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siOBX; - Smithsonian Institution

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SwANTON] CHOCTAW SOCIAL AND CEREMONIAL LIFE 267<br />

chair que I'on fait les honrieurs du festin. II arrive meme, lorsque le<br />

mort n'a pas de chevaux, que ceux des parens qui en ont les sacri-<br />

fient pour cette ceremonie. Cette reunion de parens et d'amis ne<br />

pent se dissoudre que lorsqu'il n'y a plus rien a manger ; ensorte que<br />

lorsqu'ils ont fait le premier repas, et qu'ils n'ont pu tout consonuner,<br />

ils se mettent a danser ou se livrent a des exercices violens pour ga-<br />

gner de I'appetit, et etre en etat terminer le festin. Lorsqu'il n'y a<br />

plus rien a manger, ils s'en retournent chacun chez eux.<br />

Cette bizarrerie n'est pas la seule que j'aie remarquee, il en est une<br />

autre que je vais rapporter, et qui ne paroitra pas moins etonnante<br />

que la premiere.<br />

Les Tchactas reverent beaucoup les pretres ou medecins dont je<br />

viens de parler, et dans lesquels ils ont une confiance aveugle, dont<br />

ceux-ci abusent souvent. Ces medecins se font payer cherement les<br />

peines qu'ils prennent aupres d'un malade, et presque toujours par<br />

avance. Leur avarice est telle, que lorsqu'une maladie dure long-<br />

temps, et que le malade n'a plus de quoi payer le medecin, celui-ci<br />

convoque une assemblee de la famille du malade, et lui expose qu'il<br />

a donne a. leur parent tous les soins possibles; qu'il a fait usage de<br />

toutes les ressources de son art, mais que la maladie est incurable, et<br />

qu'il n'y a que la mort qui puisse y mettre fin. La famille ainsi<br />

prcvenue, decide que le malade ayant deja souffert long-temps, et ne<br />

pouvant point esperer de guerison, il seroit inhumain de prolonger<br />

encore ses souffrances, et qu'il est juste de les terminer. Alors, un<br />

ou deux f)lus forts d'entr'eux vont trouver le malade, lui demandent,<br />

en presence de toute la famille, comment il se trouve; tandis que<br />

celui-ci repond a cette question, ils se jettent sur lui et I'etranglent.<br />

En 1782, un de ces Sauvages, qui avoit ete long-temps malade, et<br />

qui n'avoit plus rien a donner a son medecin, se trouvoit expose<br />

a etre etrangle, ainsi que je viens de le dire. Comme il s'en doutoit,<br />

et qu'il etoit sur ses gardes, il epia le moment oil sa famille etoit<br />

assemblee, pour entrendre le rapport du medecin, et decider de mettre<br />

fin a ses souffrances, en lui donnant la mort. II saisit cet instant<br />

pour s'echapper, et se soustraire a la ceremonie qui I'attendoit. II<br />

se traina, comme il put, jusqu'a une foret, qui heureusement etoit<br />

proche de son habitation. II n'avoit pu emporter avec lui aucune<br />

esjjece de provisions; et se trouva roduit a vivre de la chair de rats<br />

de bois, connu sous le nom (Vopossu7)i, qui est tres-agreable au gout,<br />

et tres-saine. Sa fuite cause un grand etonnement a toute la famille,<br />

a laquelle le medecin persuada qu'il n'avoit disparu que pour cacher<br />

sa mort, qui etoit inevitable.<br />

Tandis que ce malheureux Sauvage etoit ainsi a crrer dans la foret,<br />

il se rappela qu'il avoit ete plusieurs fois chez les Creeks, pour porter,

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