UNIVERSITE DE BOURGOGNE THÈSE Yongbo LIU - Université de ...
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CONCLUSION<br />
Dans m a t hèse s ur l es co nséquences éco logiques et évolutives d es f lux d e g ènes et d e<br />
l’introgression e ntre du colza t ransgénique ( Brassica napus ) et s es ap parentés s auvages, en<br />
particulier l a m outar<strong>de</strong> br une ( B. j uncea) et m arginalement l a r avenelle ( Raphanus<br />
raphanistrum), j ’ai mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s effets s ur <strong>de</strong>s c aractéristiques morphologiques, d es<br />
relations <strong>de</strong> c ompétition, e t <strong>de</strong> s c omposantes d e l a f itness a u ni veau <strong>de</strong> s i ndividus e t <strong>de</strong> s<br />
populations. Ces trois ensembles d’effets sont discutés ci-<strong>de</strong>ssous en intégrant les apports <strong>de</strong><br />
chaque chapitre plutôt que <strong>de</strong> reprendre le déroulement chronologique <strong>de</strong>s différentes étapes<br />
<strong>de</strong>puis l ’hybridation j usqu’à l ’introgression t el que pr ésenté da ns l e do cument e t dont l es<br />
conclusions ont déjà été abordées dans chaque propositions d’articles.<br />
1. Caractéristiques morphologiques<br />
En règle générale, les hybri<strong>de</strong>s montrent <strong>de</strong>s caractéristiques morphologiques intermédiaires<br />
entre celles d e l eurs pa rents ( Lefol e t a l. 1996; Choudhary et al. 2000) , quoi que l ’effet du<br />
cytoplasme <strong>de</strong> la plante cultivée ou <strong>de</strong> la plante sauvage introgressée soit aussi observé dans<br />
certains c as ( e.g. Lefol et a l. 1996; Zhang e t al. 2002; G uéritaine et a l. 2002; C hang et a l.<br />
2007). Dans la suite <strong>de</strong>s générations, les caractéristiques morphologiques divergent selon les<br />
types <strong>de</strong> croisements possibles dans les populations, entrainant une diversité qui peut être soit<br />
sélectionnée ul térieurement s oit c onservée s elon qu’ elle dé pen<strong>de</strong> ou non du t ransgène, <strong>de</strong> s<br />
conditions <strong>de</strong> l’habitat et du nombre <strong>de</strong> générations passées.<br />
Parmi les caractéristiques <strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>s, la première est qu’ils apparaissent sous forme<br />
<strong>de</strong> p etites s emences, p robablement d u f ait d ’interactions en tre l es d ifférents g énomes d es<br />
parents à l’état hétérozygote dans l’embryon qui limitent son développement (Eber et al. 1994;<br />
Chadoeuf e t a l. 1998; W ei a nd D armency 200 8). O n pe ut s ’attendre à c e que l es pe tites<br />
semences, renfermant moins <strong>de</strong> réserves, soient désavantagées dans leur implantation dans le<br />
milieu (Aparicio et al. 2002; Westoby et al. 2002). Effectivement, nous avons montré dans<br />
notre é tu<strong>de</strong> q ue la p etite ta ille d es s emences r éduit s ignificativement l a c roissance e t l a<br />
reproduction, m ais ces effets ne s ont pa s s ystématiquement pr oduits e t d épen<strong>de</strong>nt du fond<br />
génétique, d e l a d ensité d e p lantes et d e l ’intensité d e l a co mpétition dans le milie u. La<br />
signification d es d ifférences d épend au ssi d es stratégies s uivies p ar l es es pèces p our s e<br />
développer, et on pe ut observer qu’il existe autant d’espèces sauvages ou adventices à petite<br />
ou à g rosse s emence, d ans l a g amme d e v aleurs obs ervée da ns nos t ravaux, qui ont un<br />
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