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Etude des marchés d'assurance non-vie à l'aide d'équilibres de ...

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tel-00703797, version 2 - 7 Jun 2012<br />

Théorie <strong>de</strong> la ruine<br />

La théorie du risque s’intéresse <strong>à</strong> tous les aspects d’un portefeuille d’assurance <strong>non</strong>-<strong>vie</strong>,<br />

tarification, provisionnement, gestion du risque, etc. . . , voir, par exemple,Bowers et al. (1997),<br />

Marceau (2012). La théorie <strong>de</strong> la ruine se concentre sur la solvabilité <strong>à</strong> moyen et long terme<br />

d’un assureur. Nous présentons ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous les grands résultats <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> ruine sans<br />

preuve et renvoyons le lecteur vers les ouvrages <strong>de</strong> référence : Gran<strong>de</strong>ll (1991),Rolski et al.<br />

(1999),Asmussen (2000),Asmussen et Albrecher (2010). Nous suivrons plus particulièrement<br />

la présentation d’Asmussen et Albrecher (2010).<br />

L’étu<strong>de</strong> du niveau <strong>de</strong> richesse d’une compagnie d’assurance, introduite par Lundberg<br />

(1903), est une problématique centrale <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> la ruine. Au début du XXème siècle,<br />

l’école Suédoise pose les fondamentaux <strong>de</strong> cette théorie, sous l’impulsion <strong>de</strong> Filip Lun<strong>de</strong>rg puis<br />

d’Harald Cramér. Cramér (1930) propose le modèle collectif (plus tard appelé le modèle <strong>de</strong><br />

Cramér-Lundberg) dans lequel la richesse <strong>de</strong> l’assureur (Ut)t au temps t est modélisée par le<br />

processus stochastique suivant<br />

Nt <br />

Ut = u + ct − Xi, (12)<br />

où u > 0 est le capital initial, c > 0 le taux <strong>de</strong> prime par unité <strong>de</strong> temps, (Nt)t≥0 représentant<br />

le nombre <strong>de</strong> sinistres au temps t et Xi le montant du i ème sinistre. Notons St = Nt<br />

i=1 Xi la<br />

perte agrégée au temps t.<br />

Dans le modèle <strong>de</strong> Cramér-Lundberg, les hypothèses suivantes sont faites : (i) les montants<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> sinistres (Xi)i sont indépendants et i<strong>de</strong>ntiquement distribués, (ii) les montants sont<br />

indépendants <strong>de</strong> Nt, (iii) (Nt)t≥0 un processus <strong>de</strong> Poisson (d’intensité λ). Notons (Ti)i les<br />

temps d’attente entre <strong>de</strong>ux sinistres. Pour un processus <strong>de</strong> Poisson, les temps (Ti)i sont <strong>de</strong><br />

lois exponentielles E(λ).<br />

Définition. La probabilité <strong>de</strong> ruine (en temps infini) est définie comme étant le premier<br />

instant où le processus <strong>de</strong> richesse (Ut)t est strictement négatif<br />

i=1<br />

ψ(u) = P (∃t ≥ 0, Ut < 0). (13)<br />

De manière similaire, on définit la probabilité <strong>de</strong> ruine en temps fini par<br />

où T > 0 est l’horizon <strong>de</strong> gestion.<br />

ψ(u, T ) = P (∃t ∈ [0, T ], Ut < 0), (14)<br />

Un exemple <strong>de</strong> trajectoire du processus (Ut)t est donné en figure 2, où les temps d’interoccurrence<br />

sont <strong>de</strong> loi exponentielle E(3), les sinistres <strong>de</strong> loi exponentielle E(2) et le taux <strong>de</strong><br />

prime c = 2. Le capital initial u est le point <strong>de</strong> départ du processus, la pente est donnée par<br />

le taux <strong>de</strong> prime c, représentant l’acquisition <strong><strong>de</strong>s</strong> primes au cours du temps. Ensuite chaque<br />

sinistre Xi produit un saut vers le bas. Sur cet exemple, la ruine inter<strong>vie</strong>nt au bout du 6 ème<br />

sinistre.<br />

Le modèle <strong>de</strong> Cramér-Lundberg a rapi<strong>de</strong>ment été généralisé en considérant <strong><strong>de</strong>s</strong> processus<br />

<strong>de</strong> renouvellement pour (Nt)t≥0 par An<strong>de</strong>rsen (1957), plus tard appelé modèle <strong>de</strong> Sparre<br />

An<strong>de</strong>rsen. Ainsi, les temps d’inter-occurrence ne sont plus nécessairement <strong>de</strong> loi exponentielle<br />

mais simplement indépendants et i<strong>de</strong>ntiquement distribués. Le lien avec la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> files<br />

d’attente est encore plus clair que dans le modèle <strong>de</strong> Cramér-Lundberg.<br />

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