UNIVERSITE DE BOURGOGNE THÈSE Yongbo LIU - Université de ...
UNIVERSITE DE BOURGOGNE THÈSE Yongbo LIU - Université de ...
UNIVERSITE DE BOURGOGNE THÈSE Yongbo LIU - Université de ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
2.1 Introduction<br />
CHAPTER 2<br />
CONDITIONS D’IMPLANTATION <strong>DE</strong>S HYBRI<strong>DE</strong>S<br />
INTERSPECIFIQUES<br />
La plupart <strong>de</strong>s travaux sur les flux <strong>de</strong> gènes entre une plante cultivée et un apparenté sauvage<br />
s’est concentrée sur l’introgression d’un ou <strong>de</strong> quelques gènes, leur effet sur la fitness et leur<br />
impact s ur l a bi ologie d e l ’espèce s auvage. Les c onditions <strong>de</strong> l ’implantation <strong>de</strong> s h ybri<strong>de</strong>s<br />
interspécifiques ont reçu moins d’attention.<br />
En pa rticulier, <strong>de</strong> s ét u<strong>de</strong>s an térieures a yant m is en év i<strong>de</strong>nce q ue l a p lupart d es<br />
hybri<strong>de</strong>s interspécifiques chez les Brassicées étaient produit sous formes <strong>de</strong> petites semences<br />
(Eber et a l. 1994; C hadoeuf e t al. 1998; W ei a nd D armency 2008) , e t puisque l es pe tites<br />
semences d onnent d es p lantes généralement d ésavantagées d ans l eur i mplantation j uvénile<br />
dans la nature (Aparicio et al. 2002; Westoby et al. 2002), le flux <strong>de</strong> gènes pourrait être limité<br />
dès l e d ébut p ar cet te co rrélation. D ans l a p remière p artie d e c e c hapitre, n ous n ous<br />
<strong>de</strong>mandons s i l es p lantes i ssues d e p etites s emences ch ez B. j uncea ont ef fectivement u ne<br />
fitness réduite et si les hybri<strong>de</strong>s transgéniques ou non e ntre B. juncea et le colza, B. napus,<br />
montrent les mêmes effets (Article 1).<br />
La floraison <strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>s dans les champs cultivés dans ou à proximité du colza peut<br />
ensuite co nduire à d es r étrocroisements, n on p as av ec l ’espèce s auvage (le s eul c as ét udié<br />
jusqu’à m aintenant), m ais a vec l a pl ante c ultivée. C eci pe ut c onduire à l ’introgression <strong>de</strong><br />
caractéristiques sauvages da ns l es popul ations <strong>de</strong> r epousses ou s ubspontannées ( ou<br />
« férales »). Le phénomène est généralement sous-estimé et peu travaillé car le type cultivé et<br />
les f ormes s ’y r approchant s ont co nsidérés comme m al ad aptés au x h abitats s auvages<br />
(Crawley et al. 1993). Les champs et les terrains incultes représentent cependant un habitat<br />
approprié où la diversité nouvelle <strong>de</strong> ces plantes rétrocroisées peut leur donner à la fois <strong>de</strong>s<br />
avantages d’ adventices et <strong>de</strong> s pot entialités d’ adaptation que n’ ont pa s l es popul ations <strong>de</strong><br />
repousses. La <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> ce chapitre abor<strong>de</strong> cette possibilité à la suite du croisement<br />
entre le colza, B. napus, et la moutar<strong>de</strong> brune B. juncea (Article 2).<br />
34