Editor-in-Chief Georges Mghames English Editor Kenneth Mortimer ...

Academic and Student Activities
LCSR Activities
Séminaire international
Ce séminaire est le troisième en son genre qui se tient
consécutivement au Liban, à l’initiative du Centre
Libanais de Recherches Sociétales LCSR, avec cette
idée centrale de vouloir soumettre à la réflexion les
logiques déjà réfléchies en vue de permettre à la
science de se distancier de ses limites qui risquent de
faire de ses objets de nouvelles idéologies.
Nous avons ainsi œuvré ensemble dans ce séminaire,
et surtout à une première étape, le 26 mai, à poser
les questions qui nous permettent, à travers les
différents prismes d’analyse et d’altération qu’on
leur a fait subir, à mettre en relief le paysage de
l’enseignement universitaire en vigueur, en vue
d’essayer, à une seconde étape, le 27 mai, de
prospecter le changement souhaité dans celui de
l’espace universitaire à assurer par référence à nos
besoins futurs.
Sur ce, le président de l’Université Notre Dame de
Louaize, R.P. Dr. Walid Moussa a voulu tout d’abord
répondre aux questions soulevées par Mr. Souheil
Matar, le Vice-recteur des Affaires Culturelles et des
Relations Publiques à cette même Université, sur
la nature de Dieu et sur celle de l’homme, quant à
l’impact des réponses socioculturelles données à ces
questions sur nos sociétés et sur nos universités.
En effet, il était d’un grand intérêt de s’arrêter sur la
lecture de ces impacts au niveau des espaces concernant
les universités, la religion et la polis dans leurs relations
réciproques, et de s’indéfinir par rapport à eux pour se
questionner quant à leur vraie signification et à leur
objet propre, selon Souheil Matar.
C’est précisément à ce propos, que le R.P. Dr.
Walid Moussa, a trouvé bon de rappeler son
engagement par rapport à son appartenance à un
Issue 52
Université, Religion, Polis,
Peut-on espérer encore récupérer les chances perdues de la promesse de paix sur terre ?
Et comment ?
26 & 27 mai, 2011
Centre Libanais de Recherches Sociétales (LCSR)
Université Notre Dame (NDU) Liban
June 2011
monde universitaire qui défierait la primarité des
appartenances en tant que crispation de l’attachement
aux cultures des origines avec les adversités qu’elles
véhiculent, mais sans pour autant renier ces cultures.
Le président a insisté de ce fait sur l’importance
de la libération des jeunes du confessionnalisme
à l’université pour atteindre le statut de citoyens
capables de décider et de participer pleinement aux
œuvres collectives, tout en conservant chacun sa foi,
et tout en approfondissant cette foi sur son propre
chemin.
Quant à Dr. Assaad Eid, Vice-recteur pour la
Recherche et Développement, il a insisté sur la
libération de l’université elle-même des contraintes
et des limites du trop plein des savoirs embrigadés
qui l’empêche de fonctionner comme une institution
démocratique, ce qui nous pousse à réfléchir à
comment parler avec la jeunesse d’aujourd’hui.
Et à Dr. Eid d’ajouter, que c’est peut être
l’endoctrinement religieux qui s’impose partout
dans le monde d’aujourd’hui qui a fini par empêcher
l’Université de jouer son rôle d’ouverture à la diversité
culturelle, sociale et éducative, pour se faire féconder
en tant que lieux multiples de recherche et de
dialogue entre les différents.
Cela dit, nous revenons vers la question posée, et
qui est celle de savoir si pour réussir de nouveau le
lien entre Universitas, Religare et Polis, il ne serait
pas devenu urgent de décider immédiatement de
reprendre en main l’université pour construire les
fondements de la civilisation humaine universelle,
pour les faire évoluer continuellement et pour les faire
adapter aux demandes et aux attentes des temps et
des espaces !
11