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Etudes et évaluation de processus océaniques par des hiérarchies ...

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6 CHAPITRE 2. COMPRENDRE LA DYNAMIQUE OCÉANIQUE<br />

croît plus vite que la compréhension humaine. Comme la croissance <strong>de</strong> la complexité <strong>de</strong>s<br />

modèles est liée à l’explosion <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>s ordinateurs, le fossé entre la<br />

compréhension <strong>et</strong> les résultats <strong>de</strong>s simulations s’élargira dans le futur, <strong>et</strong> il est le <strong>de</strong>voir<br />

<strong>de</strong>s chercheurs <strong>de</strong> veiller à ce que le fossé ne <strong>de</strong>vienne pas trop large. Eviter une sé<strong>par</strong>ation<br />

entre modèles numériques <strong>et</strong> compréhension est, aujourd’hui, un défi dans plusieurs domaines<br />

<strong>de</strong> recherche.<br />

Mais qu’est-ce que veut dire comprendre un système naturel, comme la dynamique<br />

océanique ? D’abord restreignons nous à comprendre certains <strong>processus</strong> importants <strong>de</strong> la<br />

dynamique naturelle. Si nous avons i<strong>de</strong>ntifié <strong>et</strong> compris les <strong>processus</strong> importants ainsi que<br />

leurs interactions, nous avons élargi notre compréhension <strong>de</strong> la dynamique d’un système<br />

naturel.<br />

2.2 Étu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> réseau <strong>de</strong> <strong>processus</strong><br />

tel-00545911, version 1 - 13 Dec 2010<br />

La seule façon d’assurer notre compréhension <strong>de</strong> la dynamique océanique est <strong>de</strong> la<br />

décomposer en <strong>processus</strong>. La première étape est alors d’i<strong>de</strong>ntifier les <strong>processus</strong> importants<br />

pour la dynamique étudiée. La <strong>de</strong>uxième étape est le choix d’un ou plusieurs modèles<br />

physiques dans lesquels le <strong>processus</strong> en question est (quasi) isolé. Un modèle physique<br />

représente une expérience <strong>de</strong> laboratoire ou une situation physique, réelle ou hypothétique.<br />

Ce modèle doit être assez compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> réaliste pour inclure les principaux aspects du <strong>processus</strong><br />

mais assez simple pour perm<strong>et</strong>tre une compréhension à l’échelle humaine. Le choix<br />

du modèle physique est une étape décisive en recherche, <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> l’intuition <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’expérience scientifique. Le travail sur le modèle, ensuite, est souvent systématique.<br />

Si tout <strong>processus</strong> important peut être compris (pas nécessairement <strong>par</strong> une seule personne)<br />

<strong>et</strong> sa dynamique expliquée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s résultats d’un ou plusieurs modèles, <strong>et</strong> si<br />

nous pouvons construire un réseau <strong>de</strong> <strong>processus</strong> compris, connectant un modèle océanique<br />

réaliste global aux équations <strong>de</strong> Navier-Stokes <strong>et</strong> les conditions aux limites, nous avons<br />

certainement augmenté notre compréhension <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong>s océans.<br />

Le point <strong>de</strong> dé<strong>par</strong>t est un p<strong>et</strong>it nombre <strong>de</strong> lois fondamentales <strong>de</strong> la physique comme<br />

la conservation <strong>de</strong> la masse <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’inertie pour l’écoulement d’un flui<strong>de</strong>. La plu<strong>par</strong>t <strong>de</strong>s<br />

modèles sont directement dérivés <strong>de</strong> ces lois, mais beaucoup <strong>de</strong> résultats provenant <strong>de</strong> tels<br />

modèles ne peuvent pas être compris à <strong>par</strong>tir <strong>de</strong>s seules lois fondamentales <strong>de</strong> la physique.<br />

Il faut construire un réseau <strong>de</strong> modèles ou expériences physiques intermédiaires divisant le<br />

grand saut en p<strong>et</strong>its pas, chacun compréhensible à l’échelle humaine, à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s résultats<br />

provenant d’autres modèles. Ces modèles physiques forment un réseau complexe qui ne<br />

possè<strong>de</strong> pas nécessairement une structure hiérarchique. Prenons l’exemple <strong>de</strong>s modèles<br />

pour étudier la convection profon<strong>de</strong> océanique, quelques-uns <strong>de</strong>s modèles physiques utilisés<br />

sont : un bassin avec une géométrie donnée, avec ou sans rotation, avec un forçage convectif<br />

homogène ou localisé, avec un ou plusieurs traceurs actifs, avec ou sans stratification, avec<br />

ou sans écoulement à gran<strong>de</strong> échelle. C<strong>et</strong>te liste peut être étendue, mais il est clair qu’il n’y<br />

a pas un ordre hiérarchique entre ces modèles. Plus encore, ces modèles <strong>et</strong> leurs résultats<br />

ne peuvent souvent pas être com<strong>par</strong>és ou mis en relation directe, car ils considèrent <strong>de</strong>s

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