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140 MANITOBA LAW JOURNAL|VOLUME 36 ISSUE 1 politique relative à l’emploi et à la qualité de la langue française 337 . De plus, cette politique « doit traiter de l’enseignement du français comme langue seconde, de la langue des communications écrites de l’administration de l’établissement avec l’Administration et les personnes morales établies au Québec ainsi que de la mise en œuvre et du suivi de [la] politique » 338 . Le statut du français dans les institutions de langue anglaise du Québec est mieux protégé que le statut du français dans la majorité des institutions offrant des programmes et des services en français à l’extérieur du Québec. De toute évidence, il y a du rattrapage à faire partout au pays. L’Université de Saint-Boniface, dont la loi habilitante a été modifiée en 2011, est un exemple d’une institution offrant des programmes et des services en français qui a fait du progrès considérable dans la protection du statut du français. D’autres institutions, dont l’Université d’Ottawa, devraient absolument en faire davantage afin de respecter leurs mandats et leur raison d’être 339 . Leur immobilisme est gérant et nuisible. Il existe plusieurs façons d’améliorer et de continuer cette recherche, notamment en comparant en plus grand détail certaines institutions postsecondaires hors Québec avec certaines institutions du Québec, ainsi qu’en comparant le statut accordé au français dans les institutions mentionnées dans l’article à la situation d’autres institutions postsecondaires minoritaires ailleurs dans le monde. Il est possible de conclure qu’un des problèmes structurels en matière d’éducation postsecondaire en langue française hors Québec résulte d’un manque de collaboration entre ces institutions, qui semblent évoluer à vase clos 340 . La plupart des programmes et des services offerts en français ont été mis sur pieds à une époque où les Canadiens-français n’étaient pas endigués par les frontières provinciales. Il existait alors une certaine collaboration et un appui de certaines institutions postsecondaires de langue française au Québec. Il y a lieu de renouer les liens qui ont déjà 337 Charte de la langue française, LRQ, c C-11, art 88.1. 338 Ibid, art 88.2. 339 Voir Avis Barstarache, supra note 201 aux pp 49-50. 340 Soulignons toutefois, l’existence de l’Association des universités de la francophonie canadienne, du Consortium des établissements universitaires de l’Ouest canadien, du Consortium des universités de la francophonie ontarienne, du Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada, ainsi que les diverses ententes soulevées dans cet article.
Taxonomie 141 reliés ou qui avaient déjà été tissés entre les programmes et les services postsecondaires en langue française à travers le Canada, incluant au Québec. Par exemple, le Commissaire aux services en français de l’Ontario prône davantage de collaboration entre les institutions postsecondaires offrant des programmes et des services en français dans cette province 341 . Il pourrait en résulter, selon le Commissaire, une université homogène de langue française ontarienne qui pourrait peut-être pallier à certains des problèmes identifiés dans cet article 342 . 341 Voir Rapport CSF, supra note 13, aux pp 51-52. 342 Ibid aux pp 62-63.
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plus, cette politique « doit traiter de l’enseignement du français comme<br />
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à l’extérieur du Québec. De toute évidence, il y a du rattrapage à faire<br />
partout au pays. L’Université de Saint-Boniface, dont la loi habilitante a<br />
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notamment en comparant en plus grand détail certaines institutions<br />
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Soulignons toutefois, l’existence de l’Association des universités de la francophonie<br />
canadienne, du Consortium des établissements universitaires de l’Ouest canadien, du<br />
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des collèges francophones du Canada, ainsi que les diverses ententes soulevées dans<br />
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