29.12.2014 Views

Download PDF - Robson Hall Faculty of Law

Download PDF - Robson Hall Faculty of Law

Download PDF - Robson Hall Faculty of Law

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Au-delà des nombres 41<br />

D’ailleurs, selon le rapport annuel du Commissariat aux langues <strong>of</strong>ficielles de<br />

1990, l’Association de la presse francophone, l’Association des médias régionaux<br />

du Québec, la Fédération des francophones hors Québec et Alliance-Québec ont<br />

souligné, lors des consultations sur l’avant-projet du Règlement :<br />

[Que] le gouvernement doit trouver un moyen de tenir compte de la vitalité des<br />

communautés minoritaires, complément nécessaire des critères numériques. La Loi a<br />

d’ailleurs prévu des mesures réglementaires d’incitation, qui rejoignent ce concept de<br />

vitalité; cette vitalité se manifeste, par exemple, par la publication d’hebdomadaires dont la<br />

présence est importante, surtout à une période où la programmation régionale de Radio-<br />

Canada est réduite. La presse minoritaire représente également une forme essentielle<br />

d’<strong>of</strong>fre active des services gouvernementaux 102 .<br />

Malgré tout, le critère législatif de la spécificité est resté lettre morte.<br />

B.<br />

L’intention du législateur<br />

Le 22 mars 1988, lors des délibérations qui ont mené à l’adoption de la Loi<br />

sur les langues <strong>of</strong>ficielles, l’honorable Ramon Hnatyshyn, ministre de la Justice, avait<br />

déclaré devant le comité législatif que :<br />

[C]ertaines caractéristiques de cette population [minoritaire de langue <strong>of</strong>ficielle], telles que<br />

ses institutions religieuses, sociales, culturelles, ou d’enseignement, […] donnent – mieux<br />

que le font les chiffres seuls – une bonne indication de sa vitalité et de ses possibilités 103 .<br />

Plus tard, le 7 juillet 1988, lors des débats entourant le projet de loi qui<br />

deviendrait la nouvelle Loi sur les langues <strong>of</strong>ficielles, l’honorable Ramon Hnatyshyn<br />

a souligné l’importance du critère de la spécificité lorsqu’il a dit : « Selon ce critère<br />

d’ordre qualitatif, il peut arriver que la situation et les besoins particuliers de<br />

minorités linguistiques données soient tels qu’on les considère comme<br />

suffisamment important pour justifier la prestation de services bilingues, même si<br />

le facteur quantitatif pointe dans l’autre direction » 104 .<br />

Ainsi, le gouvernement fédéral de l’époque, sous la direction du très<br />

honorable Brian Mulroney, a jugé bon d’insérer à l’alinéa 32(2)a) de la Loi sur les<br />

langues <strong>of</strong>ficielles 105 le critère de la spécificité de la minorité. Malheureusement, ce<br />

critère facultatif fut entièrement écarté par les rédacteurs du Règlement. Le<br />

renversement de cette décision serait une bonne indication que le gouvernement<br />

prend des mesures positives aux termes de ses engagements en vertu de la partie<br />

VII de la Loi sur les langues <strong>of</strong>ficielles.<br />

102<br />

103<br />

104<br />

105<br />

Commissaire aux langues <strong>of</strong>ficielles, Rapport annuel 1990, Ministre des Approvisionnements et<br />

Services Canada, 1991 à la p 71.<br />

Chambre des communes, Comité législatif sur le projet de loi C-72, Procès verbal, 33 e lég 2 e sess,<br />

nº1 (22 mars 1988) à la p 37.<br />

Chambre des communes, Débats, 33 e lég 2 e sess, (7 juillet 1988) à la p 17222.<br />

Supra note 1.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!