The Journal of the Siam Society Vol. XXIX, Part 1-2, 1936 - Khamkoo

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JEAN RISPA UD
mettent pour designer la region comprise entre cette ville et Mo'ng
Ting (M~ng Ma). Peut-~tre est-ce Ht qu'il £aut localiser l'ancien groupe
ethnique de ce nom que tous les temoignages indigenes placent au
noi:d? V, X. et L s'accordent a dire que P':l.ya C'u'ang se fit couronner
roi du P'H.kan, c'est-a-dire de l'Annam (N et C lui attribuent
seulement la conquMe de ce royaume ), al01·s que la dynastie des Ly
n'a. pas pris fin par I' accession au trone d'un conquerant stranger.
Mais cet obstacle n'est pas insurmontable. Par une disposition.
d'esprit f~cheuse en matiere de toponymie, les · Tai donnent aux:
noms de contrees non seulement les sens restreint et etendu mais
encore, se rattachant a ce dernier, un sens vague se traduisant
par "pays en direction de .......".
Par exemple, le royaume
lu' etait appele au XIVe siecle par les Tai du sud : M. Lu',.
M. C'ieng Rung, S. S. P'H.n-na et aussi M. Ho, le "Pays cbinois."(l)
La raison d'orientation n'etait d'ailleurs pas seule en cause, car c'est
aM. C'~ ou a C'ieng Hung que les Mongols avaient place le siege
de leur administration. des pays tai meridionaux. A moins qu'il
ne s'agisse d'une confusion de traditions dont la plus ancienne remon~
terait a la conqu~te du 'l'onkin par les troupes du Nan-tchao (862-6),
le M. P'a.Unde nos texter:~ ne serait pas necessairernent l'Annam, mais,f
un pays limitrophe dependant plus ou moins etroitement de ce royau~ .
me. O'est ainsi que l'interprete M. Le Boulanger( 2 } dans une autre.
circonstance et vraisemblement d'apres la lec;on d'une de se.$ s.ource&
indigenes. Pour cet auteur, le P'akan est forme par lea pays tai du.
baut Tonkin et de la Riviere Noire: Pour P':l.ya Prac'ak1t
, le O~anina[,Jara ~wutH'l~, un des noms pa.lis du P'akan, c'est
Tonkin, sa haute region occidentale et les Hua-p'an.< 3 l Il faut
remarquei' que le pays d'Annam est appele dans certains
"P'aka,n luang", ce qui laisserait croire que le l''akan
dit n'est pas le centre historique de .ce royaume. Le nom m~me
"P'aya C'u'ang", qui signifi.e "le roi des O'u'ang", no~s en apporte
preuve plus con~luante. Les traditions laotiennes laissent ~'"'"'"'~~>r
(l) Les celebres puits salins de M. Luang (sic pour B& l6ng) B6 He;
Ia c~=onique de C'ieng JM:ai place "a la frontiere des H6" au XIVe sieole
dt!. Sw,m, III,. Ii· 78), se trouvent dans les S. S. P'an-na, au S.-E. de
(2) HiBt du L 3 . ·
. (S) • g,os, P· 2 (cf. L. FlNOT, op. laud., p. 162).
P. Y., P· 2, d'apres Ann . .du Sig,m I p 95 note 4. Oulg,ni semble
forme pMisee de "C'u'ang''. ' ' · · ' ·