NIELSEN THE SYMPHONIES - eClassical

(mais sans les deux parties vocales qui semblent avoir été ajoutées plus tard, à
en juger par les ébauches de Nielsen) au cours de vacances estivales dans le
Jutland. De retour à Copenhague, il se trouva cependant totalement dépourvu
d’inspi ration et, dans une lettre, sa femme dut l’encourager : « Tu n’as pas à
t’attrister. Tu es encore loin d’être fini ; tu es dans tes meilleures années – nous
le sommes tous les deux – et nous attendons le meilleur de toi, mon fier garçon
à moi. »
Sinfonia espansiva fut la percée de Carl Nielsen, aussi sur le plan inter na tio -
nal. Grâce aux bons offices de son ami le compositeur hollandais Julius Rönt -
gen, Nielsen put en diriger une exécution avec l’Orchestre du Concertgebouw à
Amsterdam, ce que public et presse reçurent avec appréciation. En 1913, Niel -
sen dirigea la symphonie à Stuttgart, Stockholm et Helsinki puis, l’année sui -
vante, à Gothembourg. Il la joua aussi plus tard avec l’Orchestre Philhar mo -
nique de Berlin (1922).
Au début de 1914, Carl Nielsen écrivit à sa femme : « J’ai une idée pour une
nou velle œuvre sans programme comme tel mais qui exprimera ce qu’on entend
par notre désir de la vie, de l’essence de la vie… Je ne peux pas exprimer vrai -
ment ce que je veux mais ce que je veux est bon. Je sens toute la chose couler en
moi quand j’y pense… » Malgré cet enthousiasme, la composition de l’œuvre fut
une lutte – en partie due à une crise matrimoniale – et il ne mit la main finale
aux derniers détails que cinq jours avant la création prévue pour le 1er février
1916.
La symphonie reçut le sous-titre de Det uudslukkelige (L’Inextinguible) et fut
dotée d’une préface explicative imprimée dans le programme à la création.
« Face à la tâche suivante : de donner une expression abstraite à la vie, là où les
autres arts sont impuissants, doivent faire des détours, des extraits, des sym -
boles ; ici, pour la première fois, la musique est à l’aise chez elle, dans son élé -
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