Etude des marchés d'assurance non-vie à l'aide d'équilibres de ...
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tel-00703797, version 2 - 7 Jun 2012<br />
exemples typiques <strong>de</strong> correspondances sont F : x ↦→ [−|x|, |x|] ; l’inverse d’une fonction f,<br />
F : x ↦→ f −1 (x).<br />
Maintenant, nous définissons <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> continuités pour les correspondances : semicontinuité<br />
inférieure et supérieure, abrégées l.s.c. et u.s.c.. Dans la littérature, <strong>de</strong>ux définitions<br />
s’opposent : la semicontinuité au sens <strong>de</strong> Berge (voir (Berge, 1963, page 109)) et la semicontinuité<br />
au sens <strong>de</strong> Hausdorff (voir (Aubin et Frankowska, 1990, page 38-39)).<br />
Cependant, ces définitions sont équivalentes si la correspondance F est <strong>à</strong> valeur compacte.<br />
Dans ce cas, les semicontinuités u.s.c/l.s.c se caractérisent sur le graphe <strong>de</strong> F . Nous rapportons<br />
ici ces définitions, voir Hogan (1973).<br />
Définition. F est semicontinue supérieurement (u.s.c.) en x, si ∀(xn) ∈ X N , xn → x, ∀yn ∈<br />
T (xn), et ∀y ∈ Y,<br />
yn → y ⇒ y ∈ T (x).<br />
F est semicontinue inférieurement (l.s.c.) en x, si ∀(xn)n ∈ X N , xn → x, ∀y ∈ T (x), ∃(yk) ∈<br />
Y N et ∀k ∈ N,<br />
yk ∈ T (xk) et yk → y.<br />
F est semicontinue supérieurement (resp. inférieurement) sur X, si F est semicontinue supérieurement<br />
(inférieurement) en tout point <strong>de</strong> X.<br />
Introduisons maintenant la correspondance <strong>de</strong> contraintes liés aux équilibres <strong>de</strong> Nash généralisés<br />
Ci : X−i ↦→ 2 Xi représentant les contraintes du joueur i par<br />
Ci(x−i) = {xi ∈ Xi, g i (xi, x−i) ≤ 0}.<br />
Nous pouvons maintenant é<strong>non</strong>cer le théorème d’existence.<br />
Théorème (Ichiishi (1983)). Soit un jeu <strong>à</strong> I joueurs caractérisé par <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces <strong>de</strong> stratégies<br />
Xi ⊂ R ni , <strong><strong>de</strong>s</strong> correspondances <strong>de</strong> contrainte Ci et <strong><strong>de</strong>s</strong> fonctions objectives Oi : R ni ↦→ R. Si<br />
pour tout joueur i, on a<br />
– Xi est <strong>non</strong> vi<strong>de</strong>, convexe et compact,<br />
– Ci est u.s.c. et l.s.c. sur X−i,<br />
– ∀x−i ∈ X−i, Ci(x−i) est <strong>non</strong> vi<strong>de</strong>, fermé et convexe,<br />
– Oi est continue sur le graphe Gr(Ci),<br />
– ∀x ∈ X, xi ↦→ Oi(xi, x−i) est quasiconcave sur Ci(x−i),<br />
Alors il existe un équilibre <strong>de</strong> Nash généralisé.<br />
La démonstration repose sur le théorème <strong>de</strong> point fixe pour les correspondances ∗ <strong>de</strong> Kakutani<br />
(Kakutani (1941)) et sur le théorème du maximum <strong>de</strong> Berge. Nous renvoyons le lecteur<br />
vers Ichiishi (1983), Aubin (1998) ou Ok (2005) pour une démonstration <strong>de</strong> ce théorème.<br />
Nous analysons maintenant les conséquences <strong>de</strong> la semicontinuité l.s.c. et u.s.c. <strong>de</strong> la correspondance<br />
Ci sur les fonctions contraintes. Une propriété <strong>de</strong> Rockafellar et Wets (1997)<br />
permet d’obtenir facilement la semicontinuité u.s.c. lorsque les fonctions g i sont continues.<br />
Proposition (Rockafellar et Wets (1997)). Soit Ci : X−i ↦→ 2 Xi la correspondance <strong>de</strong><br />
contraintes définie précé<strong>de</strong>mment. Si les ensembles Xi sont fermés et que toutes les composantes<br />
g i j sont continues sur Xi × X−i, alors Ci est une u.s.c. sur X−i.<br />
∗. L’existence d’équilibre <strong>de</strong> Nash sans contrainte repose sur le théorème <strong>de</strong> Brouwer.<br />
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