Editor-in-Chief Georges Mghames English Editor Kenneth Mortimer ...

Arabes Chrétiennes (USJ), a essayé d’aborder cette
question de relecture en nous appelant à reconsidérer
nos chances de paix avec nos conceptions du
monothéisme, et il a trouvé qu’il sera extrêmement
judicieux de signaler l’importance d’une prise en
compte, dans le cadre du titre de ce séminaire :
Universitas, religare, polis, de la thématique de
la diversité culturelle et religieuse qui caractérise
les sociétés contemporaines, en quelque partie du
monde que ce soit, et de l’urgence d’apporter une
contribution d’ordre académique à la construction
de la paix par le dialogue entre les cultures, les
religions et les civilisations du monde. À l’aube du
vingt-et-unième siècle, l’Université peut ou doit
prendre l’engagement, si elle ne l’a pas encore fait,
de susciter un travail de recherche pluridisciplinaire,
sur ce thème, en commençant sans doute par la
région méditerranéenne, concernée au premier chef,
vu la multitude des cultures, des langues, et des
religions qui l’habitent. Dans ce sens et dans tout
effort d’analyse, il est attendu que soient mises en
corrélation quatre angles de vue, épistémologique,
théologique, éducationnel et contextuel. Le séminaire
qui nous réunit sous la direction du professeur Abdo
Kahi est une réelle initiative dans ce domaine. Dans
les lignes qui suivent, j’élabore mon exposé selon les
quatre points suivants :
1). Les monothéismes en point de mire
2).La violence est-elle liée au monothéisme ?
3).Les monothéismes : les signes distinctifs, les risques
et l’épreuve ?
4).Quel message des religions monothéismes
aujourd’hui ?
En voulant verser son eau dans le même moulin que
celui du R.P.Dr. Daccache, Dr. Wajih Kanso, maître de
conférences à l’Université Libanaise, Faculté de Génie,
depuis 1984 et Directeur de l’Institut Oriental des
Études Islamiques, trouve que le problème central du
lien aux Livres Saints réside dans le fait que nous nous
mettons à les lire et à recevoir le contenu des mots et
des messages qu’ils véhiculent comme des expressions
et comme des faits définis une fois pour toute, là où il
nous est demandé tout d’abord, de nous exercer à une
écoute approfondie des temps et des lieux au travers
desquels ces textes ont été écrits, et /ou prononcés
Issue 52
June 2011
pour en comprendre le vrai sens aujourd’hui.
C’est donc, selon lui, l’homme qui est l’acteur du
lien. C’est lui qui décode, et c’est lui qui renoue
le sens là où il se dénoue, à travers une mauvaise
compréhension de sa vraie portée due à une non
écoute de ce qu’il a lu et entendu sans le ressentir
dans sa vie avec les autres tous les autres et sans
entêtement.
À partir de là, l’écoute devient cette attention
profonde qu’on porte au silence des textes, à ce
silence qui dit l’essentiel, c’est-à-dire comment
transgresser les temps pour entrer dans le temps de la
compréhension du lien entre l’un et le multiple.
Et à Nada Saad Saber, Vice-recteur adjoint aux
affaires culturelles et relations publiques, de réagir
immédiatement aux propositions du R.P.Dr. Daccache,
et Dr. Kanso, en disant : Il m’était intéressant,
dans le cadre de ce séminaire et du sujet attribué
à cette séance, d’entamer la question de relecture
de textes dans un contexte contemporain en me
basant sur mon expérience personnelle dans un cadre
universitaire.
Il est évident que les universités et surtout les
universités catholiques ont un rôle primordial dans
le rapprochement entre les jeunes et dans leur
orientation vers les valeurs morales, religieuses,
sociales, civiques et démocratiques.
Ce postulat n’étant guère un sujet de débat, suscite
toutefois une série de réflexions et d’interrogations.
Ainsi on cherche à savoir en premier lieu si les
universités sont conscientes de ce rôle ? Et si elles
le sont, on se demanderait qu’elles soient alors les
mesures prises pour l’assumer ?
De là à se questionner si les universités sont
conscientes ou non du rôle qu’elles ont à jouer et de
la complexité de la situation dans laquelle elles se
trouvent.
Il faut admettre à cet effet que la rivalité au niveau
académique entre les différentes institutions
d’enseignement supérieur (une rivalité qui n’est plus
uniquement locale d’ailleurs) laisse peu de place aux
gouvernances de ces institutions de planifier une
séries d’actions consacrées a cette fin. Ainsi, si ces
gouvernements existent, les efforts pour les maintenir
sont aléatoires et non structurées.
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