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MLJ Volume 36-1.pdf - Robson Hall Faculty of Law

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86 MANITOBA LAW JOURNAL|VOLUME <strong>36</strong> ISSUE 1<br />

Carrier, « son existence fut, dans une large mesure, un grand succès,<br />

surtout parce que l’institution a donné l’occasion aux jeunes francophones<br />

et à de très nombreux anglophones de devenir des <strong>of</strong>ficiers bilingues » 80 .<br />

La création du CMRSJ était donc un moyen concret par lequel le<br />

Parlement fédéral tentait de favoriser la progression vers l’égalité de statut<br />

et d’usage du français et de l’anglais.<br />

Le gouvernement du Canada a fermé le CMRSJ en 1994 81 . Le<br />

gouvernement du Canada était alors en train de rationaliser ses dépenses<br />

afin d’essayer d’éponger un déficit important 82 . Plusieurs ont déploré la<br />

fermeture du CMRSJ. Le chef de l’opposition <strong>of</strong>ficielle fédérale,<br />

l’honorable Lucien Bouchard 83 , proposait l’alternative suivante :<br />

et 15,3 % des hommes de troupe. Du côté des promotions, les <strong>of</strong>ficiers francophones se trouvent<br />

dans les grades subalternes alors qu’ils ne comptent que 3,8 % des 662 lieutenants-colonels ou<br />

l’équivalent, 1,2 % des 162 colonels et deux des 89 généraux. Ils sont aussi absents des centres<br />

de décision. Au Grand Quartier Général (GQG), à Ottawa, ils sont doublement sousreprésentés<br />

avec 55 <strong>of</strong>ficiers (soit 3,9 %) qui, pour la plupart, remplissent des fonctions sans<br />

importance. Au Québec même, ils n’occupent que quinze des 84 postes supérieurs » aux pp<br />

257-258) ; voir aussi Jacques Castonguay, Le Collège militaire royal de Saint-Jean,<br />

Montréal, Méridien, 1989 [Jacques Castonguay].<br />

80<br />

Richard Carrier, Le Collège militaire Royal de Saint-Jean : 10 ans après, Revue militaire<br />

canadienne, Hiver 2006-2007 à la p 40, en ligne : ; voir aussi généralement Jacques Castonguay supra note 79.<br />

81<br />

La fermeture du Collège militaire royal de Saint-Jean a été annoncée le 22 février 1994<br />

au moment de la première lecture du budget fédéral. Voir notamment : Jacques<br />

Castonguay, Pourquoi a-t-on fermé le Collège militaire de Saint-Jean ? Montréal, Art Global,<br />

2005.<br />

82<br />

Lors du dépôt du budget, le ministre des Finances a dit : « La guerre froide est terminée.<br />

Le budget énonce des mesures immédiates, adaptées aux années 90, qui seront suivies d’un<br />

réexamen complet de la politique de défense du Canada. […] Il est maintenant temps pour le<br />

gouvernement de mettre de l’ordre dans ses finances. Cela fait des années que les gouvernements<br />

promettent plus qu’ils ne peuvent en donner, et en donnent plus qu’ils ne peuvent se permettre.<br />

Cela ne peut plus continuer. Nous y mettons fin. Les mesures prises dans ce budget ramèneront<br />

le déficit de 45,7 milliards de dollars cette année à 39,7 milliards en 1994–1995 et à 32,7<br />

milliards l’année suivante » (Débats de la Chambre des communes, 35 e parl, 1 re sess, n° 27<br />

(22 février 1994) à 17h05 (l’honorable Monsieur Paul Martin)).<br />

83<br />

L’honorable Lucien Bouchard a été élu à la Chambre des communes pour la première<br />

fois en 1988 et a été réélu en 1988 et en 1993 dans la circonscription de Lac-Saint-<br />

Jean. Il a été le chef de l’opposition <strong>of</strong>ficielle du Canada de 1993-1996. En 1996, il<br />

quitte la Chambre des communes et devient chef du Parti québécois et premier<br />

ministre du Québec. Il détient ce poste jusqu’en 2001.

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