ISS 25 (1995).pdf - The International Council of Museums
ISS 25 (1995).pdf - The International Council of Museums
ISS 25 (1995).pdf - The International Council of Museums
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
ICOFOMIStavanger<br />
cours des annees 11 venir},I'evolution actuelle de la museologie introduil une nouvelle approche<br />
(pr<strong>of</strong>essionnelle et theorique) du musee qui deborde Ie regard traditionnel forge 11 partir du<br />
monde du musee lui -meme. CeUe recontextualisation sociale du musee, II la fois pratique el<br />
scientifique, ne peut manquer d'evoquer Ie projet de la nouvelle museologie.<br />
Cesl au regard de ce contexte. disons de transformation des frontieres de la museologie que je<br />
voudrais aborder les questions suivantes.<br />
QUELLE RELATION DU MUSEE A SON ENVIRONNEMHrr SOCIAL?<br />
En effet, en pendant 11 cette transformation des frontieres de la museologie, il y en a une autre.<br />
qui est d'ailleurs premiere, entre Ie musee et son environnement social. Vient alors naturellcment<br />
II I'espritla question de savoir jusqu'ou I'ouverture du musee peut-elle aller. Ou pour dire<br />
les choses d'une maniere un peu plus imagee et provocatrice : Ie musee est-il soluhle dans son<br />
environnement social? D'un point de vue sociologique, on observe en effct un changement<br />
majeur qui est Ie passage d'un systeme ferme II un systeme plus ouvert. La encore ce theme a<br />
faitl'objet de larges discussions aussi bien du cote d'ICOFOM que du MINOM. J'essaierai de<br />
degager ce qui interesse notre reflexion presente.<br />
On sait que pendant longtemps Ie musee a ete une entite fermee. Les echanges entre lui et son<br />
environnement etaient minimes - et ceux qui existaient etaient fortement contr6les. L'essentiel<br />
de I'activite etait interne. Les sorties ctaient peu nombreuses (essentiellement du savoir); les<br />
objets y entrant n'en ressortaient plus; I'argent w;:u etait absorb" par cette activite interne de<br />
conservation ou de recherche et etait peu controle par I'exterieur. On peut considerer que les<br />
individus eux-memes qui y entraient y faisaient carriere. Par exemple, en France, I 'organisation<br />
de la pr<strong>of</strong>ession en corps augmentait d'autant I'irreversibilite de cette entree dans la carriere des<br />
musees 4 . Toutle systeme etait organise autour d'un principe de mise en reserve, en quelque<br />
sorte, aussi bien d'objets, de fonds financiers, voire me me d'individus qui quittentles circuits<br />
de communication (marchand, informationnel, etc.) et dont I'entree au musee change la nature<br />
sociale.<br />
Or au cours de dernieres decennies, les musees ont developpe les echanges en direction de<br />
I 'exterieur, autrement dit les sorties du systeme. II y a bien evidemment Ie developpement des<br />
expositions, tant en nombre qu'en taille, qui correspond a la creation d'une inIerface, par Ie<br />
mllsee et dans Ie musee lui-meme, entre Ie monde ferme de la mise en reserve et I'environnement<br />
exterieur. La mise en place de services, la fabrication de produits dits« derives» (objetssouvenirs<br />
ou produits d 'edition) participent de la me me logique de mediation entre deux<br />
mondes dontl 'ecomonie symbolique (d'un cote mise en reserve; de I 'autre, echange) est de<br />
nature fondamentalement differente. Les discussions sur la necessite selon laquelle la circulation<br />
dll public (dont la caracteristique physique premiere est d'entrer et de sortir) ne doit pas affecter<br />
Ie regime de la reserve, caracterise par la perennite des objets. leur non-ci rculation, leur<br />
non-transformation.<br />
4, On peut obscrver d'ailleurs Ie mente processus pour !'UOI\CP.>lle. 11 ) aurall probablcment a rciaLI' iser Ie ...<br />
affinnation