07.02.2014 Views

MLJ Volume 36-1.pdf - Robson Hall Faculty of Law

MLJ Volume 36-1.pdf - Robson Hall Faculty of Law

MLJ Volume 36-1.pdf - Robson Hall Faculty of Law

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

88 MANITOBA LAW JOURNAL|VOLUME <strong>36</strong> ISSUE 1<br />

jean ». Le CLO a également noté qu’il a reçu dix-huit plaintes mettant en cause le<br />

collège à Kingston (Canada, Commissariat aux langues <strong>of</strong>ficielles, Rapport Annuel<br />

1995, Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1996 à la p 42).<br />

Dans le prochain rapport annuel du CLO en 1996, l’évaluation des plaintes a relevé<br />

que des progrès ont été réalisés mais que l’utilisation du français devait être<br />

normalisée davantage avant que le CMR ne devienne une institution pleinement<br />

bilingue. Le CLO a recommandé d’augmenter le nombre de livres et de périodiques<br />

en français à la bibliothèque ; d’assurer un équilibre linguistique juste et équitable<br />

dans la présentation de séances d’informations ; de demander aux orateurs invités<br />

d’utiliser les deux langues <strong>of</strong>ficielles dans des proportions équitables ; de diffuser toute<br />

documentation à l’intention du personnel et des élèves-<strong>of</strong>ficiers dans les deux langues<br />

<strong>of</strong>ficielles; et d’équilibrer davantage l’utilisation des deux langues <strong>of</strong>ficielles lors des<br />

assemblées de pr<strong>of</strong>esseurs (Canada, Commissariat aux langues <strong>of</strong>ficielles, Rapport<br />

annuel 1996, Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1997, aux<br />

pp 44-45). Plus généralement, il semble que l’égalité du statut et d’usage du français au<br />

sein du ministère de la Défense du Canada est très difficile à atteindre. Selon le CLO<br />

« il reste beaucoup à faire avant que le ministère de la Défense nationale et les Forces<br />

canadiennes soient totalement conformes à la Loi sur les langues <strong>of</strong>ficielles » (Canada,<br />

Commissariat aux langues <strong>of</strong>ficielles, Vérification de la langue de travail au quartier<br />

général de la défense nationale, suivi, mars 2011, en ligne : <br />

à la p 11).<br />

89<br />

Au moment de l’annonce de la fermeture du CMRSJ, la qualité d’instruction <strong>of</strong>ferte<br />

par l’école secondaire de langue française à Kingston (l’École secondaire catholique<br />

Marie-Rivier) n’était pas équivalente à celle <strong>of</strong>ferte par les écoles de langue anglaise<br />

dans la région. Il est clair qu’à l’époque, l’article 23 de la Charte canadienne, supra note<br />

11, n’était pas respecté à Kingston en matière d’éducation secondaire en langage<br />

français. Dans un cahier Companion du quotidien Whig-Standard de Kingston,<br />

publié le 22 octobre 1994, un article intitulé « Cramped quarters » explique que<br />

l’École secondaire catholique Marie-Rivier était logée à l’intérieur de neuf portatives<br />

qui n’avaient pas d’accès à l’eau courante. Il semble qu’il était difficile de réchauffer<br />

l’école et qu’il manquait d’espace. Les élèves dépendaient des services <strong>of</strong>ferts depuis<br />

une école avoisinante, dont les salles de toilette, les laboratoires, le gymnase et le<br />

théâtre (les auteurs conservent une copie de cet article). Dans son rapport annuel de<br />

1994, le Commissaire aux langues <strong>of</strong>ficielles explique que « [p]our la communauté<br />

d’expression française de Kinsgton, la situation a besoin d’être améliorée […] et l’unique école<br />

secondaire n’a que des locaux temporaires, loin de convenir à leurs besoins. À la suite de la<br />

décision du gouvernement fédéral de fermer le Collège militaire royal de Saint-Jean, au Québec,<br />

et devant la perspective de l’arrivée de nouveaux élèves francophones, le Commissaire aux<br />

langues <strong>of</strong>ficielles et divers représentants du gouvernement fédéral ont prié le ministère de<br />

l’Éducation et les conseils scolaires de Kingston d’assurer les ressources nécessaires » (Canada,<br />

Commissariat aux langues <strong>of</strong>ficielles, Rapport annuel 1994, Ottawa, Ministre des<br />

Approvisionnements et Services Canada, 1995 à la p 94). Le 31 mai 1994, le premier<br />

ministre du Canada s’est engagé à bâtir une nouvelle école secondaire à Kingston :<br />

« Moi, je peux prendre l’engagement qu’il y aura une école française bâtie à Kingston dans de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!