Information and liaison bulletin - Institut kurde de Paris

chiites irakiennes.
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Parallèlement à l'ouverture des deux consulats au Kurdistan, l'accord entre
l'Iran et les responsables kurdes prévoyait la mise en activité de deux consu¬
lats d'Irak à Kermanshah et Urmia (Orumiyeh), dans le nord-ouest de l'Iran.
Début janvier, l'armée américaine avait mené une opération sur la représenta¬
tion iranienne à Erbil, simple "bureau de liaison" selon Bagdad mais véritable
"consulat" selon l'Iran, arrêtant cinq ressortissants iraniens sur place qui sont
toujours détenus.
"Malheureusement, les forces américaines détiennent toujours cinq des nô
06 novembre 2007
tres", a souligné à ce propos l'ambassadeur Qomi, qui a demandé leur libéra¬
tion.
L'Iran compte désormais quatre consulats en Irak, avec Bassorah (550 km au
sud de Bagdad) et Kerbala (1 10 km au sud).
Les deux nouveaux consulats d'Erbil et Soulaimaniyeh "peuvent jouer un grand
rôle dans l'économie du Kurdistan", a assuré M. Qomi, qui a appelé les pays
arabes à ouvrir à leur tour des représentations dans la région.
De son côté, le Premier ministre kurde a jugé que ces consulats permettraient
"de renforcer les relations du Kurdistan avec l'Iran".
« L'Iran doit aussi faire face à
rebelles kurdes
ses
Téhéran plaide pour une issue pacifique entre Ankara et le PKK mais est aussi
tenté par des raids dans le nord de l'Irak.
Gérald Papy.
Dans le conflit qui oppose la Turquie aux rebelles
kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan
(PKK), l'Iran est partagée entre la défense de ses
intérêts, y compris au plan intérieur, et le respect de
sa coopération avec l'Irak. Après quelques ater¬
moiements apparents, Téhéran a officiellement
opté ces dernières heures pour la recherche d'une
solution diplomatique à la crise. "Nods soulignons la
nécessité de parvenir à une solution pacifique et
diplomatique sur ce dossier", a plaidé dimanche le
ministère iranien des Affaires étrangères.
Le même défi
Fin de la semaine dernière, présent à Istanbul, le
vice-ministre iranien des Affaires étrangères,
Mohammed Reza Bageri, avait pourtant exprimé la
volonté de Téhéran de coopérer avec Ankara sur
la question du PKK. Et "toute forme de coopération
est possible", avait-il asséné quand il avait été
interrogé sur la possibilité
compris militaire.
d'une collaboration y
L'Iran est en fait placé devant quasi le même "défi"
que la Turquie en ce qui concerne l'Irak et les
rebelles kurdes. Créé voici trois ans, un groupe
armé des Kurdes d'Iran, le Pejak (Parti pour une vie
libre au Kurdistan), a multiplié depuis quelques
mois les opérations contre les forces de l'ordre
iraniennes. Les Kurdes d'Iran représentent environ
8 pc de la population iranienne, soit quelque 6
millions d'âmes. Ils sont essentiellement présents
dans les provinces du nord et du nord-ouest de
l'Iran, frontalières avec la Turquie et l'Irak (les
provinces du Kurdistan, d'Azerbaïdjan occidental et
de Kermanshah).
Or, le Pejak est non seulement affilié au Parti des
Travailleurs du Kurdistan mais il dispose aussi de
bases arrière dans le nord de l'Irak.
Ainsi, les forces de sécurité iraniennes ont-elles
mené ces derniers mois, et notamment en août, des
raids contre des positions supposées du Pejak, dans
les montagnes iraniennes mais aussi, selon des
sources irakiennes, dans le Kurdistan irakien. Autre
signe de l'intensification de la répression, deux
"rebelles" du Parti démocrate du Kurdistan iranien
(PDKI, un autre mouvement kurde iranien) ont été
pendus à la mi-octobre à Sanandaj, à l'ouest de
l'Iran. Ils étaient accusés d'avoir tué, en décembre
2006, un membre des Gardiens de la révolution,
l'armée idéologique du régime. Enfin, deux journa¬
listes kurdes, Adnan Hassanpour, et Abdolvahed
Botimar, ont été condamnés à des peines de mort
par pendaison, le 31 juillet. Le premier, qui dirigeait
la section kurde du magazine bilingue "Asso"
("Horizon") est accusé d'avoir reçu des Américains
"des appareils d'espionnage"; le second, journaliste
et défenseur de l'environnement, a été accusé
d'avoir entreposé chez lui des munitions qui de¬
vaient servir au Parti pour une vie libre au Kurdis¬
tan.
Stabilité politique
Bref, au nom d'une menace réelle ou fantasmée et
pour lutter contre une rébellion certes de plus en
plus violente mais en partie légitimée par le déni
des droits des minorités, l'Iran, à l'instar de la Tur¬
quie, a renforcé la répression contre ses Kurdes. A
cette différence notable près que le Péjak iranien
n'a apparemment pas encore le niveau d'organisa¬
tion et de puissance de feu qu'affiche le PKK turc.
Ce constat dressé, l'Iran n'a tout de même pas
intérêt à voir le Kurdistan irakien se transformer en
champ de bataille entre Turcs et Kurdes. En cause,
des intérêts économiques et le souci de ménager
malgré tout le gouvernement de Bagdad, à majorité
chiite, alors que la priorité est le retrait des troupes
étrangères, et singulièrement américaines, du pays.
Ap Associated Press Ap Un soldat turc tué par le PKK, selon les autorités
Associated Press Un soldat turc tué par le PKK, selon les autorités
ANKARA -AP- 6 novembre 2007.
- Un soldat turc a été tué par des rebelles kurdes mardi
soir dans le sud-est de la Turquie, à bonne distance de la
frontière avec l'Irak, selon le bureau du gouverneur local.
Les insurgés auraient attaqué un avant-poste militaire dans la province de
Tunceli, tuant un sergent. Une quarantaine de Turcs, des soldats pour la
plupart, ont été tués depuis un mois dans les attaques du PKK, selon les autori¬
tés turques. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan subit une forte pres¬
sion de l'opinion publique en faveur de représailles.
Le président turc Abdullah GUI a déclaré mardi que la Turquie ferait "ce qu'elle
croit être bien" pour mettre fin aux attaques du Parti des travailleurs du Kurdis¬
tan (PKK) dont les bases arrières se trouvent dans le nord de l'Irak. Des
dizaines de milliers de militaires turcs ont été massés dans la région dans
l'éventualité d'incursions de l'autre côté de la frontière.
L'hiver approchant dans cette zone montagneuse et les Etats-Unis pesant de
tout leur poids, les experts estiment qu'Ankara, s'il décide de sauter le pas,
optera probablement pour des raids limités sur terre et dans les airs plutôt que
de lancer une grande offensive dont les autorités du Kurdistan irakien ont
prévenu qu'elles la considéreraient comme une atteinte à la souveraineté du
territoire semi-autonome.
Selon un responsable gouvernemental turc proche du dossier, qui a requis
l'anonymat, plusieurs possibilités sont en cours d'examen, dont celle de frap¬
pes d'avions F-16 sur des positions rebelles, des raids en hélicoptères et des
missions des forces spéciales. "La zone est fortement minée, une grande
incursion impliquant des dizaines de milliers d'hommes est hors de question",
a affirmé cette source.
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PAR DES REBELLES KURDES
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Dans le nord de l'Irak, Azad Jindyany, porte-parole de l'Union patriotique du
Kurdistan, l'un des deux partis dirigeant la province semi-autonome, a estimé
que des raids limités seraient mois déstabilisants pour la région, laissant
entendre que la réaction des autorités ne serait pas la même qu'à une grande
offensive. AP
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