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NIELSEN THE SYMPHONIES - eClassical

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ment juste simplement parce que, en étant seulement elle-même, elle a achevé<br />

sa tâche. Car elle est vie même alors que les autres ne font que décrire la vie… »<br />

La symphonie fut reçue avec des sentiments partagés. Deux mois et demi<br />

plus tard cependant, quand Nielsen remit la symphonie au programme – cette<br />

fois avec un orchestre plus volumineux et meilleur – l’influent critique du plus<br />

important journal danois Politiken rendit totalement les armes : « Pour la pre -<br />

mière fois il a pu créer une œuvre magnifique qui s’élève jusqu’aux nues tout<br />

en gardant les deux pieds fermement ancrés au sol. » Nielsen garda la sympho -<br />

nie dans son répertoire actif. Hors du Danemark, il la dirigea à Gothembourg et<br />

Stockholm (1918), Brême (1922), Londres (1923) et Oslo (1926).<br />

La petite pièce pour orchestre Pan et Syrinx devait être créée lors d’une soi -<br />

rée des compositions de Nielsen à Copenhague le 16 février 1918 mais Nielsen<br />

n’en avait pas encore écrit la moindre note quand il laissa sortir le programme<br />

trois semaines avant la date fixée. « Elle est pourtant claire dans ma tête, cela va<br />

donc bien et le copiste est engagé à la rédiger page par page », écrivit-il le 23<br />

janvier à son ami et collègue compositeur Wilhelm Stenhammar.<br />

Il y réussit, mais de justesse : Nielsen termina la pièce le 6 février. Il avait<br />

puisé son inspiration dans la lecture des Métamorphoses d’Ovide qu’il repro -<br />

dui sit aussi dans la préface de la partition : « Pan, le dieu de la forêt sous la<br />

forme d’un bouc, voit, entre les satyres et les nymphes dans la montagne de la<br />

forêt de l’Ar cadie, la nymphe Syrinx qu’il poursuit de sa danse et de ses hom -<br />

mages. Effrayée par l’indomptable soupirant, elle s’enfuit vers un marécage où,<br />

voyant qu’elle était incapable d’échapper plus longtemps à son poursuivant, des<br />

dieux com pa tissants la transforment en un roseau. »<br />

Les critiques ne tardèrent pas à remarquer que le compositeur s’était rap proché<br />

des impressionnistes français, de Debussy par exemple. Nielsen et d’autres chefs<br />

d’orchestre dirigèrent souvent Pan et Syrinx du vivant du compo si teur.<br />

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