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siOBX; - Smithsonian Institution

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264 BUEEAU OF AMERICAN ETHNOLOGY [Bull. 103<br />

vieillard qui lui fait une marcuriale, puis lui jette de I'eau fraiche<br />

sur le corps.<br />

Si une femme fait une infidelite, il la fait passer par la prairie,<br />

c'est-a-dire, que tous les jeunes gens, & quelquefois meme les vieil-<br />

lards satisfont sur elle leur brutalite tour a tour. Telle est la puni-<br />

tion de I'adultere chez les Ghactas. Quelquefois la coupable a la<br />

ressource, apres une telle infamie, de trouver un lache qui la prend<br />

pour sa femme, en disant pour excuse qu'elle doit etre degoutee du<br />

commerce criminel qui lui a attire cette punition, & qu'ainsi elle sera<br />

plus sage a I'avenir. Quoi qu'il en soit, elle n'en est pas moins re-<br />

gardee comme une femme depravee & sans mceurs.<br />

Gen. Mtlfort, Memoire ou Coupe-d'Oeil Rapide sur mes differens<br />

VOYAGES ET MON SEJOUR DANS LA NATION CRE;CK, PARIS, 1802, PP.<br />

288-310<br />

La nation des Tchactas est encore assez considerable; elle est<br />

partagee en deux sections ou provinces, dont une est au midi et<br />

I'autre au nord; et il existe une si grande difference dans les habi-<br />

tudes et le caractere des habitans de ces deux provinces, que I'on<br />

pourroit les prendre pour deux peuples differens, quoique ce soit<br />

absohmient la meme nation, parlant la meme langue.<br />

Les Tchactas du nord sont tres-braves et tres-guerriers; ils sont<br />

habilles, et portent leurs cheveux coupes a la maniere des Creeks.<br />

Les Tchactas du sud, qui habitent a I'ouest de la Mobile, et au<br />

nordouest de Paskagoula, sont peu guerriers; ils sont laches, pares-<br />

seux et mal-propres: quoiqu'ils habitent une terre assez bonne, ils,<br />

negligent la culture et preferent la vie de mendians. lis descendent<br />

plusieurs fois chaque annee a la Mobile et a la Nouvelle-Orleans,<br />

pour y faire des quetes. Lorsqu'ils y arrivent, le gouverneur leur<br />

fait delivrer gratis des vivres pour trois jours, et ne leur permet<br />

pas d'y rester plus long-temps. Cette gratification de vivres, quoique<br />

volontaire de la part du gouverneur espagnol, est degeneree en habi-<br />

tude, qu'ils regardent adjourd'hui comme obligatoire; et, si le<br />

gouverneur s'y refusoit, ils se livreroient au pillage et a toutes sortes<br />

d'exces. Au bout de ces trois jours, ils se disposent a repartir, et<br />

regoivent encore des vivres pour huit jours, temps suffisant pour<br />

retourner dans leur patrie, quoiqu'ils en mettent beaucoup plus.<br />

Ils partent ordinairement sur-le-champ, et s'en retournent par le lac<br />

Pont-Chartrain ; mais ils s'arretent souvent dans la baie St.-Louis<br />

et a Paskagoula, ou ils mendient aupres des habitans, qui leur<br />

donnent du bled de Turquie, avec lequel ils font de la bouillie, de<br />

la sagamite et du pain, qu'ils mangent avec le poisson qu'ils pren-<br />

nent dans la baie de la Mobile ou dans les rivieres des environs, qui

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