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Etude des marchés d'assurance non-vie à l'aide d'équilibres de ...

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tel-00703797, version 2 - 7 Jun 2012<br />

Introduction<br />

Le problème d’optimisation ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus admet (au moins) une solution si la fonction xi ↦→<br />

Oi(xi, x⋆ −i ) est quasiconvexe. Une fonction f : R ↦→ R est quasiconvexe si pour tout x, y ∈ R,<br />

et pour tout λ ∈]0, 1[, on a f(λx + (1 − λ)y) ≤ max(f(x), f(y)). Géométriquement parlant,<br />

une fonction univariée quasiconvexe est unimodale, par exemple monotone ou décroissante et<br />

croissante.<br />

On é<strong>non</strong>ce maintenant un premier théorème d’existence.<br />

Théorème (Nikaido et Isoda (1955)). Soit un jeu <strong>à</strong> I joueurs où les espaces <strong>de</strong> stratégie Xi<br />

sont <strong>non</strong>-vi<strong><strong>de</strong>s</strong>, convexes et compacts. Supposons que les fonctions <strong>de</strong> coût Oi : X ↦→ R sont<br />

continus. Si les fonctions xi ↦→ Oi(xi, x−i) sont quasiconvexes, alors il existe un équilibre <strong>de</strong><br />

Nash (en stratégie pure).<br />

Si on travaille avec <strong><strong>de</strong>s</strong> fonctions <strong>de</strong> gain, alors la quasiconvexité <strong>de</strong><strong>vie</strong>nt la quasiconcavité,<br />

définie par f(λx + (1 − λ)y) ≥ min(f(x), f(y)), pour tout λ ∈]0, 1[.<br />

Le concept <strong>de</strong> quasiconvexité est plus faible que celui <strong>de</strong> convexité. En fait, il existe plusieurs<br />

variantes allant <strong>de</strong> la quasiconvexité <strong>à</strong> la stricte convexité. Nous rappellons ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous<br />

certains concepts, renvoyons le lecteur vers Diewert et al. (1981) détaillant les neuf sortes <strong>de</strong><br />

quasiconvexité. Soit f : R n ↦→ R une fonction. On dit que<br />

– f est quasiconvexe : ∀x, y ∈ R, ∀λ ∈]0, 1[, on a f(λx + (1 − λ)y) ≤ max(f(x), f(y)).<br />

– f est convexe : ∀x, y ∈ R, ∀λ ∈]0, 1[, on a f(λx + (1 − λ)y) ≤ λf(x) + (1 − λ)f(y).<br />

– f est strictement convexe : ∀x, y ∈ R, ∀λ ∈]0, 1[, on a f(λx + (1 − λ)y) < λf(x) + (1 −<br />

λ)f(y).<br />

Un concept manquant est la pseudoconvexité, mais qui requiert une fonction au moins différentiable<br />

directionnellement. Pour une fonction C 1 , on a<br />

– f est quasiconvexe : ∀x, y ∈ R, on a f(x) ≥ f(y) ⇒ ∇f(x) T (y − x) ≤ 0.<br />

– f est pseudoconvexe : ∀x, y ∈ R, on a f(x) > f(y) ⇒ ∇f(x) T (y − x) < 0.<br />

– f est convexe : ∀x, y ∈ R, on a f(y) − f(x) ≤ ∇f(x) T (y − x).<br />

– f est strictement convexe : ∀x, y ∈ R, on a f(y) − f(x) < ∇f(x) T (y − x).<br />

Pour une fonction C 2 , on a<br />

– f est quasiconvexe : ∀x ∈ R, ∀d ∈ R n , d T ∇f(x) = 0 ⇒ d T ∇ 2 f(x)d ≥ 0.<br />

– f est pseudoconvexe : ∀x ∈ R, ∀d ∈ R n , d T ∇f(x) = 0 ⇒ d T ∇ 2 f(x)d > 0.<br />

– f est convexe : ∀x ∈ R, ∀d ∈ R n , d T ∇ 2 f(x)d ≥ 0, c’est <strong>à</strong> dire ∇ 2 f semidéfinie positive.<br />

– f est strictement convexe : ∀x ∈ R, ∀d ∈ R n , d T ∇ 2 f(x)d > 0, c’est <strong>à</strong> dire ∇ 2 f définie<br />

positive.<br />

Toutes les définitions sont incrémentales, ainsi la stricte convexité implique la convexité, impliquant<br />

la pseudoconvexité, impliquant la quasiconvexité. Par conséquent, on constate que le<br />

théorème d’existence d’équilibre <strong>de</strong> Nash <strong>de</strong> Nikaido et Isoda (1955) requiert une <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions<br />

les plus faibles <strong>de</strong> convexité sur la fonction xi ↦→ Oi(xi, x−i).<br />

Pour avoir l’unicité <strong>de</strong> l’équilibre <strong>de</strong> Nash, il faut cependant requérir beaucoup plus que<br />

la quasiconvexité. Le théorème 2 <strong>de</strong> Rosen (1965) donne un résultat d’unicité dans un cadre<br />

légèrement plus général que l’équation (4). Il considère le problème suivant<br />

min Oi(xi, x<br />

xi∈Xi<br />

⋆ −i) tel que g i (xi) ≤ 0, (5)<br />

où gi : xi ↦→ g i (xi) est la fonction contrainte du joueur i supposée continue. L’ensemble <strong>de</strong><br />

stratégies possibles se réduit donc <strong>à</strong> l’ensemble Xi = {xi ∈ Xi, g i (xi) ≤ 0}.<br />

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