Etude des marchés d'assurance non-vie à l'aide d'équilibres de ...
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tel-00703797, version 2 - 7 Jun 2012<br />
Introduction<br />
linéaire généralisé. Cette thèse propose une revue <strong>de</strong> tels modèles et étudie leur pertinence<br />
dans le schéma <strong>à</strong> trois agents.<br />
La compétition sur les <strong>marchés</strong> d’assurance peut être modélisée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux façons : une<br />
approche agrégée modélisant le marché dans sa globalité, une vision plus fine visant <strong>à</strong> modéliser<br />
chacun <strong><strong>de</strong>s</strong> assureurs composant le marché. La première approche consiste <strong>à</strong> étudier l’évolution<br />
<strong>de</strong> variables macroéconomiques telles que la prime moyenne marché, le ratio sinistre sur prime<br />
du marché. La secon<strong>de</strong> approche repose sur l’utilisation <strong>de</strong> la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux pour modéliser<br />
les interactions entre assureurs. En théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux, le concept <strong>de</strong> solution est soustrait au<br />
concept d’équilibre. Un <strong><strong>de</strong>s</strong> apports <strong>de</strong> cette thèse est <strong>de</strong> proposer un modèle <strong>de</strong> théorie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
jeux pour comprendre les interactions entre assureurs et assurés sur un marché d’assurance.<br />
En plus <strong>de</strong> l’application d’un jeu pour le marché d’assurance, nous proposons un panorama<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> calcul d’équilibre <strong>de</strong> la théorie <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux.<br />
Par ailleurs, les assureurs sont confrontés au risque propre d’assurance une fois <strong><strong>de</strong>s</strong> contrats<br />
souscrits, en plus du risque <strong>de</strong> prime. En effet, l’assureur est tenu <strong>de</strong> respecter ses engagements<br />
envers les assurés. Pour ce faire, il détient un capital initial auquel se rajoutent les primes et se<br />
retranchent les montants <strong><strong>de</strong>s</strong> sinistres au cours du temps. La théorie <strong>de</strong> la ruine s’intéresse <strong>à</strong><br />
l’évolution du niveau <strong>de</strong> richesse d’une compagnie d’assurances <strong>à</strong> l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> processus stochastiques.<br />
Parmi les mesures généralement considérées, nous nous intéressons <strong>à</strong> la probabilité <strong>de</strong><br />
ruine en temps infini, qui dépend du capital initial <strong>de</strong> l’assureur. Un <strong>de</strong>rnier apport <strong>de</strong> la thèse<br />
est <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong> nouvelles formules asymptotiques <strong>de</strong> probabilités <strong>de</strong> ruine, dans un cadre<br />
<strong>de</strong> dépendance entre les sinistres, lorsque le capital initial est élevé. De plus, nous obte<strong>non</strong>s<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> formules explicites pour la probabilité <strong>de</strong> ruine en temps discret.<br />
La suite <strong>de</strong> cette introduction va développer les points évoqués ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus, en commençant<br />
par décrire les modèles <strong>de</strong> résiliation et <strong>de</strong> cycles <strong>de</strong> marché, puis en présentant les modèles<br />
<strong>de</strong> théories <strong><strong>de</strong>s</strong> jeux usuels et enfin les modèles <strong>de</strong> théorie <strong>de</strong> la ruine.<br />
Modèles <strong>de</strong> résiliation et cycles <strong>de</strong> marché<br />
En assurance <strong>non</strong>-<strong>vie</strong>, l’individu se prémunit contre les conséquences financières d’un risque<br />
envers un <strong>de</strong> ses biens ou sa personne en achetant une police d’assurance. En contrepartie <strong>de</strong><br />
cette assurance, l’assuré paie une prime d’assurance en début <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> couverture, par<br />
exemple un an en assurance automobile. En France et dans <strong>de</strong> nombreux pays d’Europe<br />
continentale, les contrats d’assurance sont renouvelés par tacite reconduction, c’est <strong>à</strong> dire si<br />
l’assuré ne manifeste pas son intention <strong>de</strong> mettre un terme <strong>à</strong> son contrat d’assurance, celui-ci<br />
est automatiquement renouvelé pour la même durée <strong>de</strong> couverture.<br />
D’une part, la compétition sur les <strong>marchés</strong> d’assurance empêche <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong><strong>de</strong>s</strong> prix<br />
très élevés pour une couverture d’assurance. En effet, la prime d’assurance est calculée en<br />
fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques propres <strong>de</strong> l’assuré, mais dépend tout autant <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong><br />
marché. Il n’y a rien <strong>de</strong> plus naturel que l’assuré soit tenté <strong>de</strong> résilier son contrat d’assurance<br />
s’il peut trouver moins cher chez un autre assureur. A couverture équivalente, il semble donc<br />
raisonnable <strong>de</strong> supposer que les individus vont chercher <strong>à</strong> s’assurer <strong>à</strong> moindre prix. Notons un<br />
premier biais <strong>de</strong> perception <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’assuré, les couvertures proposées par les assureurs<br />
ne sont pas forcément équivalentes, franchise et limite pouvant être différentes, sans parler<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> couvertures additionnelles comme l’assistance, la perte <strong>de</strong> valeur, la garantie du contenu,<br />
etc. . . Constatons donc que le prix <strong>de</strong> l’assurance n’explique pas entièrement le comportement<br />
d’un client.<br />
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