Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RwISTA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETi
FRS0591 4 I 0410 TUR /AFP-CT65
: Turquie-Irak-Kurdes
L'opération turque en Irak: bilan mitigé au plan militaire, négatif au
plan diplomatique
ANKARA, 4 mai (AFP) - La Turquie a annoncé jeudi que la plupart de ses
troupes avaient été retirées du nord de l'Irak, mettant fin à une vaste
opération contre les rebelles kurdes dont le bilan pour Ankara est jugé
mitigé sur le plan militaire et coûteux sur le plan diplomatique.
Le ministre de la Défense Mehmet Golhan a même affirmé que la totalité
des troupes avaient été rapatriées. Mais le vice-Premier ministre Hikmet .
Cetin a indiqué qu'il restait encore "un petit nombre" de troupes turques
dans le nord de l'Irak, sans préciser combien.
L'''Opération Acier", lancée le 20 mars avec 35.000 soldats appuyés par
les blindés et l'aviation, n'a pas permis d'atteindre le but initialement
défini: "tuer" les 2.400 à 2.800 militants armés du Parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK, séparatiste) qui, selon l'état-major ~urc, utilisaient
cette région comme base arrière pour mener des attaques en territoire turc.
Le bilan officiel des pertes infligées au PKK est en effet de 555 morts
et
13 prisonniers.
De nombreux analystes ont estimé que l'opération, préparée
date, n'avait pas bénéficié de l'effet de surprise et que les
avaient eu le temps de se mettre à l'abri en franchissant les
syrienne ou iranienne, voire en repassant en Turquie.
MAI 95
de longue
hommes du PKK
frontières
L'état-major turc a néanmoins affirmé que l'opération avait été un plein
succès.
Sur le plan diplomatique en revanche, le bilan est beaucoup plus négatif
pour Ankara. A l'exception des Etats-Unis qui l'ont soutenu globalement,
l'opération lui a valu les critiques, parfois très dures, des pays
occidentaux, l'Allemagne étant le plus en pointe.
D'une manière générale, cette opération a renforcé la mauvaise image
d'Ankara en matière de respect des droits de l'Homme. Elle a également
accentué les critiques contre son approche exclusivement militaire du
problème kurde.
En conséquence, la Turquie est plus que jamais sur la sellette,
notamment auprès des instances européennes. Le parlement européen l'a mise
en demeure de démocratiser ses lois sans quoi il ne ratifiera pas l'accord
d'union douanière signé par Ankara avec l'Union européenne. .
Et l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe lui a donné deux
mois pour "entamer la recherche d'une solution pacifique du problème kurde"
sous peine d'être suspendue de l'organisation.
HC/sp
AFP /J00245/041749
A- F P -.~>A F ,.p- -~.~~:A- -F P' .._-.-~:.A. F. -p. '--.~~A-" F -p. ---:~ A- .F- -p "--.:~
29