UNIVERSITE DE BOURGOGNE THÈSE Yongbo LIU - Université de ...

3.3 Article 4: Compétition entre plantes de Brassica juncea simulant la résistance ou la
sensibilité aux insectes
La que stion e t l es pr océdures de l ’étude s ont l es m êmes que pour l ’article 3, s auf qu e l es
plantes ont été semées au champ. L’étude préliminaire en serre nous a conduit à ne couper
qu’une f euille s ur t rois dans l ’expérience d e 20 09 a lors qu e c ’était un e s ur de ux en 2008.
Chaque pr oportion N C/CP a é té r épétée s ur c inq pl acettes d e 24 pl antes dont nous a vons
distingué c elles d u c entre d e c elles d e l a b ordure (ces d ernières étant s upposées êt re m oins
soumises à la compétition).
La défoliation d’une feuille sur trois n’a pas été suffisante, à elle seule, pour modifier
les pe rformances d es pl antes C P, a lors qu’ une f euille s ur de ux e n 2008 a e u un e ffet t rès
marqué. Les effets combinés de la défoliation et de la compétition ont été additifs. Les plantes
entières, NC, ont eu un avantage compétitif sur les plantes coupées CP surtout au centre des
placettes o ù l a co mpétition es t p lus f orte, et l eur av antage r elatif au gmentait av ec l eur
proportion. L’investissement dans la reproduction n’était pas différent entre CP et NC, mais il
augmentait a vec la compétition in tra-population, c e qui s uggère q ue l a r ésistance à
l’herbivorie n ’affecte p as l’ utilisation d es r essources, contrairement à l a c ompétition. La
production totale des placettes est restée constante, quelque soit la proportion de plantes NC et
CP.
Ces résultats montrent que la résistance procure un avantage indiscutable de croissance
et de reproduction sous forte pression herbivore, mais qu’une faible herbivorie peut induire
des phé nomènes de c ompensation e ntrainant pe u d e d ifférences en tre les r ésistants et l es
sensibles. La compétition accentue les différences, le rapport de reproduction entre résistant et
sensible s ’accroissant a u f ur et à m esure q ue la p roportion d e r ésistants au gmente. C es
phénomènes rendent plus facile et inexorable la dispersion des transgènes de résistance aux
insectes j usqu’à fixation da ns l es popul ations, m ais l a d ynamique d émographique d es
moutardes s auvages n e devrait p as en être ch angée, c'est-à-dire q u’elles n e d evraient p as
pouvoir envahir d’autres milieux sauf à agrandir leur niche en déplaçant d’autres espèces.
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