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MLJ Volume 36-1.pdf - Robson Hall Faculty of Law

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126 MANITOBA LAW JOURNAL|VOLUME <strong>36</strong> ISSUE 1<br />

appliqués et de technologie de l’Ontario, l’Université de l’Alberta a créé<br />

un espace homogène de langue française depuis lequel sont <strong>of</strong>ferts ses<br />

programmes et ses services en français.<br />

Le fait demeure cependant que le statut du français au sein de<br />

l’Université de l’Alberta nous semble assez précaire, n’étant aucunement<br />

protégé sur le plan législatif. Le statut juridique du français à l’Université<br />

de l’Alberta découle d’un mandat ministériel pouvant être modifié ou<br />

retiré et, à la limite, de l’Entente de 1976 dans la mesure où cet instrument<br />

continuerait de lier ses parties ou leurs successeurs. Rien n’indique que le<br />

bien-fondé de l’Entente de 1976 n’ait été remis en question 275 .<br />

G. Conclusion sur les institutions de la Catégorie 2<br />

Le statut juridique du français dans les institutions postsecondaires de<br />

la catégorie 2 varie en force et en forme. D’une part, l’Université de Saint-<br />

Boniface et l’Université Sainte-Anne bénéficient de protections législatives<br />

expresses dans leurs lois habilitantes qui préservent l’homogénéité de ces<br />

institutions en privilégiant la langue française. Similairement, un<br />

règlement adopté par l’Assemblée législative de l’Ontario protège le statut<br />

du français au sein du Collège Boréal et de La Cité collégiale, en plus de<br />

protéger le caractère homogène francophone de ces institutions. De plus,<br />

les programmes et les services <strong>of</strong>ferts par le Collège Boréal sont désignés<br />

aux termes de la LSF.<br />

D’autre part, le statut juridique du français à l’Université d’Ottawa et<br />

à l’Université Laurentienne favorise l’anglicisation. Pour le moment, le<br />

statut du français au sein de l’Université d’Ottawa est protégé par un seul<br />

alinéa qui ne prescrit aucune mesure concrète pour assurer la préservation<br />

et le développement de la langue française. L’Université Laurentienne<br />

quant à elle, n’a à l’heure actuelle aucun devoir ou mandat législatif relatif<br />

à la langue française et est investie de pouvoirs discrétionnaires vastes<br />

quant à la langue de livraison de ses programmes et de ses services. De<br />

plus, la pérennité des règlements internes adoptés par ces deux universités<br />

ontariennes n’est pas assurée.<br />

275<br />

Selon Frank McMahon (supra note 259), l’Entente de 1976, supra note 260 ne semble<br />

jamais avoir été remise en question. Rien n’indique que l’Entente de 1976 ne<br />

s’applique plus aujourd’hui. McMahon explique que le père oblat Paul Poirier, qui a<br />

participé aux négociations de l’Entente de 1976, était très attentif aux détails (Entrevue<br />

de Frank McMahon par Albert Nolette, (le 20 janvier 2012)).

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