Information and liaison bulletin - Institut kurde de Paris

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séparer l'un de l'autre. »
Même son de cloche, ou à peu près, du
côté de l'Union européenne. Olli Rehn, le
Commissaire européen à l'Elargissement,
a déclaré mardi 20 novembre, selon Zaman,
qu'il préférait « voir le DTP au Par¬
lement, plutôt que dans les montagnes ».
Dans sa chronique du Turkish Daily News,
Mehmet Ali Birand pense lui aussi que
l'interdiction du DTP enverra « un nombre
croissant d'individus dans les montagnes
». Il reproche aux dirigeants turcs de
s'occuper du DTP au lieu de traiter la
question kurde, et reprend à son compte
l'analyse de Muhsin Kizilkaya, du journal
Birgùn : « Comme nous ne parvenons pas
vraiment à discuter de la question kurde
ou à faire des efforts pour la résoudre, et
comme nous n'arrivons pas à éliminer le
PKK, nous punissons le DTP simplement
parce qu'il est à portée de main et plus
facile à atteindre. »
TEHERAN, 25 nov 2007 (AFP)
Les forces du ministère iranien des Renseignements ont arrêté onze
membres du groupe rebelle séparatiste kurde Pejak (PJAK), accusés
d'avoir commis plusieurs attentats et actions armées, selon un communi¬
qué officiel publié dimanche par l'agence semi-officielle Mehr.
"Un groupe lié au Pejak a été démantelé par les forces du ministère des
Renseignements (...) et onze membres actifs ont été arrêtés et remis à la
justice", selon le communiqué du ministère.
Les membres du groupe avaient "commis un attentat lors d'une exposition
sur la défense sacrée (guerre Iran-Irak), attaqué et incendié un commis¬
sariat de police à Sanandaj (chef-lieu de la province iranienne du Kurdis¬
tan) et fait exploser plusieurs bombes", ajoute le texte.
Le Pejak, acronyme du Parti pour une vie libre au Kurdistan, est lié au
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui lutte depuis 1984 contre le
ERBIL (Irak). 26 nov 2007 (AFP)
Et Birand d'enchaîner : « Nous avons
choisi le DTP comme cible. Ils sont tout
proches. Ils ne sont pas dans les monta¬
gnes, mais au Parlement, parmi nous.
Nous les rencontrons chaque jour. Nous
les entendons à la télévision. Nous pou¬
vons les attraper quand nous le voulons, à
la différence du PKK. Nous devenons fous
à chaque fois que nous sommes frappés
par le terrorisme, et notre envie de lyn¬
cher le DTP croît chaque jour. »
« Les pulsions de lynchage, qui existent
habituellement au sein de la population,
ont contaminé l'Etat à présent. En réalité,
le DTP ne fait rien d'autre qu'exprimer le
souhait que Ôcalan aille dans les monts du
Kandil. Cette attitude, baptisée " Autono¬
mie démocratique ", prend naissance dans
l'idée qui consiste à dire " Gouvernonsnous
nous-mêmes et partageons notre
culture et notre langue ". Aujourd'hui,
c'est une coquille vide, mais elle se rem¬
plira le moment venu. »
Iran : arrestation de onze rebelles kurdes
Pour le chroniqueur, cette « situation
complexe » a incité le DTP à « se radicaliser,
parallèlement aux développements
régionaux et conformément aux directives
d'Ôcalan ». « Le DTP s'est autoproclamé
parti kurde, de la même manière qu'est
apparu le terrorisme du PKK. Il a cessé de
dissimuler ses différences. »
« Comme vous le voyez, écrit Birand, on
assiste à une partie d'échecs. La sanction
qui consiste à interdire le DTP fait partie
des règles du jeu. D'accord, mais fermer
le parti serait une grosse faute, même s'il
est vrai que le DTP devrait jouer le jeu
dans le respect des règles. Il doit prendre
ses distances avec le terrorisme et
contraindre le PKK à rendre les armes.
Comme l'a dit Hassan Cernai, conclut le
chroniqueur, le DTP doit s'inscrire dans le
processus démocratique ou se préparer à
assumer les conséquences s'il décide de
soutenir le terrorisme.»
gouvernement turc dans le sud-est anatolien. Basé dans le nord-est de
l'Irak, le Pejak est responsable de plusieurs attaques contre les forces de
l'ordre iraniennes.
L'Iran accuse les Etats-Unis de soutenir le Pejak, ainsi que d'autres orga¬
nisations ethniques aux frontières de l'Iran, ce que Washington a toujours
démenti.
Le 8 novembre, le quotidien gouvernemental Iran a annoncé la mort de
trois rebelles kurdes tués par les forces de l'ordre dans la province du
Kurdistan.
Depuis deux ans, les rebelles du Pejak ont multiplié les actions armées
dans les provinces occidentales de l'Iran, le long de la frontière avec l'Irak
et la Turquie.
Irak: le Kurdistan honorera ses contrats pétroliers
malgré Bagdad
Le Kurdistan irakien, région autonome du nord de l'Irak, "mettra en oeu¬
vre" les contrats pétroliers qu'il a signés avec des compagnies étrangè¬
res, malgré l'opposition du gouvernement central de Bagdad, a déclaré le
Premier ministre kurde Nechirvan Barzani.
"Les contrats pétroliers signés par les gouvernement du Kurdistan seront
mis en oeuvre. Personne ne peut annuler des contrats signés par le Kur¬
distan", a affirmé dimanche à Erbil M. Barzani.
En fin de semaine, le ministre irakien du pétrole Hussein Chahristani
avait affirmé avoir annulé une quinzaine de contrats pétroliers signés
récemment par les autorités du Kurdistan irakien région autonome et
alliée des Américains-,
Ces contrats sont "nuls et illégaux" et "ne seront pas reconnus", selon le
ministère du Pétrole à Bagdad.
"Nous regrettons les propos de M. Chahristani", a commenté dimanche
100
devant la presse M. Barzani à l'occasion d'une cérémonie officielle.
"En cas de problème, l'Irak a un tribunal fédéral auquel M. Chahristani
peut s'adresser", a-t-il simplement ajouté.
Début novembre, les autorités du Kurdistan irakien ont approuvé la signa¬
ture de sept nouveaux contrats pétroliers.
Au total, quinze blocs ont été attribués à ce jour par le gouvernement
kurde depuis l'adoption en août 2007 par la région d'une loi sur le pétrole
et le gaz. Une vingtaine de compagnies étrangères opèrent désormais au
Kurdistan, ceci malgré l'opposition du gouvernement central de Bagdad
qui y voit une remise en cause de sa souveraineté.
Le ministre Chahristani a déjà déclaré à plusieurs reprises considérer
ces contrats comme "illégaux", menaçant les compagnies concernées de
ne plus avoir "l'opportunité de travailler avec le gouvernement irakien".
Ces menaces sont restées sans effet à ce jour.