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Editorial Éditorial scale-up. Ensuring a continuous and transparent flow of funds for CMAM scale-up poses two challenges for implementing countries. The first is to shift away from short term emergency funding and the second is to move away from donor dependency in a way that governments are directly in charge of the allocation and management of CMAM funds. Overcoming the first financial challenge requires long term development funded programmes rather than short term emergency funding windows. Donor support is currently important both for the provision of SAM treatment supplies, as well as the funding of related activities such as distribution of supplies and capacity strengthening. Whilst some donors are beginning to make available longer term funding arrangements for CMAM as part of a wider nutrition package, these mechanisms are currently only offered to UN agencies and international NGOs. Volunteer Health Workers at the Sai training, Gokwe South in Zimbabwe UNICEF, Zimbabwe, 2011 In order to promote consensus around a long term donor funding strategy, governments and donors would need to develop accurate funding estimates of CMAM interventions and expected outcomes. To date, there are few country specific cost benefit analyses of CMAM, and donors and partner agencies keep separate estimates for the funding of SAM treatments, nutrition therapeutic supplies, as well as additional support activities, supplies, distribution and capacity strengthening. Governments and donors will also need to agree scale up targets, the financial implications of such targets, the percentage of resources that can be provided by governments in the short term, and a progressive and realistic funding strategy by government that would see them taking increasing financial and accounting responsibility for funding the programme. At present, governments and their partners develop short term proposals to get specific funding from donors for CMAM scale up. There is a need to convince donors that support for RUTF provision, for example, should become part of disaster risk reduction (DRR) and that efforts should be made to improve sustainability of RUTF provision, as well as enable better planning and integration of CMAM into health and other sectors. There is also a need for external partners to better align themselves with government priorities. International NGOs should not always capitalise on emergency funding windows when longer-term funding windows may serve the same end. Donors, for their part, need to re-evaluate the appropriateness of their current funding mechanisms for long-term scale up of CMAM. A conceptual shift in how treatment of SAM is to be approached and funded is needed so that the emphasis of external agencies, whether responding to emergencies or longer-term development needs, is to strengthen government capacity (including funding capacity) to at least be able to treat endemic levels of SAM in non-emergency years (see Box 8). Governments need to present clear costing of CMAM, demonstrate progressive financial commitment (for example, through earmarked government funds), and identify the elements of CMAM support that need further resources. In the event of emergencies, governments should be prepared with clear, costed plans for surge scale-up to meet increased demand. This can help to limit the loss of government ownership frequently seen in emergencies. Furthermore, donors and other cooperating partners (e.g. UN agencies and INGOs) need to better align their funding and implementation policies and strategies for CMAM with longer-term government nutrition and CMAM policies. Overcoming the second challenge for scale-up requires moving away from donor dependency and incorporating funds into government budgets. The most expensive funding line is the provision of RUTF, a key component of CMAM treatment. Much of the challenge to enhance government ownership is to find alternative means for the production and funding of RUTF. In only one case study has the MoH started procurement of RUTF from its own budget to supplement external procurement (Malawi). In other cases, greater government ownership has been sought through health budgets, however, health budgets remain a small share of the governments’ overall budget, and most of these funds are destined to cover human resources (salaries). The case studies illustrate the dramatic lack of consistent and comparable costing data across the board. At the macro level, it is difficult to gauge the magnitude of the required investment to significantly reduce SAM and MAM in a given period of time. Similarly, there are no comparable figures about CMAM coverage or rate of CMAM expansion per country. This lack of data is especially problematic to identify the size of scale up challenges and the strategy to overcome these. Comme cela a été illustré par des études sur la malnutrition chronique, une plus grande implication de la part des responsables gouvernementaux concernés et engagés et des élites locales peut mener à une sélection plus inclusive des bénéficiaires, une utilisation plus transparente des ressources et une meilleure participation communautaire. Les élites locales sont dans une position privilégiée pour façonner la prise de décision au niveau local et influencer les décisions politiques au niveau national. La mise en œuvre et le déploiement efficaces de la PCMA sont susceptibles d’émerger lorsque la reconnaissance locale augmente. Le financement de la PCMA La création d’un volet de financement continu et prévisible est une condition clé pour assurer un déploiement durable de la PCMA. Assurer un flux continu et transparent de fonds destinés au déploiement de la PCMA pose deux défis pour les pays de mise en œuvre. Le premier consiste à s’éloigner du financement d’urgence à court terme et le second de se soustraire à la dépendance à l’égard des bailleurs de fonds afin que les gouvernements soient directement en charge de l’allocation et de la gestion des fonds destinés à la PCMA. Surmonter le premier défi financier exige des programmes de développement financés à long terme plutôt que des guichets de financement d’urgence à court terme. Le soutien des bailleurs de fonds est actuellement important aussi bien pour la fourniture de matériel de traitement de la MAS que pour le financement des activités connexes comme la distribution de fournitures et le renf0orcement des capacités. Certains bailleurs de fonds commencent à mettre à disposition des mécanismes de financement à long terme pour la PCMA dans le cadre d’un vaste programme de nutrition, or, ces mécanismes sont actuellement offerts uniquement aux agences de l’ONU et aux ONG internationales. Afin de promouvoir un consensus sur une stratégie de financement à long terme de la part des bailleurs de fonds, les gouvernements et les bailleurs de fonds devraient établir des estimations précises de financement des interventions en matière de PCMA et des résultats escomptés. À ce jour, on compte peu d’analyses coûts-avantages de la PCMA spécifiques aux pays et les bailleurs de fonds et les organismes partenaires maintiennent des estimations chacun de leur côté pour le financement des traitements de la MAS, de fournitures thérapeutiques nutritionnelles ainsi que des activités de soutien, des fournitures et des distributions supplémentaires et pour le financement du renforcement des capacités. Les gouvernements et les bailleurs de fonds devront également se mettre d’accord sur le déploiement des objectifs, les incidences financières de ces objectifs, le pourcentage de ressources qui peuvent être fournies par les gouvernements à court terme et aussi sur l’adoption d’une stratégie de financement progressif et réaliste par le gouvernement qui permettrait à celui-ci d’avoir une responsabilité financière et comptable croissante quant au financement du programme. À l’heure actuelle, les gouvernements et leurs partenaires développent des propositions à court terme pour obtenir un financement spécifique de la part des bailleurs de fonds pour le déploiement de la PCMA. Il faut convaincre les bailleurs de fonds que le soutien de la fourniture d’ATPE, par exemple, devrait faire partie de la réduction des risques de catastrophes (RRC) et que des efforts devraient être faits pour améliorer la durabilité de l’approvisionnement en ATPE, ainsi que pour permettre une meilleure planification et une meilleure intégration de la PCMA dans la santé et les autres secteurs. Il faut également que les partenaires externes s’alignent davantage sur les priorités gouvernementales. Les ONG internationales ne devraient pas toujours capitaliser sur les guichets de financement d’urgence lorsque les guichets de financement à long terme peuvent remplir le même objectif. Les bailleurs de fonds, pour leur part, doivent réévaluer la pertinence de leurs mécanismes de financement actuels pour le déploiement de la PCMA à long terme. Il faut procéder à un changement conceptuel dans la façon dont le traitement de la MAS doit être abordé et financé afin que les organismes externes, qu’il s’agisse de répondre aux situations d’urgence ou à des besoins de développement à plus long terme, mettent l’accent sur le renforcement de la capacité du gouvernement (y compris la capacité de financement) pour que celui-ci soit au moins en mesure de traiter des niveaux endémiques de MAS lors des années où il n’y a pas de catastrophes (voir encadré 8). Les gouvernements doivent présenter une élaboration claire des coûts liés à la PCMA, démontrer un engagement financier progressif (par exemple par le biais de fonds gouvernementaux affectés) et identifier les éléments de soutien en matière de PCMA qui ont besoin de ressources supplémentaires. En cas d’urgence, les gouvernements doivent être préparés en disposant de plans clairs et chiffrés pour un déploiement accéléré visant à répondre à la demande accrue. Cela peut aider à limiter la baisse d’appropriation par le gouvernement, ce qui arrive souvent en cas de catastrophe. En outre, les bailleurs de fonds et les autres partenaires de coopération (par exemple les agences de l’ONU et les ONG internationales) doivent mieux aligner leur financement et leurs politiques et stratégies de mise en œuvre de la PCMA sur les politiques à plus long terme du gouvernement en matière de PCMA et de nutrition. Pour surmonter le second défi lié au déploiement, il faut se soustraire à la dépendance à l’égard des bailleurs de fonds et incorporer des fonds aux budgets gouvernementaux. La ligne de financement la plus coûteuse est la fourniture d’ATPE, composante clé de la PCMA. Une grande partie du défi que pose le renforcement de l’implication du gouvernement consiste à trouver des moyens alternatifs pour la production et le financement des ATPE. Ce n’est que dans une seule étude de cas que le ministère de la Santé a commencé à fournir des ATPE de son propre budget afin de compléter l’approvisionnement externe (Malawi). Dans d’autres cas, une plus grande participation du gouvernement a été demandée dans les budgets de santé, cependant, ces derniers ne constituent toujours qu’une faible portion du budget des gouvernements dans l’ensemble, et la plupart de ces fonds sont destinés à couvrir les ressources humaines (salaires). Les études de cas illustrent le manque dramatique de données cohérentes et comparables en matière de coûts à tous les niveaux. Au niveau général, il est difficile de mesurer l’ampleur des investissements requis pour 13

Editorial Éditorial Filling RUTF jars in the RUTF factory In Mozambique Improving the quality and availability of costing information for CMAM scale up is a key prerequisite to help improve governments’ ability to manage CMAM funding. Improved costing information would also help to identify and maximize the benefits of existing synergies between CMAM and other life-saving and nutrition enhancing interventions, for example, by linking CMAM activity within the day to day work of frontline health staff working on IYCF, IMCI, HIV, TB, and ENI. Furthermore, in order to avoid the tendency to cost out CMAM activities as vertical programme components, costing exercises need to consider where CMAM can be ‘piggy-backed’ onto other critical cost effective child survival strategies to increase sustainability. Though SAM is now recognised almost universally as a major cause of childhood mortality, CMAM does not Maaike Arts, UNICEF, Mozambique appear at the top of all global nutrition scale-up agendas. The main reason given is the fragility of many health systems to take on a new service, yet this reason is questionable if a comprehensive approach to supporting countries for nutrition is being adopted. As the Lancet maternal and child nutrition series asserts ‘the debate……..is moving toward a more rational approach that recognises the need to scale-up high impact interventions and strengthen the health system simultaneously’ 26 . Despite this continued debate, the evidence is clear. Countries themselves are taking a measured approach. Even without long term financial backing or guaranteed support, governments, motivated by the burden of SAM and the visibly positive results, are scaling up CMAM. The challenges that arise are multiple, particularly when it comes to financing and building national capacities. However, there are successes and there are extremely encouraging examples of creative and innovative approaches to addressing some of these challenges. The challenges have not prevented the agenda for CMAM moving forward at national level. However, these country experiences raise a number of questions to those setting and resourcing global agendas and plans in relation to longer-term intentions, funding modalities and support for governments to become less dependent on external donors and RUTF donations. The full report, Government experiences of scale-up of Community-based Management of Acute Malnutrition (CMAM). A synthesis of lessons, ENN, Jan 2012, is available to download at www.ennonline.net. A limited number of print copies are available, contact the ENN office with requests. 26 Bryce, J., Coitinho, D., Darnton-Hill, I., Pelletier, D. and Pinstrup-Andersen, P. For the maternal and child undernutrition study group., 2008. Maternal and child undernutrition: effective action at national level. The Lancet, Vol. 371, Issue 9611, pp. 510-526. Box 8: Concern’s experience of applying thresholds to CMAM support in Uganda Concern is supporting the MoH in the Karamoja region of Uganda to implement CMAM. Support is focused on capacity development of the district health teams to manage the programme and on the process of integrating CMAM within existing supervision, monitoring, reporting and supply systems. Concern has employed a flexible system designed to provide minimal, adequate additional staff and resource support from Concern on an as-needed basis to MoH health facilities during times when SAM levels spike beyond existing MoH capacity to manage. Concern and the district health teams have worked together to define the maximum numbers of SAM cases that each facility is able to deal with on a weekly basis. Gaps in clinical capacity and resources at each participating facility should these thresholds be exceeded have also been identified. This has allowed support needs to be outlined and agreement to be reached as to the stage at which this additional support can be withdrawn. Concern, the district health teams and the participating health facilities have signed agreements outlining roles and responsibilities of each party in the event that Concern is called upon to implement this emergency response system. For example when agreed thresholds are exceeded, Concern provides additional clinical staff and supplies to participating facilities as agreed. Where access to existing facilities proves problematic for patients, Concern is prepared to open additional outreach clinics on a temporary, asneeded basis. Concern is also prepared to provide temporary, as-needed staff to support mobilisation efforts, management of facilities, HMIS and logistics systems. (Source: Concern Uganda Project Report) réduire la MAS et la MAM de manière significative dans un laps de temps donné. De même, on ne dispose pas de chiffres comparables sur la couverture de la PCMA ou les taux d’expansion de la PCMA par pays. Ce manque de données rend particulièrement difficile d’identifier l’ampleur des défis rencontrés par le déploiement et la stratégie pour surmonter ces derniers. Améliorer la qualité et la disponibilité des renseignements sur les coûts liés au déploiement de la PCMA est une condition sine qua non pour aider à améliorer la capacité des gouvernements à gérer le financement de la PCMA. L’amélioration des renseignements sur les coûts permettrait également d’identifier et d’optimiser les avantages des synergies existantes entre la PCMA et d’autres interventions sauvant des vies et améliorant les conditions nutritionnelles, par exemple, en reliant les activités dans le cadre de la PCMA au travail quotidien du personnel de santé de première ligne travaillant dans le domaine de l’ANJE, de la PCIME, du VIH, de la tuberculose et de l’interaction entérovirale-nutritionnelle (Enteroviral- Nutritional Interaction – ENI). En outre, afin d’éviter la tendance à chiffrer les activités liées à la PCMA en tant que composants verticaux des programmes, les exercices d’établissement des coûts doivent essayer de déterminer des stratégies critiques rentables d’activités pour la survie de l’enfant auxquelles la PCMA peut être combinée pour accroître la durabilité de celle-ci. Bien que la MAS soit maintenant presque universellement reconnue comme étant une cause majeure de mortalité des enfants, la PCMA ne semble pas se trouver au sommet de tous les projets mondiaux en matière de déploiement de la nutrition. La principale raison invoquée est la fragilité de nombreux systèmes de santé lorsqu’il s’agit de prendre en charge un nouveau service, bien que cette raison puisse sembler injustifiée si une approche globale visant à aider les pays en matière de nutrition est adoptée. Comme l’affirme la série de The Lancet portant sur la nutrition de la mère et de l’enfant, « le débat......se dirige vers une approche plus rationnelle qui reconnaît la nécessité d’intensifier les interventions à fort impact et de renforcer en même temps le système de santé 26 ». Malgré ce débat continu, les preuves parlent d’ellesmêmes. Les pays eux-mêmes adoptent une approche mesurée. Même sans soutien financier à long terme ni garanti, les gouvernements, motivés par la charge de cas de MAS et les résultats positifs visibles, déploient la PCMA. Les défis qui se posent sont multiples, en particulier quand il s’agit de financement et de renforcement des capacités nationales. Cependant, on note des réussites et des exemples extrêmement encourageants d’approches créatives et innovatrices pour résoudre certains de ces défis. Les défis n’ont pas empêché la PCMA de se forger une place dans les projets au niveau national. Toutefois, ces expériences des pays soulèvent un certain nombre de questions destinées à tous ceux qui s’occupent de la mise en place et du financement des projets et des plans mondiaux, en ce qui concerne les intentions à plus long terme et les modalités de financement et de soutien pour que les gouvernements deviennent moins dépendants des bailleurs de fonds extérieurs et des dons d’ATPE. Le rapport complet, Government experiences of scale-up of Community-based Management of Acute Malnutrition (PCMA). A synthesis of lessons (les expériences du gouvernement pour le déploiement de la prise en charge communautaire de la malnutrition aiguë (PCMA). Une synthèse des enseignements), ENN, janv. 2012, peut être téléchargée sur www.ennonline.net. Un nombre limité de copies imprimées est disponible, communiquez avec le bureau ENN pour en demander. 26 Bryce, J., Coitinho, D., Darnton-Hill, I., Pelletier, D. et Pinstrup-Andersen, P. For the maternal and child undernutrition study group., 2008. Maternal and child undernutrition : effective action at national level.(Pour le groupe d’étude sur la sous-nutrition maternelle et infantile, 2008. La sous-nutrition maternelle et infantile : une action efficace au niveau national) The Lancet, Vol. 371, édition 9611, pp. 510-526. Encadré 8 : L’expérience de Concern en ce qui concerne l’application des seuils pour le soutien de la PCMA en Ouganda Concern soutient le ministère de la Santé dans la région de Karamoja en Ouganda pour la mise en œuvre de la PCMA. Le soutien est axé sur le développement des capacités des équipes de santé de district à gérer le programme et sur le processus d’intégration de la PCMA au sein des systèmes existants de supervision, de surveillance, d’élaboration et de communication de rapports et d’approvisionnement. Concern emploie un système flexible conçu pour fournir du soutien supplémentaire en personnel et en ressources en quantité minimale et adéquate sur une base ponctuelle et à l’attention des établissements de santé du ministère de la Santé pendant les périodes où les niveaux de MAS culminent au-delà de la capacité de gestion existante du MS. Concern et les équipes de santé de district ont travaillé de concert pour définir le nombre maximum de cas de MAS que chaque établissement est en mesure de traiter sur une base hebdomadaire. On a également identifié les lacunes dans les capacités et les ressources cliniques dans chaque établissement participant au cas où ces seuils seraient dépassés. Cela a permis de définir les besoins en soutien et de parvenir à un accord sur le stade auquel ce soutien supplémentaire devrait être retiré. Concern, les équipes de santé de district et les établissements de santé participants ont signé des accords précisant les rôles et responsabilités de chaque partie dans le cas où Concern serait appelé à mettre en œuvre ce système d’intervention d’urgence. Par exemple, lorsque les seuils convenus sont dépassés, Concern fournit plus de personnel et de fournitures cliniques aux établissements participants, comme il a été convenu. Lorsque l’accès aux installations existantes s’avère problématique pour les patients, Concern est prêt à ouvrir d’autres cliniques de sensibilisation sur une base temporaire, selon les besoins. Concern est également prêt à fournir du personnel temporaire selon les besoins pour soutenir les efforts de mobilisation, la gestion des installations, les SGIS et les systèmes logistiques. (Source : Rapport de projet Concern Ouganda) 14

Editorial<br />

Éditorial<br />

scale-up. Ensuring a continuous and transparent flow <strong>of</strong><br />

funds for CMAM scale-up poses two challenges for<br />

implementing countries. The first is to shift away from<br />

short term emergency funding and the second is to<br />

move away from donor dependency in a way that<br />

governments are directly in charge <strong>of</strong> the allocation and<br />

management <strong>of</strong> CMAM funds.<br />

Overcoming the first financial challenge requires long<br />

term development funded programmes rather than<br />

short term emergency funding windows. Donor support<br />

is currently important both for the provision <strong>of</strong> SAM<br />

treatment supplies, as well as the funding <strong>of</strong> related<br />

activities such as distribution <strong>of</strong> supplies and capacity<br />

strengthening. Whilst some donors are beginning to<br />

make available longer term funding arrangements for<br />

CMAM as part <strong>of</strong> a wider nutrition package, these mechanisms<br />

are currently only <strong>of</strong>fered to UN agencies and<br />

international NGOs.<br />

Volunteer Health Workers<br />

at the Sai training, Gokwe<br />

South in Zimbabwe<br />

UNICEF, Zimbabwe, 2011<br />

In order to promote consensus around a long term<br />

donor funding strategy, governments and donors would<br />

need to develop accurate funding estimates <strong>of</strong> CMAM<br />

interventions and expected outcomes. To date, there are<br />

few country specific cost benefit analyses <strong>of</strong> CMAM, and<br />

donors and partner agencies keep separate estimates for<br />

the funding <strong>of</strong> SAM treatments, nutrition therapeutic<br />

supplies, as well as additional support activities, supplies,<br />

distribution and capacity strengthening. Governments<br />

and donors will also need to agree scale up targets, the<br />

financial implications <strong>of</strong> such targets, the percentage <strong>of</strong><br />

resources that can be provided by governments in the<br />

short term, and a progressive and realistic funding strategy<br />

by government that would see them taking<br />

increasing financial and accounting responsibility for<br />

funding the programme.<br />

At present, governments and their partners develop<br />

short term proposals to get specific funding from donors<br />

for CMAM scale up. There is a need to convince donors<br />

that support for RUTF provision, for example, should<br />

become part <strong>of</strong> disaster risk reduction (DRR) and that<br />

efforts should be made to improve sustainability <strong>of</strong> RUTF<br />

provision, as well as enable better planning and integration<br />

<strong>of</strong> CMAM into health and other sectors. There is also<br />

a need for external partners to better align themselves<br />

with government priorities. International NGOs should<br />

not always capitalise on emergency funding windows<br />

when longer-term funding windows may serve the same<br />

end. Donors, for their part, need to re-evaluate the<br />

appropriateness <strong>of</strong> their current funding mechanisms<br />

for long-term scale up <strong>of</strong> CMAM. A conceptual shift in<br />

how treatment <strong>of</strong> SAM is to be approached and funded<br />

is needed so that the emphasis <strong>of</strong> external agencies,<br />

whether responding to emergencies or longer-term<br />

development needs, is to strengthen government<br />

capacity (including funding capacity) to at least be able<br />

to treat endemic levels <strong>of</strong> SAM in non-emergency years<br />

(see Box 8).<br />

Governments need to present clear costing <strong>of</strong> CMAM,<br />

demonstrate progressive financial commitment (for<br />

example, through earmarked government funds), and<br />

identify the elements <strong>of</strong> CMAM support that need further<br />

resources. In the event <strong>of</strong> emergencies, governments<br />

should be prepared with clear, costed plans for surge<br />

scale-up to meet increased demand. This can help to limit<br />

the loss <strong>of</strong> government ownership frequently seen in<br />

emergencies. Furthermore, donors and other cooperating<br />

partners (e.g. UN agencies and INGOs) need to better<br />

align their funding and implementation policies and<br />

strategies for CMAM with longer-term government nutrition<br />

and CMAM policies.<br />

Overcoming the second challenge for scale-up<br />

requires moving away from donor dependency and<br />

incorporating funds into government budgets. The<br />

most expensive funding line is the provision <strong>of</strong> RUTF, a<br />

key component <strong>of</strong> CMAM treatment. Much <strong>of</strong> the challenge<br />

to enhance government ownership is to find<br />

alternative means for the production and funding <strong>of</strong><br />

RUTF. In only one case study has the MoH started<br />

procurement <strong>of</strong> RUTF from its own budget to supplement<br />

external procurement (Malawi). In other cases,<br />

greater government ownership has been sought<br />

through health budgets, however, health budgets<br />

remain a small share <strong>of</strong> the governments’ overall<br />

budget, and most <strong>of</strong> these funds are destined to cover<br />

human resources (salaries).<br />

The case studies illustrate the dramatic lack <strong>of</strong> consistent<br />

and comparable costing data across the board. At<br />

the macro level, it is difficult to gauge the magnitude <strong>of</strong><br />

the required investment to significantly reduce SAM and<br />

MAM in a given period <strong>of</strong> time. Similarly, there are no<br />

comparable figures about CMAM coverage or rate <strong>of</strong><br />

CMAM expansion per country. This lack <strong>of</strong> data is especially<br />

problematic to identify the size <strong>of</strong> scale up<br />

challenges and the strategy to overcome these.<br />

Comme cela a été illustré par des études sur la malnutrition<br />

chronique, une plus grande implication de la part<br />

des responsables gouvernementaux concernés et<br />

engagés et des élites locales peut mener à une sélection<br />

plus inclusive des bénéficiaires, une utilisation plus transparente<br />

des ressources et une meilleure participation<br />

communautaire. Les élites locales sont dans une position<br />

privilégiée pour façonner la prise de décision au niveau<br />

local et influencer les décisions politiques au niveau<br />

national. La mise en œuvre et le déploiement efficaces de<br />

la PCMA sont susceptibles d’émerger lorsque la reconnaissance<br />

locale augmente.<br />

Le financement de la PCMA<br />

La création d’un volet de financement continu et prévisible<br />

est une condition clé pour assurer un déploiement<br />

durable de la PCMA. Assurer un flux continu et transparent<br />

de fonds destinés au déploiement de la PCMA pose<br />

deux défis pour les pays de mise en œuvre. Le premier<br />

consiste à s’éloigner du financement d’urgence à court<br />

terme et le second de se soustraire à la dépendance à<br />

l’égard des bailleurs de fonds afin que les gouvernements<br />

soient directement en charge de l’allocation et de<br />

la gestion des fonds destinés à la PCMA.<br />

Surmonter le premier défi financier exige des<br />

programmes de développement financés à long terme<br />

plutôt que des guichets de financement d’urgence à<br />

court terme. Le soutien des bailleurs de fonds est<br />

actuellement important aussi bien pour la fourniture de<br />

matériel de traitement de la MAS que pour le financement<br />

des activités connexes comme la distribution de<br />

fournitures et le renf0orcement des capacités. Certains<br />

bailleurs de fonds commencent à mettre à disposition<br />

des mécanismes de financement à long terme pour la<br />

PCMA dans le cadre d’un vaste programme de nutrition,<br />

or, ces mécanismes sont actuellement <strong>of</strong>ferts uniquement<br />

aux agences de l’ONU et aux ONG internationales.<br />

Afin de promouvoir un consensus sur une stratégie<br />

de financement à long terme de la part des bailleurs de<br />

fonds, les gouvernements et les bailleurs de fonds<br />

devraient établir des estimations précises de financement<br />

des interventions en matière de PCMA et des<br />

résultats escomptés. À ce jour, on compte peu d’analyses<br />

coûts-avantages de la PCMA spécifiques aux pays et les<br />

bailleurs de fonds et les organismes partenaires maintiennent<br />

des estimations chacun de leur côté pour le<br />

financement des traitements de la MAS, de fournitures<br />

thérapeutiques nutritionnelles ainsi que des activités de<br />

soutien, des fournitures et des distributions supplémentaires<br />

et pour le financement du renforcement des<br />

capacités. Les gouvernements et les bailleurs de fonds<br />

devront également se mettre d’accord sur le déploiement<br />

des objectifs, les incidences financières de ces objectifs, le<br />

pourcentage de ressources qui peuvent être fournies par<br />

les gouvernements à court terme et aussi sur l’adoption<br />

d’une stratégie de financement progressif et réaliste par<br />

le gouvernement qui permettrait à celui-ci d’avoir une<br />

responsabilité financière et comptable croissante quant<br />

au financement du programme.<br />

À l’heure actuelle, les gouvernements et leurs partenaires<br />

développent des propositions à court terme pour<br />

obtenir un financement spécifique de la part des<br />

bailleurs de fonds pour le déploiement de la PCMA. Il faut<br />

convaincre les bailleurs de fonds que le soutien de la<br />

fourniture d’ATPE, par exemple, devrait faire partie de la<br />

réduction des risques de catastrophes (RRC) et que des<br />

efforts devraient être faits pour améliorer la durabilité de<br />

l’approvisionnement en ATPE, ainsi que pour permettre<br />

une meilleure planification et une meilleure intégration<br />

de la PCMA dans la santé et les autres secteurs. Il faut<br />

également que les partenaires externes s’alignent davantage<br />

sur les priorités gouvernementales. Les ONG<br />

internationales ne devraient pas toujours capitaliser sur<br />

les guichets de financement d’urgence lorsque les<br />

guichets de financement à long terme peuvent remplir le<br />

même objectif. Les bailleurs de fonds, pour leur part,<br />

doivent réévaluer la pertinence de leurs mécanismes de<br />

financement actuels pour le déploiement de la PCMA à<br />

long terme. Il faut procéder à un changement conceptuel<br />

dans la façon dont le traitement de la MAS doit être<br />

abordé et financé afin que les organismes externes, qu’il<br />

s’agisse de répondre aux situations d’urgence ou à des<br />

besoins de développement à plus long terme, mettent<br />

l’accent sur le renforcement de la capacité du gouvernement<br />

(y compris la capacité de financement) pour que<br />

celui-ci soit au moins en mesure de traiter des niveaux<br />

endémiques de MAS lors des années où il n’y a pas de<br />

catastrophes (voir encadré 8).<br />

Les gouvernements doivent présenter une élaboration<br />

claire des coûts liés à la PCMA, démontrer un<br />

engagement financier progressif (par exemple par le<br />

biais de fonds gouvernementaux affectés) et identifier les<br />

éléments de soutien en matière de PCMA qui ont besoin<br />

de ressources supplémentaires. En cas d’urgence, les<br />

gouvernements doivent être préparés en disposant de<br />

plans clairs et chiffrés pour un déploiement accéléré<br />

visant à répondre à la demande accrue. Cela peut aider à<br />

limiter la baisse d’appropriation par le gouvernement, ce<br />

qui arrive souvent en cas de catastrophe. En outre, les<br />

bailleurs de fonds et les autres partenaires de coopération<br />

(par exemple les agences de l’ONU et les ONG<br />

internationales) doivent mieux aligner leur financement<br />

et leurs politiques et stratégies de mise en œuvre de la<br />

PCMA sur les politiques à plus long terme du gouvernement<br />

en matière de PCMA et de nutrition.<br />

Pour surmonter le second défi lié au déploiement, il<br />

faut se soustraire à la dépendance à l’égard des bailleurs<br />

de fonds et incorporer des fonds aux budgets gouvernementaux.<br />

La ligne de financement la plus coûteuse est la<br />

fourniture d’ATPE, composante clé de la PCMA. Une<br />

grande partie du défi que pose le renforcement de l’implication<br />

du gouvernement consiste à trouver des<br />

moyens alternatifs pour la production et le financement<br />

des ATPE. Ce n’est que dans une seule étude de cas que le<br />

ministère de la Santé a commencé à fournir des ATPE de<br />

son propre budget afin de compléter l’approvisionnement<br />

externe (Malawi). Dans d’autres cas, une plus<br />

grande participation du gouvernement a été demandée<br />

dans les budgets de santé, cependant, ces derniers ne<br />

constituent toujours qu’une faible portion du budget des<br />

gouvernements dans l’ensemble, et la plupart de ces<br />

fonds sont destinés à couvrir les ressources humaines<br />

(salaires).<br />

Les études de cas illustrent le manque dramatique de<br />

données cohérentes et comparables en matière de coûts<br />

à tous les niveaux. Au niveau général, il est difficile de<br />

mesurer l’ampleur des investissements requis pour<br />

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