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NIELSEN THE SYMPHONIES - eClassical

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« Une nouvelle symphonie au caractère tout à fait idyllique, c’est-à-dire com -<br />

plètement dépourvue de tout goût ou mode éphémères, seulement une convic -<br />

tion musicale délicate et profondément ressentie à la manière des anciens musi -<br />

ciens a cappella, mais toujours avec les moyens de notre époque. » Carl Nielsen<br />

décrivit ainsi sa Symphonie no 6 dans une lettre écrite en août 1924 alors qu’il<br />

venait juste d’en commencer la composition. Quelques mois plus tard, il écrivit :<br />

« Ma nouvelle symphonie avance bien ; en autant que je puisse dire, elle sera, en<br />

général, d’un caractère différent des autres : elle glisse plus en douceur pour<br />

ainsi dire. Mais ce n’est pas facile à dire car je ne sais rien des courants que je<br />

pour rai rencontrer au cours de mon voyage. »<br />

Comme d’habitude, il ne termina le mouvement final qu’au tout dernier<br />

moment. Le concert d’abord prévu le 27 novembre dut être reporté à plus tard<br />

et, même là, les choses ont failli mal tourner car la copie propre de la partition<br />

ne fut prête que six jours avant la date définitive du concert le 11 décembre<br />

1925.<br />

Ni l’esquisse au crayon ni le manuscrit à l’encre (tous deux conservés dans<br />

la collection Nielsen à la bibliothèque royale à Copenhague) ne portent le titre<br />

de l’œuvre, Sinfonia semplice (« Symphonie simple »). Il est pourtant indubi -<br />

table ment authentique car Nielsen le mentionna dans plusieurs entrevues du<br />

temps de la création. Le jour même de celle-ci, il expliqua ainsi le nom pour le<br />

journal Politiken : « C’est parce que j’ai recherché la plus grande simplicité pos -<br />

sible dans cette œuvre. Cette fois, j’ai composé à partir du caractère des instru -<br />

ments, j’ai essayé de décrire les instruments comme des individus indépendants.<br />

J’ai considéré les instruments comme des personnes, profondément endormies,<br />

auxquelles je devais donner de la vie… » Il poursuivit : « Les temps changent.<br />

Où la musique nouvelle nous mène-t-elle ? Qu’en restera-t-il ? Nous ne le sa -<br />

vons pas ! C’est ce que vous trouverez dans mon titre Humoresque, le second<br />

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