Etude des marchés d'assurance non-vie à l'aide d'équilibres de ...
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tel-00703797, version 2 - 7 Jun 2012<br />
La qualification <strong>de</strong> contrainte (CQ) d’indépendance linéaire (LICQ) est satisfaite lorsque<br />
l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> gradients <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintes actives, {∇g i j (x), i ∈ Ai(x)}, est linéairement indépen-<br />
dant. La qualification <strong>de</strong> contrainte <strong>de</strong> Slater (SCQ) est satisfaite lorsque toutes les contraintes<br />
actives sont strictement actives, c’est <strong>à</strong> dire λi⋆ j > 0 et gi j (x) = 0 pour tout j ∈ Ai(x).<br />
En pratique, <strong><strong>de</strong>s</strong> critères simples permettent <strong>de</strong> vérifier <strong>de</strong> telles conditions : (i) les contraintes<br />
sont toutes linéaires, (ii) les contraintes sont convexes et (iii) les contraintes ont un gradient<br />
<strong>non</strong> nul lorsqu’elles sont actives. Nous renvoyons le lecteur vers le chapitre 12 <strong>de</strong> Nocedal et<br />
Wright (2006) et Arrow et Enthoven (1961).<br />
Maintenant, nous avons les éléments pour présenter un résultat d’unicité pour une sousclasse<br />
d’équilibres <strong>de</strong> Nash. Rosen (1965) s’intéresse aux jeux conjointement convexes où les<br />
fonctions contraintes gi sont communes <strong>à</strong> tous les joueurs, c’est <strong>à</strong> dire g1 = · · · = gI = g0 :<br />
R ↦→ Rm0 . Ainsi, les ensembles <strong>de</strong> stratégies sont tels que pour tout i ∈ E,<br />
Ci(x−i) = {xi ∈ Xi, g 0 (x1, . . . , xi, . . . , xI) ≤ 0}.<br />
L’ensemble global <strong><strong>de</strong>s</strong> actions possibles se simplifie<br />
K = {x ∈ X, ∀i ∈ E, xi ∈ Ci(x−i)} = {x ∈ X, g 0 (x) ≤ 0}.<br />
De plus, Rosen (1965) suppose que la fonction g 0 est convexe pour garantir la convexité<br />
<strong>de</strong> cet ensemble K. Les I systèmes (10) pour ce cas particulier se simplifient légèrement en<br />
remplaçant g i par g 0 et λ i⋆ ∈ R m0 . Rosen (1965) définit un équilibre <strong>de</strong> Nash normalisé pour<br />
les jeux conjointement convexes lorsque x ⋆ vérifie les I systèmes (10) tels qu’il existe λ ⋆ ∈ R m0<br />
et ri > 0,<br />
λ i⋆ = λ 0⋆ /ri. (11)<br />
En d’autres termes, les multiplicateurs <strong>de</strong> Lagrange λ i⋆ <strong>de</strong> chaque joueur i sont reliés par un<br />
seul multiplicateur <strong>de</strong> Lagrange λ 0⋆ commun <strong>à</strong> tous les joueurs et le paramètre r ∈]0, +∞[ I .<br />
r s’interprète comme un paramètre d’échelle sur les fonctions objectives Oi.<br />
Théorème (Rosen (1965)). Soit un jeu conjointement convexe <strong>à</strong> I joueurs, où la fonction<br />
contrainte g 0 est convexe. Si les fonctions objectives Oi sont convexes alors pour tout r ∈<br />
]0, +∞[ I , il existe un équilibre <strong>de</strong> Nash généralisé vérifiant (11).<br />
Si <strong>de</strong> plus, pour r = ¯r > 0 donné, l’inéqualité suivante est vérifiée<br />
pour gO définie par<br />
(x − y) T gO(y, ¯r) + (y − x) T gO(x, ¯r) > 0, ∀x, y ∈ R n ,<br />
gO(x, r) =<br />
⎛<br />
⎜<br />
⎝<br />
r1∇x1 O1(x)<br />
.<br />
rI∇xI OI(x)<br />
⎞<br />
⎟<br />
⎠ ,<br />
alors l’équilibre <strong>de</strong> Nash généralisé vérifiant (11) est unique pour r = ¯r.<br />
Ce théorème <strong>de</strong> Rosen (1965) garantissant l’unicité d’équilibre <strong>de</strong> Nash généralisé est très<br />
similaire au théorème équivalent pour les équilibres <strong>de</strong> Nash simples, mais <strong>à</strong> une différence<br />
importante, l’équilibre <strong>de</strong> Nash généralisé dépend <strong>de</strong> la valeur du coefficient r. Cette classe<br />
d’équilibre <strong>de</strong> Nash vérifiant l’équation vérifiant (11) est appelée l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres<br />
normalisés. Depuis l’introduction <strong><strong>de</strong>s</strong> équilibres normalisés, un consensus sur le choix du paramètre<br />
r semble être formé (voir, par exemple, Harker (1991); Facchinei et Kanzow (2009);<br />
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