Parks - IUCN

RÉSUMÉS
Etablissement de liens entre les zones protégées en vue de la
conservation du système écologique : Etude de cas – Région
indienne de Bhutan
MINGMA NORBU SHERBA ET UGEN P. NORBU
Le Gouvernement royal du Bhoutan a adopté une politique à long-terme, afin de poursuivre le
développement économique de ce pays à un rythme qui respecte son riche patrimoine culturel et naturel.
La conservation de la nature a toujours été en première place dans les programmes de développement
nationaux et c’est grâce à cela que la région du Bhutan possède à ce jour un environnement unique,
relativement peu pollué. En effet et de manière étonnante, 64,4% de ses terres sont encore recouvertes
de forêts naturelles. Environ 26% de la totalité de la superficie du pays constituent un système de zones
protégées national composé de 4 parcs nationaux, 4 réserves ainsi qu’une réserve strictement naturelle.
Afin de préserver l’éventail de systèmes écologiques naturels que l’on peut trouver dans ce pays, le
Gouvernement royal du Bhoutan a élargi le ‘ Royal Manas National Park ’ pour le relier au ‘ Black
Mountains National Park ’ au nord et à la ‘Manas Tiger Reserve’ indienne. En outre, les parcs nationaux
‘Royal Manas, Black Mountains et Jigme Dorji’ ont été choisies en tant que zones protégées prioritaires
en vue d’une sauvegarde immédiate. Les trois zones protégées créent un couloir biologique impressionnant
protégeant les plus importants systèmes écologiques du pays des forêts tropicales humides du sud, en
passant par les forêts tempérées des montagnes du Bhoutan central riches en espèces, jusqu’au habitats
alpins et aux champs de glace permanents du nord. Le Bhoutan est donc probablement le seul pays d’Asie
à posséder un système de zones protégées aussi vaste et versatile avec un couloir biologique nord-sud
contigu.
Le présent exposé tente de mettre en exergue les importantes initiatives prises par le Gouvernement
royal et le peuple du Bhoutan en vue d’établir des liens entre plusieurs zones protégées et ce afin de créer
une ‘ conjonction ’ biologique pour la migration des espèces végétales et animales et la succession
naturelle. Les leçons que l’on peut tirer de la mise en place d’un réseau de zones protégées visant à
conserver le système écologique du Bhutan sont notamment remarquables, à un moment où les parcs
nationaux et autres zones protégées de la plupart des régions du monde ne constituent pas plus que des
ilôts de biodiversités dont les environnements font l’objet d’une forte dégradation.
Actions à venir
KENTON R. MILLER ET LAWRENCE S. HAMILTON
Au delà de nos frontières
Si l’on peut tirer une simple conclusion de l’éditorial d’ouverture et des quatre études de cas, c’est que
les parcs et les zones protégées seront confrontés à de nombreux changements alors que nous nous
préparons au 21ème siècle. Les systèmes de zones protégées devront faire face à un défi sans pareil pour
procurer les biens et les services que les populations humaines en croissance exigent et attendent de ces
systèmes écologiques particuliers. En tant que professionnels responsables des zones protégées, nous
nous devons non seulement d’aller au devant de ces défis, mais aussi et de plus en plus d’aller au-delà
de nos frontières.... ces frontières fragiles qui délimitent les zones protégées, et ce afin d’entraîner ce
même monde extérieur dans un débat plus large sur la sauvegarde des ressources naturelles, l’exploitation
durable et la pensée holistique.
C’est à partir de ‘l’atelier Albany’ et des quatre études de cas illustrés ici que nous proposons de mettre
en place quatre plans d’actions-clés que les responsables chargés de l’aménagement des terres peuvent
adopter pour lancer un programme biorégional dans leur zone concernée. Une liste de références visant
à fournir de plus amples informations aux personnes intéressées est disponible.
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