The Journal of the Siam Society Vol. XXIX, Part 1-2, 1936 - Khamkoo

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s'agit des Karen, mais c'est nne erreur car, pal' except.ion, 1'ethnique
ta'i "Yang" prete a confusion. Alon; qu'tLU Si,tm et 011 Birmanie, il
designe en general les Karen (Yang rouges, blancH, de.), les Yang
noirs de la frontiere sino-birmane Hont des Ri:1ng, groupe nppartenant
linguistiquement au palaung-wa, qui est, comme on le Hait, bien
different d u sino-taY dans leque1 on range le karen. I ... a dtLte indiquee,
qui est 100 ans avant l'ere boudhique, est desesperee. Laversion
de Francis Garnier, plus dett1illee, a de:-; chances d'twoir ete
traduite correctement en cambodgien, car Alevy (calembour pour
A!avi, le moderne C'ieng Hung), l'interprete de la mission Doudart
de Lagree, etait nn Lu' habitant le Cambodge ou il avait ete religieux.
Le nom des "san vages" n'y e::;t pa::; precise. Dans ces deux textes,
Sunanda Saddhu Kumara est donne comme le fondatenr ta1 de la
ville fortifiee de C'ieng C'u'ang (X. Chang) apres autorisation du roi
des C'u'ang. Cette tradition est remarqnable par son absence de
tout rnerveilleux et parco qu'elle nons fait assi~:~ter a l'infiltmtion des
'L'ai, d'abord sujets K'a, puis au coup de force par lequel ils s'emparent
de l'hegemonie. C'est de cette maniere, comme l'on sait, que les Ta1
ont agi en certains points pour cheminer ver·s le ::;ud. Dans la note
dn colonel Gerini iigurent confrontees les traditions des 'l'ai et celles
des Lawa sur cet evenernent: Elles reviennent a dire que le pays
(on royaume) des C'u'ang s'etendait alOI·s du Mekhong a la H.iviere
Noire et que ces K'a ernigrerent vers l'est lors de la conquete des
regions meridionale et occidentale des S. S. P'an-na. Dans le haut
Laos ou leur souvenir persiste, les K'a C'u'ang, qni se ::;ont revoltes
en 1876, sont consideres comme des membres de la fa,mille Kmu et,
au dire des vieillards, leur habitat etait la con tree s' etendant entre
1\I. Ngoi, sur le moyen Nitm U, et le::; Hua-P'an. De fait, l\1. Ptwie( 2 )
indique que les anciens K'a de cette r~gion s'appelaient "Liants"
(pour Riang). L'aftinent du Mekhong qui draine la region au nordest
de Luang-Prabang est orthographie "Nam Su'ang" et aussi
"C'u'ang". Comme conclusion a ces temoignages divers, on voit que
cet ethnique tombe en desuetude s'appliqnait a des gronpes indonesiens
de langues mon-khmeres habitant le haut Siam et le haut Laos.
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(l) V. Gazettee1· . . , I, i, p. 519-521.
(2) ~1' . p . . . .
lv 1Ss1on A VIE, Etttcles cliverses, II, p. 21.