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POUR LE RAYONNEMENT DE LA MUSIQUE DE CONCERT PROGRAMMATION ÉTÉ 2009 Consultez le www.cqm.qc.ca pour obtenir les descriptions et les conditions d’admissibilité pour les formations suivantes.

CANADA’S ‘HART HOUSE’ VIOLS HEARD AGAIN Crystal Chan Renowned gambist and cellist Susie Napper has spearheaded the restoration of six 400- year-old violas da gamba that were languishing in Toronto’s Hart House.“It’s like finding six lost Strads in the same place!” exclaimed Napper. There are not more than a few hundred original viols still played. Many were destroyed during the French revolution; of those existing, most are from England. Across Europe many early music instruments sit in storage, falling into disrepair. Remakes are much more affordable than restoration. The viol is a cousin of the guitar and lute, popular primarily in the 17 th and 18 th centuries.They have frets and six strings that are tuned similarly to a guitar, but can be bowed as well as strummed. Their construction also renders every note to sound like an open string. While not part of the violin family, it resembles a cello. English experts are tracing the viols’ history. Two were made in England in 1598 and 1612, one is from Germany from the early 1700s, two smaller French treble viols date from the early 1700s and the late 1770s, HENRY & LA and the last viol is difficult to date or place. Speculation is that Prince Albert, who loved early music, may have collected these instruments. The proof comes from labels found in most of the instruments from the Saint George Company, a London instrument repair shop that serviced the Royal family’s instruments. Somehow the viols arrived in Vancouver, and, in 1928, they were auctioned as a group in Vancouver and bought by Vincent Massey. The viols, each of which has an exquisitely handcarved head, had been sitting in the Hart House warden’s office in a 1673 dowry chest that served as a coffee table until 1997, when they went on display in a glass case. Scottish viol player Peggy Sampson played them infrequently with her York University students in the 1970s but it wasn’t until 2006 that two of them were played again. As a gambist and early-music enthusiast, Napper had heard about these instruments. “I thought: why not try to get them?” said Napper, who approached Hart House last July. Hart House was not interested in researching, repairing, or evaluating the instruments, so Napper was allowed to take them on loan. She then paid a visit to New York CHOCOLATERIE City’s William Monical, an early music instrument repair specialist. For the first time, all six were restored back to a playable state. Last fall, Les Voix Humaines recorded a landmark album of Purcell’s Fantasias with ATMA on the instruments. The album captures the colour and virtuosic capability of the Baroque instruments, rendering recitative passages with a clarity unattainable by modern string instruments. The ‘Hart House’ viols will now be played together in public for the first time in at least a century, opening the Montreal Baroque Festival on June 25 with Henry Purcell’s 16 Fantasias. This will also mark the premiere of the 15th Fantasia’s missing half, a commission from Napper’s Les Voix Humaines ensemble completed by Matthias Maute. ■ Catch the viols in action: › June 25, 9:30 p.m.; Montreal Baroque Music Festival; Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours; www.montrealbaroque.com; 514-845-7171, 1-866-845-7171 › August 6, Ottawa; October 30 – 31, Toronto; November, Vancouver; November 19, Montreal www.lesvoixhumaines.org Philippe Gervais Le chocolat, dans l’Europe du XVII e siècle, est encore une denrée nouvelle qui, à l’instar du café, séduit autant qu’elle inquiète. Ainsi Madame de Sévigné, toujours à l’affût des rumeurs du temps, raconte à sa fille l’histoire d’une marquise qui but tant de chocolat « qu’elle accoucha d’un petit garçon noir comme le diable, qui mourut ». L’anecdote fait sourire, mais illustre bien la méfiance que suscitait parfois l’« or brun ». On comprend mieux alors qu’une obscure légende ait pu attribuer la mort prématurée de Henry Purcell à un empoisonnement au chocolat ! Se saisissant de ce prétexte, le Festival Montréal Baroque propose cette année, en plus d’activités variées (foire, exposition, conférence…), une douzaine de concerts destinés à fêter le 350 e anniversaire de la naissance de Purcell, qui seront présentés comme autant de « plaisirs chocolatés ». Sans doute le plus admiré des compositeurs anglais n’avait-il pas besoin de cet enrobage pour attirer le public, mais on se réjouit néanmoins que s’offre une si belle et si rare occasion de le découvrir. En effet, hormis le célèbre Dido and Aeneas, que donnera le jeune ensemble Masques pour clôturer le Festival, la plus grande partie des quelque six cent œuvres qu’a laissées l’« Orphée britannique » demeure souvent bien méconnue. Une programmation habile permettra de suivre le compositeur au théâtre, à la cour et à l’église et de se faire une idée de la plupart des genres auxquels il a touché. Le spectacle inaugural, qui mêle danse, théâtre et musique, présente des extraits du semi-opéra The Fairy Queen, conçu d’après Shakespeare. C’est bien l’esprit du dramaturge qui souffle sur ces pages inspirées où les évocations les plus poétiques (la Nuit, les Saisons, l’Hymen) côtoient le tragique (la sublime plainte du dernier acte) et la pure bouffonnerie (le poète ivre, les singes). Très attendu également, le concert de Church Anthems que propose le SMAM. On y entendra de fervents full anthems à la manière de Byrd et de Tallis ainsi que des verse anthems avec instruments, plus près du genre de la cantate ou du motet à la française. Loin du triomphalisme que suggère son titre, le bouleversant Blow up the trumpet, qui s’achève dans l’angoisse la plus vive, fera contraste avec le festif My heart is inditing, écrit pour le couronnement de Jacques II. Moins abondant et moins connu que l’œuvre vocal, l’œuvre instrumental sera pourtant fort bien représenté. La comparaison promet d’être fascinante entre les archaïques et savantes fantaisies pour consort de violes et les plus modernes sonates en trio pour violons. Réputées faciles d’exécution, les suites pour clavecin que jouera Martin Robidoux ne sont pas pour autant à dédaigner. On y trouve Purcell à son meilleur, intime et tendre, capable d’émouvoir en quelques mesures. La flûte à bec ayant été longtemps fort populaire en Angleterre, le Festival a également pensé inviter pour la première fois à Montréal le Flanders Recorder Quartet qui propose un programme exclusivement anglais, du Moyen Âge à Purcell. Ce sont encore les flûtes, celles de l’ensemble Caprice, qui accompagneront la touchante Ode on the death of Mr Henry Purcell de John Blow, où s’uniront les voix de Daniel Taylor et de Matthew White pour chanter les louanges de « cet homme incomparable, hélas trop tôt parti » (« the matchless man /Alas, too soon retir’d »). ■ Juin 2009 June 35

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