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Etude des marchés d'assurance non-vie à l'aide d'équilibres de ...

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tel-00703797, version 2 - 7 Jun 2012<br />

modélisé, ainsi la variable <strong>de</strong> décision <strong><strong>de</strong>s</strong> clients n’aura plus <strong>de</strong>ux modalités. Ainsi, il nous faut<br />

un modèle <strong>de</strong> choix (entre chaque assureur) pour modéliser une variable Yi ∈ {0, . . . , c − 1}.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles <strong>de</strong> choix est un thème bien connu en économétrie. Le livre <strong>de</strong> Manski<br />

et McFad<strong>de</strong>n (1981) constitue un ouvrage <strong>de</strong> référence dans ce domaine. McFad<strong>de</strong>n (1981) ∗<br />

présente en profon<strong>de</strong>ur les modèles <strong>de</strong> choix dans le chapitre 5 <strong>de</strong> ce livre. C’est une extension<br />

probabiliste du modèle <strong>de</strong> l’homo economicus <strong>de</strong> l’économie classique.<br />

Les modèles <strong>de</strong> choix reposent sur <strong>de</strong>ux composantes : (i) un système <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong><br />

choix et (ii) un cadre <strong>de</strong> maximisation d’utilité aléatoire. Soit P la probabilité <strong>de</strong> choix pour<br />

un individu. P est une fonction <strong>de</strong> l’ensemble I × B × S dans l’intervalle [0,1], où I désigne<br />

l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> alternatives, B ⊂ I l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> choix possibles offerts <strong>à</strong> l’individu et s une<br />

caractéristique mesurée <strong>de</strong> l’individu.<br />

P (i| B, s) désigne la probabilité <strong>de</strong> choisir l’alternative i parmi la sélection B pour un<br />

individu <strong>de</strong> caractéristique s. De plus, nous rajoutons une fonction d’attribut observé ξ : I ↦→<br />

Z, telle que ξ(i) représente les attributs observés. Le système <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong> choix est donc<br />

le vecteur (I, Z, ξ, B, S, P ). Sur ce système, <strong>de</strong>ux hypothèses sont faites : (i) la sommation<br />

∀B ∈ B, P (B|B, s) = 1, (ii) la caractérisation totale ∀B = {i1, . . . , in}, ∀ ˜ B = {ĩ1, . . . , ĩn},<br />

ξ(ik) = ξ(ĩk) entraîne P (ik|B, s) = P (ĩk|B, s).<br />

Outre le système <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong> choix, McFad<strong>de</strong>n (1981) se place dans un cadre <strong>de</strong><br />

maximisation d’utilité aléatoire. En effet, comme l’utilité d’un individu n’est pas quelque<br />

chose <strong>de</strong> très facilement mesurable, il est cohérent <strong>de</strong> considérer son caractère aléatoire d’un<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’observateur.<br />

La <strong>de</strong>uxième composante <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles <strong>de</strong> choix, une hypothèse <strong>de</strong> maximisation d’utilité<br />

aléatoire, est définie par un vecteur (I, Z, ξ, S, µ) où (I, Z, ξ, S) <strong>vie</strong>nt du système <strong>de</strong> probabilité<br />

et µ est la mesure <strong>de</strong> probabilité sur l’espace <strong><strong>de</strong>s</strong> fonctions d’utilités définies sur I,<br />

dépendant s ∈ S. µ(., s) représente donc la loi <strong>de</strong> probabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> “goûts” pour la population<br />

<strong>de</strong> caractéristique s. Ainsi, la probabilité P (ik|B, s) <strong>de</strong> choisir l’alternative ik s’écrit<br />

µ({U ∈ R I |∀j = 1, . . . , n, U(ik) ≥ U(ij)}, s).<br />

Des hypothèses additionnelles complètent la composante (I, Z, ξ, S, µ) pour que l’équation<br />

précé<strong>de</strong>nte soit toujours définie.<br />

Deux modèles paramétriques sont très utilisés dans ce cadre d’étu<strong>de</strong> : les modèles <strong>de</strong> Luce<br />

(1959) et <strong>de</strong> Thurstone (1927). Luce (1959) considère la forme paramétrique suivante pour la<br />

probabilité <strong>de</strong> choisir l’alternative i parmi B<br />

P (i|zB, β) =<br />

eβT zi<br />

<br />

j∈B eβT zj<br />

où zB = (z1, . . . , zm) correspond au vecteur d’attributs observés pour les alternatives dans B<br />

et β un vecteur <strong>de</strong> paramètres. Cette forme paramétrique présuppose l’indépendance <strong><strong>de</strong>s</strong> alternatives<br />

<strong>non</strong> pertinentes, c’est <strong>à</strong> dire, pour tout i ∈ A ⊂ B, P (i|zB, β) = P (i|zA, β)P (A|zB, β).<br />

Très souvent, une catégorie i0 <strong>de</strong> référence est considérée pour laquelle zi0 = 0 entrainant l’apparition<br />

<strong>de</strong> 1 dans la fraction ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus. Le modèle logistique est un cas particulier <strong>de</strong> ce modèle<br />

avec <strong>de</strong>ux alternatives.<br />

∗. Daniel L. McFad<strong>de</strong>n a reçu le prix Nobel d’économie pour ces travaux sur les choix discrets le 10 décembre<br />

2000.<br />

,<br />

7

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