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Etudes et évaluation de processus océaniques par des hiérarchies ...

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2.3.<br />

HIÉRARCHIE DE TYPES DE MODÈLES 9<br />

tel-00545911, version 1 - 13 Dec 2010<br />

<strong>par</strong> <strong>de</strong>s calculs numériques. C<strong>et</strong>te approche fonctionne <strong>de</strong> mieux en mieux en augmentant<br />

<strong>par</strong> exemple la résolution ou en diminuant le pas <strong>de</strong> temps. Des chercheurs peuvent être<br />

en désaccord sur la résolution à utiliser ; c’est un choix important, mais secondaire si le<br />

modèle mathématique est bien posé. Un “modèle à <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> résolution” n’a pas<br />

<strong>de</strong> solution unique. En eff<strong>et</strong>, il n’a pas <strong>de</strong> solution du tout si on choisit <strong>par</strong> exemple les<br />

valeurs <strong>de</strong> friction trop p<strong>et</strong>ite : il “explose”.<br />

En reprenant <strong>de</strong>s arguments <strong>de</strong> la section précé<strong>de</strong>nte nous pouvons argumenter qu’un<br />

ensemble <strong>de</strong> modèles physiques forme un réseau auquel on ne peut pas toujours associer<br />

une structure hiérarchique. La même chose est vraie pour <strong>de</strong>s modèles mathématiques ou<br />

numériques. Mais à chaque modèle physique on peut associer une hiérarchie <strong>de</strong> types <strong>de</strong><br />

modèles comme démontré ici <strong>et</strong> chaque modèle, <strong>de</strong> tout type, doit être membre d’une telle<br />

hiérarchie.<br />

Com<strong>par</strong>er ou m<strong>et</strong>tre en relation <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> types différents revient à com<strong>par</strong>er<br />

<strong>de</strong>s carottes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s nav<strong>et</strong>s ; c’est un contresens scientifique. Mais attention <strong>de</strong>ux modèles<br />

physiques (ou mathématiques) peuvent être com<strong>par</strong>és sur la base <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> leurs<br />

modèles numériques.<br />

Le développement <strong>de</strong> l’océanographie <strong>de</strong> nos jours peut être vu comme un développement<br />

<strong>de</strong> telles structures hiérarchiques. Si le réseau qu’elles forment est assez <strong>de</strong>nse, <strong>et</strong> si chaque<br />

structure est assez soli<strong>de</strong>, la compréhension d’un <strong>processus</strong> est assurée. Chaque structure<br />

hiérarchique doit ressembler à un diamant, soli<strong>de</strong>, clair, complètement trans<strong>par</strong>ent <strong>et</strong> sans<br />

défaut majeur (voir Fig. 2.1). Le but principal <strong>de</strong> notre recherche doit toujours être l’étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s modèles physiques <strong>et</strong> nous ne <strong>de</strong>vons jamais perdre le contact avec <strong>de</strong> tels modèles.<br />

Ce n’est pas toujours facile, car nous passons presque tout notre temps à travailler avec<br />

<strong>de</strong>s modèles mathématiques <strong>et</strong> numériques.<br />

A côté <strong>de</strong>s trois types <strong>de</strong> modèles cités il y a <strong>de</strong>s expériences <strong>de</strong> laboratoire <strong>et</strong> les observations<br />

du système naturel pour compléter l’étu<strong>de</strong> d’un <strong>processus</strong>, comme nous l’enseigne<br />

la fig. 2.1.<br />

L’expérience physique perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> confronter les théories scientifiques à la réalité, créant<br />

une connexion entre le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pensées <strong>et</strong> le mon<strong>de</strong> matériel. Le progrès galopant<br />

<strong>de</strong>s ordinateurs a permis, à <strong>par</strong>tir <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième moitié du XXième siècle, d’ajouter<br />

aux expériences physiques <strong>de</strong>s expériences numériques. L’expérience numérique <strong>de</strong> Fermi-<br />

Pasta-Ulam en 1953 sur l’équi<strong>par</strong>tition d’énergie d’un système non-linéaire est souvent<br />

citée comme point <strong>de</strong> dé<strong>par</strong>t <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nouvelle science, l’expérience numérique, qui domine<br />

aujourd’hui tant <strong>de</strong> domaines scientifiques. En science <strong>de</strong> la terre, les expériences<br />

numériques sont souvent la seule source <strong>de</strong> données en l’absence <strong>de</strong> données d’expériences<br />

physiques. Aujourd’hui il n’existe pas d’expérience physique <strong>de</strong> l’écoulement d’un flui<strong>de</strong><br />

sur une surface sphérique avec une surface libre, pour ne nommer qu’un seul exemple.<br />

Dans le cas où <strong>de</strong>s expériences physiques sont possibles, elles sont souvent beaucoup plus<br />

coûteuses que l’expérience numérique correspondante. Toutefois, il ne faut jamais oublier<br />

que les expériences numériques sont <strong>de</strong>s solutions approchées d’un modèle mathématique<br />

<strong>et</strong> ne remplace en aucun cas les observations ou <strong>de</strong>s expériences physiques représentant le<br />

mon<strong>de</strong> réel.<br />

La relation entre le modèle physique, un modèle mathématique <strong>et</strong> un modèle numérique

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