Information and liaison bulletin - Institut kurde de Paris

Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ôzeti
renoncer à croire que la violence soit la solution face aux aspirations kurdes.
"Je ne veux plus de morts, ni de l'armée ni du PKK. Je veux qu'aucune mère
ne soit obligée de vivre ce que j'ai vécu. Je ne veux plus de conflit", lâche cette
mère, les larmes aux yeux.
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06 06 novembre novembre 2007
L'exemple à suivre, dit-elle, est celui de sa fille, première de sa classe au
lycée local et espérant faire des études de droit.
"L'éducation est le plus important. Je souhaite que ma fille devienne avocate
pour poursuivre notre lutte par la loi et non par les armes", ajoute Gule.
Turquie/Irak: Bush a-t-il convaincu les Turcs ?
Le Président américain a reçu le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Objectif : prévenir une opéra¬
tion militaire dans le nord de l'Irak contre le PKK. La libération des soldats turcs par les rebelles kurdes
devait l'y aider.
Le président américain George W. Bush a A Ankara, vendredi, la secrétaire d'Etat
tenté de peser de tout son poids pour américaine Condoleezza Rice a promis
convaincre le Premier ministre turc Recep de redoubler les efforts de son pays pour
Tayyip Erdogan de ne pas intervenir contre aider Ankara à surmonter le problème
les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, au des rebelles kurdes, tout en exhortant
cours d'une réunion au sommet lundi à Was¬ l'armée turque à ne pas entrer en Irak afin
hington.
d'éviter de "déstabiliser davantage" ce
Le précédent pakistanais
Avant la rencontre à la Maison-Blanche, le
Premier ministre turc a prévenu que la pa¬
tience de la Turquie face aux attaques des rebel¬
les kurdes du Parti des travailleurs du Kurdis¬
tan (PKK) établis dans le nord de l'Irak était "à
bout". Mais l'administration Bush, tout en
promettant le soutien des Américains dans la
lutte contre le PKK, a exhorté la Turquie à la
retenue de peur de déstabiliser Tune des rares
régions relativement calmes d'Irak.
Convaincre l'allié turc a pris une dimension
pays. Elle a souligné que les E^tats-Unis
étaient dans T" obligation" de contribuer
à la lutte contre le PKK et réaffirmé que
l'organisation, considérée comme terro¬
riste par les Etats-Unis, était autant
"l'ennemi" de Washington et de Bagdad
que de la Turquie.
"Cela va nécessiter de la persévérance. C'est
un problème très difficile |...| éradiquer le
terrorisme est dur" , a-t-elle toutefois ajouté.
"Un sérieux test"
Mais pour M. Erdogan, qui fait face à la colère
nouvelle pour le président Bush avec Tinstau- de l'opinion turque après une série d'attaques
ration samedi, par le président Pervez Mus¬ meurtrières du PKK, le temps est compté.
harraf, de l'état d'urgence au Pakistan. Le
président pakistanais, un allié crucial de la
Maison-Blanche dans la guerre contre le
terrorisme au Pakistan et en Afghanistan, a
ignoré les pressions de Washington (lire en
pages 2 et 3).
Avant de s'envoler samedi vers les Etats-
Unis, il a indiqué qu'il attendait de M. Bush
des "mesures concrètes" contre le PKK.
"Notre visite se réalise à un moment où les
relations (turco-américaines) traversent un
sérieux test", avait-il dit aux journalistes à
Une décision de la Turquie de faire de même, l'aéroport, avant sa visite de deux jours à
en rentrant en force dans le nord de l'Irak, Washington.
mettrait un peu plus à mal une diplomatie
américaine déjà affaiblie. La Turquie accuse
les autorités autonomes du Kurdistan irakien
de soutenir les activités du PKK et reproche à
Washington de ne pas en faire assez contre
les rebelles.
Dans une interview lundi au quotidien italien
"La Stampa", il a estimé que si Bagdad prenait
des mesures contre les rebelles kurdes, une
opération de l'armée turque contre les sépara¬
tistes pourrait être évitée. "La Turquie n'a
jamais interrompu les tractations diploma
tiques et politiques avec Bagdad" , a encore
souligné M. Erdogan, avant d'avertir : "La
patience du peuple turc est à bout" .
Le génocide arménien
Certains analystes craignent que l'influence
américaine sur la Turquie n'ait été affaiblie par
une résolution du Congrès américain visant à
reconnaître un génocide arménien sous VV.mpire
ottoman.
\ja. perspective d'un vote de cette résolution,
finalement reporté, avait sérieusement enve¬
nimé les relations entre les deux pays, Ankara
menaçant de restreindre l'accès des Améri¬
cains à la base aérienne d'Incirlik, cruciale
pour le ravitaillement des soldats américains
en Irak et en Afghanistan.
Le président Bush devait cependant être en
mesure de mettre en avant au moins un succès
réalisé avec la coopération de Bagdad, avec la
libération de huit soldats turcs dimanche,
capturés le 2 1 octobre par le PKK au cours
d'une opération sanglante
L'Iran ouvre deux consulats au Kurdistan irakien
ERBIL (Irak). 6 nov 2007 (AFP) - - L'Iran a officiellement ouvert
mardi deux consulats dans les deux principales villes du Kurdistan irakien,
dans le nord de l'Irak, à Erbil et Soulaimaniyeh.
"Nous avons aujourd'hui de bonnes relations politiques et économiques avec
l'Irak (...). Les deux consulats ont été ouverts en coordination avec le gouver¬
nement irakien et les autorités du Kurdistan, qui sont responsables de la sécu¬
rité", a déclaré à Erbil l'ambassadeur d'Iran en Irak, Hassan Kazemi Qomi.
Il a assisté à une brève cérémonie d'inauguration du consulat d'Erbil, en pré¬
sence du Premier ministre du gouvernement autonome de la région kurde,
Nechirvan Barzani, a constaté un correspondant de l'AFP.
Le nouveau consulat d'Erbil est installé dans les locaux d'un bâtiment occupé
autrefois par des officiels iraniens mais fermé depuis le début de l'année à la
suite d'une opération de l'armée américaine au cours de laquelle cinq ressor
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tissants iraniens avaient été arrêtés.
Erbil (330 km au nord de Bagdad) est la capitale du Kurdistan irakien, entité
quasi-indépendante par rapport au gouvernement central de Bagdad.
Le second consulat iranien a débuté ses activités à Soulaimaniyeh (300 km au
nord-est de la capitale irakienne).
La mise en place de ces deux représentations diplomatiques était prévue par
un accord entre Téhéran et les autorités kurdes irakiennes, négocié le 8 octo¬
bre pour permettre la réouverture de la frontière avec cette partie nord de
l'Irak.
Le 24 septembre, l'Iran avait ordonné la fermeture de sa frontière avec le
Kurdistan irakien en représailles â la capture quatre jours plus tôt à Soulaimeniyeh
par les forces américaines d'un Iranien accusé de soutenir des milices