siOBX; - Smithsonian Institution
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256 BUEEAU OP AMERICAN ETHNOLOGY [Bdll.103<br />
conge, qu'ils acheptent; mais la Colonie de la Loiiisianne n'est pas<br />
assez bien establie pour en agir de mesme : il y'a un nombre de gens<br />
hors d'estat de faire aucun metier, n'en scachant point, et hors d'estat<br />
de traiiailler a la terre n'ayant point les forces, ny les moyens dauoir<br />
des negres, mais qui uiuant par le moyen de la traite. a leurs<br />
retour des sauuages dispersent dans la uille leurs pelletrie, ou denree<br />
qu'ils rapportent en payement a ceux chez qui ils ont emprunte de<br />
quoy faire leurs traite: ce qui fait qu'un chaqu'un se sent de ce<br />
commerce au lieu qu'estant exclusiuement a trois ou quatres person-<br />
nes, qui s'enrichissent pendant que les autres meurent de faim de-<br />
dans un establissement, on doit plutost regarder le general que le<br />
particulier.<br />
Le pais des Chiquaclias est plus fourny de plaines que celuy des<br />
Chaquetas et le terrein plus beau, la terre beaucoup meilleure: il<br />
est aussi plus froit. plus on monte auans dans le pais, plus on le<br />
trouue beau, gratieux, fecond et propre a y bastir des uilles. ils y<br />
a des montaignes toutes de pierre. il y a de toutes sortes de bois<br />
pour constuire, mais la riuiere de la mobille ne condiiit pas jusqu'au<br />
uillage,<br />
Lors que les Chiquachas ou Chaquetas ueulent apporter quelques<br />
chose a la Mobille en hiuer, du produit de leurs chasse, ils font un<br />
cajeux, se mettent dessus auec leurs marchandises et se laissent aller<br />
au courant qui les menne au uillages sauuages pres des frangois :<br />
ou<br />
ayant uendu leurs marchandise, ils s'en retournent chez eux par terre<br />
a pied, quoy qu'ils ayent beaucoup de cheuaux pres que tous Anglois<br />
ou Espagnols.<br />
Comme les Anglois y portent toutes leurs marchandises sur des<br />
cheuaux, souuent ils leurs en uollent et les gardent. a lesgard des<br />
Chaquetas la plus part de ceux qu'ils ont uiennent des frangois a la<br />
derniere guerre des Natches ils se firent donner une juman par chaque<br />
esclaue frangois, et noir qu'ils anoint retire, c'est ce qui les en a<br />
fourny, et bientost ils en pouroint uendre aux frangois. ils les<br />
laissent uiure dans le bois, et lors qu'ils en ont besoin, ils uont les y<br />
chercher : j 'ay remarque que ces sortes d'animaux accoutumes a uiure<br />
dans le bois lorsque Ion uouloit les garder chez soy ils deperissoint<br />
a uiie. d'oeiiil, il est uray que Ion ne les nourit pas comme on Europe<br />
et qu'ils ne sont pas estrilles demesme, ils reuiendroint bien cher, si<br />
on uouloit faire la depence de les auoir toute I'annee chez soy: n'y<br />
ayant point de fourage conuenable a garder long temp, ils sont fort<br />
uif sortant du bois et ceux qui les montent uont a perte d'halenne.<br />
les femmes et les lilies uont naturellement a cheual dans toutes les<br />
isles comme les hommes. comme les cheuaux ne sont pas communs,<br />
on se sert des Boeuf pour la charette, et pour les chariies.