UNIVERSITE DE BOURGOGNE THÈSE Yongbo LIU - Université de ...
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Dans l e cas d es p remières générations d ’hybri<strong>de</strong>s av ec u n co lza r ésistant à u n<br />
herbici<strong>de</strong>, la résistance a été associée à d es plantes plus grosses produisant plus <strong>de</strong> semences<br />
(Chapitre 2.3). Au contraire, avec le colza résistant à un insecte, les rétrocroisements donnent<br />
<strong>de</strong>s pl antes pl us pe tites e t s e r eproduisant moins que l es pa rents m outar<strong>de</strong> e t colza<br />
transgénique, mais les hybri<strong>de</strong>s résistant avaient une biomasse et une production <strong>de</strong> semences<br />
plus él evées (Chapitre 3) . E nfin, da ns l e c as <strong>de</strong> s r avenelles, l es pop ulations s upposées<br />
introgressées avaient <strong>de</strong>s plantes plus grosses et plus productives (Chapitre 4).<br />
Avec l es s imulations, nous n’ avons pa s obs ervé <strong>de</strong> pé nalité à ê tre résistant e n<br />
l’absence d’ insecte. E n revanche, l es r ésistants se s ont m ontrés s upérieurs s ous pr ession<br />
d’herbivorie, et c et av antage s ’est accru av ec un n iveau p lus él evé d e co mpétition in tra-<br />
population, <strong>de</strong> s r essources r éduites, e t a ussi a vec <strong>de</strong> s pr oportions pl us élevées <strong>de</strong> pl antes<br />
résistantes dans la population (la compétition intra-classe résistant a accentué la compétition<br />
inter-classe sensible/résistant, Chapitre 3).<br />
3. Productivité <strong>de</strong>s populations<br />
Avec l’arrivée d’un transgène <strong>de</strong> résistance dans une population sensible, la compétition entre<br />
les individus présente un ni veau <strong>de</strong> complexité supplémentaire. La relation entre les plantes<br />
sensibles et résistants ouvre la possibilité d’un gain <strong>de</strong> productivité <strong>de</strong> la population, ce qui<br />
peut lui conférer une dynamique <strong>de</strong> colonisatrice qu’elle n’avait pas avant, entrainant à la fois<br />
sensibles e t résistants da ns une di spersion a u-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l a s ituation d ’équilibre connue avant.<br />
Nous avons vu que selon la pression d’herbivorie, il pouvait y avoir soit une proportion limite<br />
<strong>de</strong> r ésistants dé favorable à l eur pr opre m ultiplication, s oit une é volution c omplète ve rs l a<br />
fixation. C ependant, on s ait que l a pr ession <strong>de</strong> s élection pa r l es i nsectes n’ est pas<br />
systématique au champ et dans les milieux avoisinants, ce q ui ne permet pas <strong>de</strong> conclure sur<br />
la rapidité <strong>de</strong> colonisation d’une population sauvage par un tel transgène. De plus, nous avons<br />
observé à pl usieurs r eprises <strong>de</strong> s phé nomènes <strong>de</strong> compensation d es dommages lié s à<br />
l’herbivorie (Chapitre 3). Et enfin, les conditions <strong>de</strong> compétition font émerger <strong>de</strong>s différences<br />
<strong>de</strong> cl assement d es p opulations co mme d ans l ’étu<strong>de</strong> d es ravenelles au champ et en cage<br />
(Chapitre 4) . Il f audrait pouvoir pr endre en c ompte t outes c es i nteractions da ns un m odèle<br />
démographique avant <strong>de</strong> se risquer à <strong>de</strong>s prédictions dépourvues d’estimation <strong>de</strong>s chances <strong>de</strong><br />
réalisation.<br />
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