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Etudes et évaluation de processus océaniques par des hiérarchies ...

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3.5. MA RECHERCHE DANS LE CONTEXTE DYNAMIQUE 25<br />

tel-00545911, version 1 - 13 Dec 2010<br />

la pêche <strong>et</strong> du piratage. La variabilité <strong>de</strong> la position du Great Whirl se décompose en une<br />

variabilité interannuelle externe, <strong>par</strong> le forçage du vent, <strong>et</strong> interne, <strong>par</strong> la chaoticité du<br />

système. Nous avons montré que la <strong>de</strong>uxième est importante dans <strong>de</strong>s simulation à plus<br />

grand nombre <strong>de</strong> Reynolds, perm<strong>et</strong>tant une dynamique méso échelle. Ceci montre que<br />

les données <strong>de</strong> simulations d’une dynamique chaotique, mais également <strong>de</strong>s observations,<br />

doivent être interprétées comme <strong>de</strong>s membres d’un ensemble <strong>de</strong> réalisations possibles.<br />

Une prédiction déterministe doit alors faire place à une interprétation statistique <strong>de</strong>s<br />

données, d’observation <strong>et</strong> numériques, même dans le cas où on considère <strong>de</strong>s phénomènes <strong>et</strong><br />

variables à gran<strong>de</strong> échelle. Ceci montre qu’une com<strong>par</strong>aison entre modèles <strong>et</strong> observations<br />

nécessite toujours une <strong>évaluation</strong> <strong>de</strong> la variabilité interne du phénomène. Ce concept<br />

est bien appliqué dans la prédiction météorologique où on est passé à <strong>de</strong>s simulations<br />

d’ensembles, mais il est encore souvent ignoré en océanographie.<br />

Les observations ainsi que les simulations numériques montrent que la plu<strong>par</strong>t <strong>de</strong>s<br />

courants <strong>océaniques</strong> forts sont instables <strong>et</strong> donnent naissance à une forte dynamique tourbillonnaire.<br />

Dans les premières simulations numériques globales <strong>de</strong> la dynamiques <strong>de</strong>s<br />

océans, la résolution n’était pas suffisante pour perm<strong>et</strong>tre une représentation explicite<br />

<strong>de</strong> ces tourbillons. Les tourbillons ont, toutefois, un eff<strong>et</strong> important sur la dynamique<br />

à <strong>de</strong>s échelles supérieures : ils transfèrent une <strong>par</strong>tie <strong>de</strong> l’énergie potentielle disponible,<br />

à gran<strong>de</strong> échelle, en énergie cinétique, à la méso-échelle. Ce <strong>processus</strong> est clef pour la<br />

dynamique à gran<strong>de</strong> échelle <strong>et</strong> si la génération <strong>de</strong>s tourbillons n’a pas explicitement lieu<br />

dans un modèle <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong> l’océan, son eff<strong>et</strong> sur la gran<strong>de</strong> échelle <strong>par</strong> extraction<br />

<strong>de</strong> l’énergie potentielle disponible, doit être <strong>par</strong>amétré. Une variété <strong>de</strong> <strong>par</strong>amétrisations<br />

existent, la plus utilisée étant celle proposée <strong>par</strong> Gent & McWilliams 1990. A l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> simulations<br />

numériques idéalisées, j’ai pu démontrer que certaines hypothèses sur lesquelles<br />

une majorité <strong>de</strong> ces <strong>par</strong>amétrisations est basée sont fausses. En eff<strong>et</strong>, ces <strong>par</strong>amétrisations<br />

sont basées sur l’idée que la conversion d’énergie potentielle est une fonction linéaire du<br />

courant moyen à gran<strong>de</strong> échelle. Je démontre, au contraire, que c<strong>et</strong>te conversion suit un<br />

comportement <strong>de</strong> seuil. Si le forçage est tel que le courant à gran<strong>de</strong> échelle a atteint son<br />

seuil une injection d’énergie supplémentaire ne change pas l’état moyen. Ceci montre que<br />

la conversion d’énergie <strong>par</strong> les tourbillons, qui est égale à l’injection d’énergie dans un état<br />

statistiquement stationnaire, n’augmente plus la magnitu<strong>de</strong> du courant à gran<strong>de</strong> échelle<br />

s’il a atteint son seuil. Il n’y a alors pas <strong>de</strong> relation univoque entre l’état moyen <strong>et</strong> le<br />

flux tourbillonnaire. J’ai également montré que le drainage d’énergie potentielle <strong>par</strong> les<br />

flux turbulents n’est pas <strong>de</strong> type diffusif mais au contraire les tourbillons enlèvent c<strong>et</strong>te<br />

énergie dans un <strong>processus</strong> advectif. Ceci n’est pas étonnant car les tourbillons se déplacent<br />

<strong>de</strong> façon linéaire plutôt que d’avoir fait un marche aléatoire. C<strong>et</strong> aspect est approfondi<br />

dans le chapitre 4.2.<br />

Dans mes travaux sur les panaches convectifs (voir section 4.4) <strong>et</strong> la convection homogène<br />

(voir section 4.5) nous avons montré que la composante horizontale du vecteur<br />

<strong>de</strong> rotation, qui est négligée dans l’approximation traditionnelle, est essentielle pour la<br />

dynamique convective. Les panaches convectifs commencent leur <strong>de</strong>scente dans la direction<br />

verticale mais après seulement un tiers <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> rotation ils sont déviés <strong>par</strong> la<br />

rotation <strong>et</strong> poursuivent leur <strong>de</strong>scente dans la direction <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong> rotation plutôt que celle

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