siOBX; - Smithsonian Institution
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SWANTON] CHOCTAW SOCIAL AND CEREMONIAL LIFE 265<br />
sont tres-poissonneuses. lis aiment beaucoup la chair de cheval ; et,<br />
lorsqii'ils en trouvent quelques-uns morts meme natiirellement, ils<br />
les preferent au boeuf et a toute autre viande. Ces Sauvages sont<br />
si paresseux et si mal-propres, qu'ils ne se netoient jamais aucune<br />
partie du corps, qui, etant presque nu, est convert d'une crasse, a<br />
laquelle le temps donne la couleur de suie. lis ne portent pour<br />
vetemens qu'une bande d'etofFe de laine ou des peau de daim, qu'ils<br />
passent entre leurs cuisses, et dont les deux bouts, attaches avec des<br />
cordes, leur servent de ceinture. Les femmes portent une espece<br />
de jupon de meme etoffe, qui les couvrent depuis la ceinture jusqu'aux<br />
genoux; le reste du corps est nu. Quelques-unes d'entr'elles,<br />
plus riches que les autres, parce qu'elles sont femmes de bons<br />
chasseurs, portent sur leurs epaules des couvertures de laine blanche,<br />
rouge ou bleue.<br />
Ils aiment beaucoup a porter des grelots semblables a ceux que<br />
I'on attache aux colliers des chiens en Europe. Lorsqu'ils peuvent<br />
s'en procurer par quelques echanges, ou pour de I'argent, ils les<br />
fixent a une espece de jarretiere faite de peau de chevreuil, et les<br />
attachent au-dessous des genoux. Les jeunes gens qui ont cette<br />
parure, en sont fiers, et croient etre plus agreables aux jeunes filles,<br />
qui, de leur cote, pour paroitre jolies, se percent la partie inferieure<br />
de la cloison du nez, et y<br />
dant en forme de poire, et semblable a nos pendans d'oreilles.<br />
passent un anneau, ou est attache un pen-<br />
II est necessaire d'observer ici que tons les Sauvages de I'Amerique<br />
septentrionale aiment beaucoup cette parure, et ont I'habitude de la<br />
porter. J'ai ete moi-meme oblige de me faire percer le nez pour<br />
porter des pendans tels que ceux des Sauvages, lorsque je marchois<br />
a leur tete.<br />
En passant dans cette nation, j'ai ete temoin de la maniere dont<br />
ils en usent envers leurs morts; elle m'a paru si extraordinarie, que<br />
le lecteur ne sera fache que je lui en donne ici une idee.<br />
Lorsqu'un Tchactas est mort, ses parens elevent a une distance<br />
d'environ vingt a vingt-cinq pas, directement en face de la porte<br />
d'entree de sa maison, un echafaud, sur lequel ils deposent le mort<br />
enveloppe d'une peau d'ours ou de bufle, ou dans une couverture de<br />
laine, et le laissent ainsi pendant sept ou huit mois. Les femmes des<br />
plus proches parens, vont chaque matin, pleurer, en fesant le tour<br />
de I'echafaud. Lorsqu'elles jugent que le cadavre est dans un etat<br />
de putrefaction suffisant pour que les chairs quittent aisement les os,<br />
elles vont en prevenir le pretre ou medecin du canton oii habitoit le<br />
mort, qui est charge de la dissection la plus degoutante qu'il soit<br />
possible d'imaginer. Comme tons les parens et amis du mort doi-<br />
vent etre presens a cette ceremonie, qui se termine par un repas de<br />
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