Editor-in-Chief Georges Mghames English Editor Kenneth Mortimer ...

à l’Hôpital Nini (Liban) et Consultant en Ressources
Humaines auprès d’Administrators Management
Consultancy, rétorque que la technologie est devenue
elle-même un terrain conceptuel qui a envahi le
champ politique à l’Université et qui empêche
le travail de relecture en profondeur de l’œuvre
universitaire. Il avance à cet effet que L’enseignement
des humanités dans les universités est devenu depuis
le début de ce XXIème siècle un pur apprentissage
d’un corpus de connaissances théoriques qui
n’interpellent nullement les chercheurs, dans les
différents domaines des sciences et des techniques,
comme références conceptuelles et comme contenus
analytiques pour alimenter leurs réflexions.
De là, la technologie n’a pas tardé à se transformer en
un terrain conceptuel qui a envahi le champ politique,
ou plutôt qui a été envahi par la politisation de ce
champ globalisé sous l’image du village monde.
C’est pourquoi, nous avons fini par récolter l’ignorance
à la place de la foi comme dans un lavage de cerveau
où n’est restée que la haine imprimée dans notre
mémoire dans les sillons de nos cultures d’adversité et
de mort.
5 • Comment faire recentrer l’homme sur le
monde et non plus le monde sur l’homme ?
Serait-il possible, qu’en voulant sortir du déterminisme
eschatologique où tout tournerait autour de Dieu
tout puissant et glorieux, et autour de l’homme qui
est crée à son image, on peut tomber dans un autre
déterminisme qui est celui du pouvoir d’une croyance,
pouvoir qui est associe au premier et qui s’exprime à
travers l’attachement à la lettre de ce qui est écrit, que
cet écrit relève du champ religieux ou des champs :
scientifique, culturel et/ou artistique, attachement
qui est souvent appuyé par la force militaire et ou
financière.
Le mal qui nous attaque en ces temps nous vient, par
le truchement de la technologie et la transportation
de l’université, devenue espace d’adaptation des
nouvelles générations à l’évolution des croyances
scientifiques, religieuses, techniques et socioculturelles
des ordres établis, qu’ils soient politiques ou religieux
qui sont en train de manipuler et la science et la foi
pour empêcher la vraie libération du politique, de la
connaissance et de la liberté humaine.
De là à se demander, s’il n’était pas nécessaire
aujourd’hui de relire les messages affectifs de sécurité,
les messages religieux et les messages politiques, en
les confrontant avec nos aspirations humaines qui
nous préoccupent au niveau de notre cortex et dans
le dépassement de notre mémoire sommeillant au
niveau de notre tronc cérébral où se trouvent nos
instincts défensifs.
Issue 52
June 2011
Notre avenir, comme l’avait déjà constaté Galilée et
comme l’avait bien fait valoir l’analyse psychanalyse,
dépendra de cette relecture. Elle sera indispensable
pour nous permettre de savoir que le destin de
l’homme n’est pas à chercher sur les voies qui lui
facilitent d’avoir le monde à son service pour le
soumettre à sa volonté, mais sur celles qui le forment
à être lui-même au service du monde pour le parfaire.
Cette relecture nous conduira par contre à constater
avec l’analyse psychanalyse que la vraie œuvre de
l’homme, c’est celle de devenir lui-même un être
d’amour, un être pleinement positif et capable de
création, de sagesse, un être miséricorde qui ose
contrer l’ordre de la nature en tant qu’ordre sélectif,
pour le remplacer par un ordre qui protégera les plus
faibles.
Partant de là, ce qui serait demandé de l’Université,
c’est de savoir comment donner de la chance à ce
nouvel ordre qu’on appelle l’ordre de la recherche
scientifique et de la foi d’exister et de se perpétuer.
À ce propos, Dr. Roland-Ramzi Geadah, professeur
de philosophie morale et de droit médico-social,
Directeur du CICERF (Centre International Consult
Etudes Rech Formation), nous propose de voyager
avec lui dans le temps vers deux époques.
• L’époque de la Grèce antique où l’on retrouve un
personnage extra ordinaire. C’est celui d’un jeune
garçon qui avait eu le courage de défendre l’image
de son père avec courage et prouesse, telle que
cette image avait été reconstruite en lui à partir des
attitudes et comportements de ce dernier, davantage
que dans un souci de soumission à l’autorité que
représente la paternité. Il s’agit de Télémaque, fils
d’Ullis, qui, selon la légende, avait été formé par le
sage Mentor aux valeurs de liberté, de courage, de
bon sens et de vérité.
• l’époque des lumières au XVIIème siècle, et plus
précisément celle qui a tourné autour de l’année 1719,
qui est en fait l’année d’apparition du livre de D.
Defoie, Robinson Gruzoe, livre qui raconte l’histoire
du Marin A. Selkirk, qui, ayant vu son navire échouer
sur une île déserte, il se trouva obligé d’y vivre de
longues années seul, tout en se débrouillant pour
ne pas être malheureux, jusqu’à ce qu’il y rencontra
un nouvel arrivant, un homme noir, presque à l’état
sauvage, qu’il accueilli positivement et qu’il prit en
charge pour l’éduquer comme c’était le cas entre
Mentor et Télémaque.
Selon Dr. Geadah, toute l’origine de l’Université est
là, c’est une question de communication entre êtres
humains. C’est une transmission qui a besoin de notre
sagesse tout d’abord.
17