UNIVERSITE DE BOURGOGNE THÈSE Yongbo LIU - Université de ...

3.2 A rticle 3 : S imulation d e l a rés istance a ux i nsectes d ans l ’étude d u f lux de g ènes
entre Brassica napus et B. juncea sauvage
Afin d e s imuler l es pe rformances de de scendants t ransgéniques s auvages s tabilisés, nous
avons défolié des plantes de moutarde qui ont donc figuré les plantes sensibles alors que les
plantes intactes figuraient les résistantes.
Différentes modalités de défoliation ont été pratiquées, surtout des feuilles entières, de
une feuille sur deux à u ne sur quatre. Nous avons réparti c es plantes c oupées (CP) et non
coupées (NC) à différentes proportions dans des pots contenant 8 plantes : 0/8, 2/6, 4/4, 6/2 et
8/0. Lorsque l es pr emières s iliques m enaçaient d e s ’ouvrir, l ’expérience a ét é a rrêtée et l es
parties aé riennes d e chaque p lante o nt ét é p esées, et l e n ombre d e s iliques et d e s emences
comptés. Les semences ont été mises à germer en enceinte climatique (16h de jour à 25°C et
8h de nuit à 15°C) et arrosées avec une solution de gibbérelline lorsque le premier flux de
germination s’est arrêté, 12 jours après semis, afin d’évaluer leur viabilité et leur dormance.
Une forte proportion de feuilles coupées a diminué les performances des plantes CP,
mais l’ablation d’une feuille sur quatre n’a pas entrainé de différence avec les témoins NC.
Les performances des plantes NC ont été généralement supérieures à celles de CP quand elles
étaient en forte proportion (50 et 75% de NC), mais pas significativement différentes à faible
proportion ( 25% d e N C). T outes l es pl antes C P et N C ont de s pe rformances dé croissantes
lorsque la proportion de NC augmente. Cependant, la biomasse totale par pot a augmenté avec
la proportion de NC.
Ces résultats impliquent que l’intensité de l’herbivorie, ou c orrélativement le niveau
de r ésistance, et l a co mpétition en tre r ésistants et s ensibles p euvent au gmenter l ’avantage
adaptatif des résistants et donc augmenter le risque de fixation des trangènes s’ils venaient à
envahir des populations sauvages de moutarde.
Cet ar ticle a ét é p résenté l ors d u 1 3 ème Colloque International s ur l a B iologie de s
Adventices à Dijon en 2009, p144-153
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