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MLJ Volume 36-1.pdf - Robson Hall Faculty of Law

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70 MANITOBA LAW JOURNAL|VOLUME <strong>36</strong> ISSUE 1<br />

aussi un rôle très important dans la protection et l’épanouissement des<br />

communautés qu’elles desservent, sans pour autant que le statut et l’usage<br />

du français y soient accordés une quelconque protection juridique. Il est<br />

constaté que certaines de ces institutions semblent perdre de l’ampleur.<br />

En définitive, cet article s’interroge sur la nécessité ou l’utilité de<br />

protéger ou de mieux protéger le statut du français dans les institutions<br />

postsecondaires. De plus, la taxonomie tripartite proposée dans l’article<br />

étale les principaux modes de protection du statut juridique du français au<br />

sein des institutions postsecondaires <strong>of</strong>frant des programmes et des<br />

services en langue française à l’extérieur du Québec. La taxonomie semble<br />

révéler que dans plusieurs cas, la marginalisation des programmes et des<br />

services <strong>of</strong>ferts en français par certaines de ces institutions postsecondaires<br />

soit reliée à l’absence du statut juridique conféré à la langue française.<br />

II.<br />

MISE EN CONTEXTE<br />

La recherche juridique dans le domaine de l’éducation a jusqu’à<br />

maintenant surtout porté sur le statut du français aux niveaux primaires et<br />

secondaires 10 . La protection prévue à l’article 23 de la Charte canadienne des<br />

droits et libertés 11 serait, selon la Cour suprême du Canada, « la clef de voûte<br />

de l’engagement du Canada envers le bilinguisme et le biculturalisme » 12 .<br />

Toutefois, la protection et l’épanouissement des CLOSM ne peuvent être<br />

assurés uniquement par l’entremise d’institutions <strong>of</strong>frant des programmes<br />

d’éducation primaires et secondaires dans leur langue 13 . Voilà pourquoi<br />

Collège Mathieu en Saskatchewan.<br />

10<br />

Voir par ex Mark Power et Pierre Foucher, « Les droits linguistiques en matière<br />

scolaire » dans Michel Bastarache, dir, Les droits linguistiques au Canada, Cowansville<br />

(Qc), Yvon Blais, 2004, 399 aux pp 399-494 [Power et Foucher] ; Nicolas M Rouleau,<br />

« Section 23 <strong>of</strong> the Charter : Minority-Language Education Rights » dans Joseph Eliot<br />

Magnet, dir, Official Languages <strong>of</strong> Canada : New Essays, Markham (On), LexisNexis,<br />

2008, 261 aux pp 261-345 [Rouleau].<br />

11<br />

Charte canadienne des droits et libertés, partie I de la Loi constitutionnelle de 1982,<br />

constituant l’annexe B de la Loi de 1982 sur le Canada (R-U), 1982, c 11 [Charte<br />

canadienne].<br />

12<br />

Mahé c Alberta, [1990] 1 RCS 342 à la p 350 [Mahé].<br />

13<br />

Voir notamment l’affidavit de François Benoît, directeur général du Conseil des<br />

écoles publiques de l’Est de l’Ontario dans l’affaire Galganov v Russell, 2010 ONSC<br />

4566 aux para 75-95 [Galganov] devant la Cour supérieure de l’Ontario, n° de dossier<br />

08-CV-41980, dont les auteurs conservent une copie ; voir aussi l’affidavit de

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