong>of</strong>ficielles du Canada dresse lui aussi un constat peu reluisant de l’état<br />
actuel du régime de communications et prestation des services au public :<br />
En résumé, l’exercice des bulletins de rendement montre que, cette année encore, trop<br />
d’institutions fédérales ont de la difficulté à faire l’<strong>of</strong>fre active et à <strong>of</strong>frir des services en<br />
français et en anglais aux Canadiens.<br />
Cela signifie concrètement que, parmi l’ensemble des personnes qui, chaque année,<br />
entrent en contact avec une institution fédérale, des milliers de personnes se voient<br />
toujours privées des droits que leur confère la Loi sur les langues <strong>of</strong>ficielles 109 .<br />
Ce n’est certainement pas en privant les Canadiennes et les Canadiens de<br />
leur droit à des services gouvernementaux dans la langue <strong>of</strong>ficielle de leur choix<br />
que l’épanouissement et le développement de ces derniers seront favorisés. Une<br />
simplification du régime s’impose afin de le rendre plus cohérent et de permettre<br />
à toute personne voulant recevoir des services dans l’une ou l’autre des langues<br />
<strong>of</strong>ficielles d’y avoir accès.<br />
D’ailleurs, dans son rapport annuel 2005-2006, la Commissaire aux langues<br />
<strong>of</strong>ficielles du Canada avait recommandé au président du Conseil du Trésor qu’il<br />
« modernise le Règlement de façon à permettre aux Canadiennes et aux<br />
Canadiens de recevoir des services de qualité égale dans la langue <strong>of</strong>ficielle de leur<br />
choix » 110 . Selon la Commissaire, les principes directeurs qui devraient guider la<br />
rédaction d’une nouvelle règlementation en matière de langues <strong>of</strong>ficielles étaient<br />
le principe de l’égalité réelle 111 , le principe du caractère réparateur des droits<br />
linguistiques, la mise en œuvre cohérente et efficace de la loi, la simplicité et<br />
l’accessibilité 112 . Or, le gouvernement n’a pas donné suite à cette<br />
recommandation. Toutefois, en juin 2010, l’honorable sénatrice Maria Chaput –<br />
la première femme franco-manitobaine à siéger à la chambre haute – a déposé au<br />
Sénat du Canada le projet de loi S-220, Loi modifiant la Loi sur les langues <strong>of</strong>ficielles<br />
– communications avec le public et prestation des services 113 . Ce projet de loi émanant<br />
du Sénat « propose une mise à jour de la partie IV de la Loi sur les langues <strong>of</strong>ficielles<br />
afin de l’ajuster aux contextes démographique, sociolinguistique, judiciaire et<br />
législatif actuels, qui ont changé énormément depuis l’adoption de la loi en<br />
1988 » 114 .<br />
109<br />
110<br />
111<br />
112<br />
113<br />
114<br />
Commissariat aux langues <strong>of</strong>ficielles, Rapport annuel 2009-2010 : Au-delà des obligations, vol II à la<br />
p 12.<br />
Commissariat aux langues <strong>of</strong>ficielles, Rapport annuel 2005-2006, Ottawa, à la p 31.<br />
Ce qui est maintenant acquis, suivant la décision de la Cour suprême du Canada dans<br />
DesRochers, supra note 7.<br />
Commissariat aux langues <strong>of</strong>ficielles, Rapport annuel 2005-2006, Ottawa à la p 31.<br />
Débats du Sénat, 40 e lég, 3 e sess, vol 147 nº36 (9 juin 2010) en ligne : LEGISinfo<br />
.<br />
Bureau de la sénatrice Maria Chaput, Communiqué, « Dépôt du projet de loi S-220 au Sénat :<br />
après 22 ans, l’heure d’agir pour mettre à jour la Loi sur les langues <strong>of</strong>ficielles est arrivée » (9 juin<br />
2010), en ligne : Bureau de la sénatrice Maria Chaput