Etude des marchés d'assurance non-vie à l'aide d'équilibres de ...
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tel-00703797, version 2 - 7 Jun 2012<br />
Théorème. Dans le modèle <strong>de</strong> Cramér-Lundberg avec <strong><strong>de</strong>s</strong> sinistres <strong>de</strong> loi exponentielle E(1/µ)<br />
(<strong>de</strong> moyenne µ),<br />
ψ(u) = λµ<br />
c e−u(1/µ−λ/c) ,<br />
si la condition <strong>de</strong> profit net est vérifiée ρ = c − λµ > 0.<br />
Cette formule <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong> ruine a la caractéristique <strong>de</strong> décroitre exponentiellement<br />
en fonction du capital initial u. Cette propriété est vérifiée pour une large classe <strong>de</strong> modèles<br />
<strong>de</strong> sinistres. Plus précisément, la décroissance exponentielle est encore vali<strong>de</strong> si la loi <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
sinistres (Xi)i possè<strong>de</strong> une fonction génératice <strong><strong>de</strong>s</strong> moments MX(t) = E(e tX ) pour t > 0.<br />
Nous regroupons ici les théorèmes IV.5.2 et IV.5.3 d’Asmussen et Albrecher (2010).<br />
Théorème (Borne et approximation <strong>de</strong> Cramér-Lundberg). Soit γ la solution strictement<br />
positive <strong>de</strong> l’équation (en r) <strong>de</strong> Lundberg<br />
On a alors pour tout u ≥ 0<br />
λ<br />
MX(r) = 1.<br />
λ + rc<br />
ψ(u) ≤ e −γu et ψ(u) ∼<br />
u→+∞ Ce−γu ,<br />
où la constante C est donnée par C = (c − λµ)/(λM ′ X (γ) − c), e−γu est appelée borne <strong>de</strong><br />
Lundberg, Ce −γu approximation <strong>de</strong> Lundberg et γ coefficient d’ajustement.<br />
La décroissance exponentielle est aussi constatée dans le modèle <strong>de</strong> Sparre An<strong>de</strong>rsen où<br />
le processus du nombre <strong>de</strong> sinistres (Nt)t≥0 (<strong>de</strong> l’équation (12)) est un processus <strong>de</strong> renouvellement.<br />
Les temps d’inter-occurrence <strong><strong>de</strong>s</strong> sinistres (Ti)i sont indépendants et i<strong>de</strong>ntiquement<br />
distribués selon une variable générique T . Nous rapportons ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous une extension du théorème<br />
<strong>de</strong> Cramér-Lundberg pour le modèle <strong>de</strong> Sparre An<strong>de</strong>rsen, voir, par exemple, théorème<br />
6.5.4 <strong>de</strong> Rolski et al. (1999).<br />
Théorème. Dans le modèle <strong>de</strong> Sparre An<strong>de</strong>rsen, notons Y les incréments <strong>de</strong> la perte agrégée<br />
Y = X − cT . x0 est défini comme le supremum <strong>de</strong> l’ensemble {x, FY (x) < 1}. Pour u ≥ 0,<br />
nous disposons <strong>de</strong> l’encadrement suivant<br />
b−e −γu ≤ ψ(u) ≤ b+e −γu ,<br />
où γ est solution <strong>de</strong> l’équation MX(r)MT (−rc) = 1, les constantes b−, b+ ont pour expression<br />
b− = inf<br />
x∈[0,x0[<br />
eγxFY ¯ (x)<br />
+∞<br />
x eγyd ¯ FY (y) et b+<br />
e<br />
= sup<br />
x∈[0,x0[<br />
γxFY ¯ (x)<br />
+∞<br />
x eγyd ¯ FY (y) .<br />
En plus <strong>de</strong> ces asymptotiques, d’autres formules explicites <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong> ruine sont<br />
disponibles pour d’autre lois <strong>de</strong> sinistres, notamment les mélanges <strong>de</strong> lois exponentielles, les<br />
lois Erlang (c’est <strong>à</strong> dire loi gamma avec un paramètre <strong>de</strong> forme entier), les mélanges <strong>de</strong> lois<br />
Erlang. Ces lois font partie <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> classe <strong><strong>de</strong>s</strong> lois phase-type introduite par Neuts (1975),<br />
et popularisée dans la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> files d’attente par notamment Neuts (1981).<br />
Soit m ∈ N ⋆ un entier positif. Considérons un processus <strong>de</strong> Markov (Mt)t en temps continu<br />
et <strong>à</strong> valeurs dans l’ensemble fini {0, 1, . . . , m}, où 0 est un état absorbant. Une loi phase-type<br />
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