The Journal of the Siam Society Vol. XXIX, Part 1-2, 1936 - Khamkoo

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sa relation sur le Tonkin et le Laos ecrit que Lan Sang veut dire
"des milliEm? [pour "million"] d'elepl1ants."(l) Ainsi, a C'ieng M1ti et.
a Wieng Can telle etait la signification de ce nom aux epoques
considerees et ne serait-ce que pour ces raisons, cette etymologie est ·
a pre£erer a celle dont les autorites siamoises sont les seuls
tenants. La relation qui existe dans l'esp}:it de certains 1aotiens
entre le nom de Lan Sang et celui des deux P'u Sang, bornes
orientale et meridionale de Luang-Prabang, est toute simple: II
s'agit du meme mot Sang (elephant). J'ajoute que cette discussion a
trait uniquement a l'etymologie populaire de Lan Sang. Le problema
de sa plus lointaine origine, qui passe rna competence, conduirait a
remettre en question non Zan mais sang on plutot l'expression toute
entiere, On ne pent en effet se defendre d'etablir un rapprochement
entre Lan Sang et les noms composes avec na, ni de regarder du cote
de la toponymie pseudo-chinoise du Yunnan, voies dans lesquelles les
recherches me semblent devoir ~tre condnites. (2)
4. CONCLUSIONS. LES HIERARCHiES DE DIGNITAIRES.
De l'etude qui precede, on conclura que ce n'eRt pas par simple
coincidence que les noms emphatiques des principautes tai commencent
tous par un mot dont un des sens est numerique. D'ailleurs
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· (l) " .. avvegx{a che l'abbondanza degli Elefanti d:1 il nome al Regno;
che tanto vale a dire Langioni, quanta migliaia di Elefanti" (G. F. de
MARINI, JJelle Missionni . . nella Provinci(~ del Giappone . . , V, Rome,
Tinassi, 1653, p. 448) -La transcription italienne Langioni donnee d'apres
un voyageur ayant sejourne dans le pays meme permet de faire une remarque
importante sur la pbonetique laotienne de Wieng O'ang au XVII 6 siecle.
·on pronon9ait "Lan O'ang" ou "0ail" et non "Sang", avec Ia si:ffiante, comme
en shan et en laot1en modernes. Les transcriptions chinoises IJan tchang l! ~
et ~an-tchang m ~ (celle-ci a designe seulement Wieng Can depuis que la
ca~ntale y fut etablie en 1564 [Tien hi, loc. cit., p. 156], les notations portugaJ.s~
"Lanjao" et italienne "J"angiona" (GERiin, op. cit., p. 149) ne sont pas
auss1 probantes car les premieres ont pu etre calquees sur le lu' ou le yuen et
les secondes sur la prononciation siamoise.
( 2 ) P.Y. (T?xtes, p. 4, cite in Ann. du Siam, I, p. 97, n. 3) rapporte une
le.gende rela_t1ve au creusement du Mekhong (Lan tsang kiang et ]{ieou long
hang .en chmois) par le roi naga Satanaga et son peuple yunnanais. Quelques
hgnes plus loin figure un autre roi naga appele Nahuta (Of. P.Y. p. 2,
5, ;ret ~nn. du Siam, p. 94, 95, 98, 99, 114). Iln'est done pas douteu.x
q_u au moms dans I' esprit des Tai: il a existe un rapport maintena.nt incon~clent
entre Lan Sang et le nom chinois du ha,ut 1\Hkhong.